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Ohoettilto-4 (oho-et-til-to-4)

En 99, "Néanderthal Regarde", examen(15p. environ.)

 

 EXAMEN DE LA BROCHURE DE SATPREM PUBLIÉE EN 99
ET TITRÉE
NÉANDERTHAL REGARDE

 

Le présent article avait été publié deux fois sur le site internet Ohoettilto qui est désormais interdit. La première fut le 14 novembre 11, formant lannexe du texte titré : Contribution à laffaire du conflit entre, notamment, Luc Venet et Boni Menato dun côté, et Satprem et Sujata de lautre, incluant un examen de la brochure de Satprem titrée Néanderthal Regarde. La deuxième fois fut le 26 octobre 14, en tant que texte indépendant de tout autre.
Les personnes qui l’y avaient lu peuvent ne lire que le présent bloc de paragraphes ajouté lors de la publication sur le présent blog car tout le reste est presque pareil, y compris la graphie de la langue française, qui est l’ancienne. Les différences sont les suivantes.

Il y a environ vingt-cinq corrections de fautes ou défauts de grammaire, de frappe, de signe d’exclamation ou de deux points, etc. Notamment il y avait « une première lettre majuscule » alors qu’il aurait fallu écrire, soit : une première lettre capitale, soit : une majuscule. La correction est indiquée ainsi : « majuscule [capitale] ».
Il y avait ceci : « (peut-être après avoir contribué à exterminer leur espèce ». Après est ajouté ceci : [Ajouté lors de la publication sur le blog Ohoettilto-4 : quoique des croisements sexuels aient peut-être pu exister et que des chromosomes de néanderthaliens soient peut-être présents dans certains humains de l’actuelle humanité].
Par ailleurs, « L. V. » désigne Luc Venet.

Voici le texte.



En 99, Satprem rédigea un court texte, qui fut édité la même année à Paris par l’Institut de recherches évolutives, et dont le titre est Néanderthal Regarde. (Pourquoi mettre une première lettre majuscule [capitale] au deuxième mot !?) Le texte lui-même est sur les pages 5 à 21. En voici un compte-rendu.

Il y a notamment ceci page 16 : « Même l’homme de Néanderthal aurait honte de ce que nous sommes devenus ».
Pourtant, l’humanité de Néanderthal fut une espèce humaine qui exista avant l’espèce humaine actuelle, qui vécut ensuite en même temps, puis qui finit par disparaître, par mourir, alors que l’autre, l’actuelle, continua d’exister et existe encore. Pourquoi « l’homme de Néanderthal » aurait-il « honte » de l’actuelle ? Il faut plutôt penser qu’il l’envierait puisqu’elle existe encore !
En parlant de « l’homme de Néanderthal », Satprem voulut peut-être parler seulement des premiers humains de l’humanité actuelle, ceux qui apparurent alors que « l’homme de Néanderthal » existait déjà, qui vécurent pendant longtemps en même temps que ces humains néanderthaliens, puis qui se retrouvèrent sans eux (peut-être après avoir contribué à exterminer leur espèce [Ajouté lors de la publication sur le blog Ohoettilto-4 : quoique des croisements sexuels aient peut-être pu exister et que des chromosomes de néanderthaliens soient peut-être présents dans certains humains de l’actuelle humanité]). Est-ce que c’est le cas ?
La réponse est positive, car ce fut à propos des humains contemporains que, page 16, Satprem écrivit : « Notre Néanderthal a bien grandi » et, p. 17, « ces petits Néanderthaliens arrogants pourvus de bombes humanitaires et de slogans électroniques ».
Parler à ce sujet de « l’homme de Néanderthal » fut donc une erreur. Dans l’Institut éditeur, personne ne semble avoir soulevé le problème car, sinon, le manuscrit eût été modifié pour remplacer la référence à « l’homme de Néanderthal » (ou pour l’expliquer). Donc, dans l’Institut, soit personne n’osa dire à Satprem qu’il se trompait, soit personne ne s’aperçut qu’il y avait l’erreur… qui, pourtant, saute aux yeux. Il y avait de l’ignorance, ou pire.
Quelqu’un qui accorde beaucoup d’importance aux nouveaux êtres à venir aurait dû être sensibilisé au passé de l’humanité actuelle et aux autres antérieures, au moins au niveau où en est la connaissance actuelle concernant cela. Mais c’est de l’erreur et de la confusion intellectuelle qui apparaît.
En outre, lorsque Satprem parla des « petits Néanderthaliens arrogants », il ne parla pas de lui ni de Sujata. (Pourtant, c’est de l’arrogance qui est aussi exprimée par Satprem et Sujata à propos des autres humains de 99.)
En disant « l’homme de Néanderthal », Satprem parla donc seulement des premiers humains de l’humanité actuelle. Ceux-ci auraient-ils « honte » de ce qu’est devenue celle-ci, de « ce que nous sommes devenus » ?
La réponse est certaine et elle est négative car, vu ce qu’étaient ces premiers humains, ils envieraient les humains actuels. Par ailleurs, et c’est aussi une grande preuve pour les individus intéressés par Sri Aurobindo et la Mère, c’est l’humanité actuelle du siècle précédent le présent qui fut considérée, pour la première fois, comme suffisamment apte à l’incarnation qui exista avec ces deux êtres, apte au début de la manifestation supramentale sur la Terre.
Satprem eut tort d’insulter l’humanité actuelle sauf Sri Aurobindo, la Mère, lui-même et Sujata et peut-être quelques autres individus forcément très rares (qui ne le fréquentèrent que de très loin).
Satprem croyait-il que son insulte pouvait contribuer à faire avancer l’affaire qui était en jeu dans le fond !?

Pour Satprem, l’humanité actuelle ne serait pas vraiment ou pas du tout une humanité, les humains actuels ne seraient pas vraiment ou pas du tout des humains. En voici des preuves. Page 6 : « J’étais […] un homme paraît-il ». P. 9 : « […] et des envahisseurs partout jusque dans le moindre recoin du cerveau des "hommes", paraît-il, […] ». P. 16 : « un "homme" paraît-il ». P. 17 : « vous êtes tous fous et possédés, […] vous n’êtes pas Hommes encore ». Décrivant la situation contemporaine des humains, Satprem écrivit, p. 10 : « Il y a mille partis et pas un seul Homme là-dedans. »
L’orgueil de Satprem alla donc jusqu’à enlever, en mots, le caractère d’humains aux êtres humains (sauf lui-même et Sujata). Il abaissa l’humanité, il l’avilît. (Imaginer ce qu’il pensait des humanités antérieures !)
Et pourquoi !? On le comprend par des mots de la p. 6 : « un tremblement d’Homme qui n’en finit pas de ce Singe-là ». L’humanité actuelle ne serait pas assez démarquée du singe ! Il y a très longtemps que des humains d’humanités antérieures à l’actuelle et de celle-ci savaient se distinguer des singes et d’autres animaux, savaient qu’ils avaient quelque chose de différent, qu’ils étaient quelque chose de plus. Satprem, du haut de sa supériorité, mit cela en doute et alla jusqu’à le nier, avilissant l’humanité.
Pourtant, cette insuffisance de démarcation d’avec le singe est ce qui permit aux humanités d’apparaître, d’exister, notamment l’actuelle.
Satprem méritait-il d’être chassé, exclu, de l’humanité, si c’était possible ? Et qu’aurait-il été alors ? Qu’aurait-il fait ? Qu’aurait-il pu faire, notamment pour contribuer en quoi que ce soit à la manifestation supramentale ? Est-ce que l’énigmatique « petite cellule au fond de ses millions d’années » qui « attendait » quelque chose indiqué ailleurs, aurait pu faire quoi que ce soit (si elle avait vraiment existé, en attendant ainsi, ailleurs que dans l’imagination de Satprem) ? Et à quelle « petite cellule » pensa Satprem ? Est-ce que ce fut à une première particule de quelque chose qui se mit à exister au début du premier développement qui se termina par le premier pralaya, ou au début d’un des autres, notamment au début du septième développement dans lequel nous sommes ? Pensa-t-il à une bactérie ?
Satprem et Sujata seraient les seuls humains, les seuls êtres méritant d’être nommés ainsi ! Orgueil arrogant.
P. 15, Satprem écrivit : « Avant NOUS ». À ce moment, il se considéra comme faisant partie des humains qui existent actuellement, comme lorsqu’il écrivit : « ce que nous sommes devenus ». Sa conception concernant ce qui est humain ou non varia dans la brochure, et ça montre de l’incohérence. Ce fut dû à une conception plus profonde.

D’où vient la conception de Satprem concernant ce qui est humain ou non ?
Selon cette brochure de 99, ça se rattache à ceci, écrit p. 7 : « Mais il y a cinquante-trois ans aujourd’hui, ces Yeux-là m’ont regardé jusqu’au fond de mes abîmes millénaires, […]. […] C’était si merveilleux d’entendre Celui-là qui disait "l’homme est un être de transition", on allait sortir de là enfin ! » Selon les pages 6 et 7, ce pronom indéfini « on » désigne Satprem lui-même et, s’il n’y avait que ça, il n’y aurait pas eu de problème. Mais, aussitôt après, Satprem parla des humains contemporains, tel que perçus par lui, et c’est là qu’il en arriva à dire, p. 10 : « Il y a mille partis et pas un seul Homme là-dedans ».
Son erreur est perceptible.
Selon Sri Aurobindo et la Mère, l’humanité actuelle n’est pas la fin de l’évolution, les humains actuels ne sont pas les derniers êtres (physiques) à apparaître sur la Terre. L’être humain « est un être de transition » entre l’animal et d’autres êtres à venir. (Il y a d’abord des humains se retrouvant de plus en plus influencés, dirigés, transformés, par le supramental, puis il y aura des êtres très supramentalisés naissant encore de manière animale, humaine au sens actuel, jusqu’au moment où des êtres supramentaux pourront apparaître sans cette manière de se reproduire, et Sri Aurobindo annonça qu’il serait le premier d’entre eux. Peu importe si ces mots expriment notamment des défauts car c’est l’idée générale qui compte pour les lecteurs contemporains.) Il n’est pas prévu que l’humanité actuelle disparaisse. Il n’est pas prévu que tous les humains (actuels et futurs) se transforment en ce qui peut résulter d’une transformation. Il n’est même pas prévu que tous les humains (actuels et futurs) se mettent à agir pour se transformer ainsi. Ce qui est prévu à ce sujet est que l’humanité actuelle continuera d’exister, continuera d’être un échelon dans la chaîne évolutive des êtres, un « être de transition » entre ce qui était et est encore avant, et ce qui sera après, les nouveaux êtres à venir (et on ne dit rien ici d’une période plus lointaine). La supériorité inhérente à ces nouveaux êtres les placera au sommet évolutif, et les humains de l’humanité actuelle qui existeront alors le reconnaîtront et en auront des conséquences. L’une est qu’ils n’auront plus tout ce qui se rapporte à des croyances concernant l’origine de l’univers, etc., et leurs conséquences, c’est-à-dire notamment des religions, car la conception exacte sera connaissable.
Selon la conception sous-entendue dans la brochure de 99, Satprem comprit « l’homme est un être de transition » comme signifiant qu’il ne fait qu’exister momentanément, provisoirement, en transition, en étant appelé à disparaître. Il pensa que tous les humains devraient s’occuper de se transformer. (Finalement, comprit-il cela correctement : s’ouvrir à l’influence supramentale et la laisser agir, ou imagina-t-il que chacun devrait s’occuper activement de tenter de se transformer ?) Satprem constata aussi que tous les humains ne s’occupaient pas de se transformer. Il garda les noms Homme, humain, pour lui-même et Sujata (et les êtres résultant de la manifestation supramentale), et il les enleva à tous les autres humains, les insultant, les avilissant. C’est ainsi qu’il écrivit, p. 17 et 18 : « vous êtes tous fous et possédés, […] vous n’êtes pas Hommes encore, […]. Quand vous serez vidés de votre barbarie savante et nuls, […] vous […] aurez peut-être fait le premier pas de la prochaine espèce. »
C’est aussi pour ça qu’il employa le nom « transition humaine » et le mot « détour » p. 20 dans : « Mais notre terrible "transition humaine", notre long détour dans cette Matière rebelle, […]. » Ce mot « transition » exprime pour Satprem l’idée de quelque chose qui est provisoire. Ce mot « détour » exprime l’idée de quelque chose qui aurait bifurqué du bon chemin. Mais l’humanité ne fut pas un « détour », pas plus que tous les animaux, tous les végétaux, toutes les bactéries, tous les éléments minéraux, gazeux, etc. Tout ça fait partie du processus évolutif, qui succéda au processus involutif qui exista jusqu’à l’apparition de la matière physique, et en ayant ensuite les autres phénomènes de manifestations successives. L’idée qui apparaît avec le mot « détour » est celle d’un regret que l’évolution ait existé, un regret que l’involution ait existé, c’est-à-dire un regret que toute la manifestation ait existé.
Sur cette p. 20, il y a encore le mot détour dans « Il fallait […] traverser ce long détour des âges ».
Au lieu d’agir seulement pour contribuer (réellement, véritablement, sainement) à la manifestation supramentale en lui-même et en d’autres êtres qui se retrouvent agir en ce sens, inconsciemment d’abord puis consciemment, Satprem se tourna vers tous les humains (autres que lui-même et Sujata) et leur reprocha de ne pas être selon la conception qu’il en avait.
Objectivement, il leur reprocha d’être des humains. (Et ne les voyant pas suffisamment élevés selon lui, il les abaissa, en mots.)
(La véritable bonne position est de s’occuper de se mettre sous l’influence psychique, de s’ouvrir à la Mère, etc., avec les conséquences.)
Satprem pensait-il que l’humanité aurait dû se développer autrement, n’aurait pas dû développer des aspects qui font qu’elle est actuellement telle qu’elle est, avec tout ce qu’il lui reprochait ?

Plus, pensait-il que l’espèce humaine avait, au cours de son développement, bifurqué du chemin qu’elle aurait dû suivre, chuté ?
Oui, il pensait cela. La cause était-elle un vestige de son endoctrinement religieux catholique romain (dont il ne se débarrassa jamais complètement), un vestige de l’idée d’un paradis perdu par une chute de laquelle les premiers humains seraient en plus fautifs ?
En tout cas, Satprem pensait cela et, p. 10, il écrivit que cette chute aurait existé il y a « deux mille ans ». Pourquoi à ce moment ?
D’abord, parce que Satprem déduisit cela de la référence du calendrier officiel, comme indiqué p. 10 : « Dans un an, donc, » et « cet an zéro de notre "civilisation" ». Un tel élément fait partie de l’histoire des humains et, en soi, n’a rien à voir avec l’affaire de la manifestation d’êtres supramentaux dépassant les humains actuels. D’ailleurs, cet élément de tyrannie religieuse finira forcément par être supprimé en étant remplacé par quelque chose d’acceptable, même si les humains qui effectueront le changement seront en majorité des humains ne pensant rien à propos d’une suite supramentale de l’évolution. (Ce changement contribuera à réduire l’emprise du pouvoir hostile qui est avec la référence placée par une religion dite monothéiste, et cet aspect a à voir avec la suite supramentale de l’évolution.)
Une autre cause au nombre « deux mille » est que, il y a environ deux mille ans serait, selon Satprem p. 10, le début de « l’"âge religieux" ». Même page, il est écrit : « an zéro de notre "civilisation" […] Nous entrions […] dans l’"âge religieux" […] ». Satprem pensait-il vraiment que des religions n’existaient pas avant !?
Ce moment de la bifurcation selon Satprem est certain.
Lorsque Satprem parla de ça, il conçut que, avant, il y avait « l’Homme » et, après, « l’Homme n’était plus », p. 10.
Avant, il y avait « l’Homme » qui avait « toutes ses racines millénaires », p. 11.
Et là, Satprem mélangea ce qui exista ou aurait existé il y a plus de deux mille ans, avec des évènements qui existèrent plus récemment à cause d’un effet destructeur des religions chrétiennes et mahométanes. Car c’est aussi à propos de ça qu’il écrivit que, après, il y avait des « hommes déracinés de leur civilisation et de leur connaissance ancestrale », p. 13.
Et cette « connaissance » aurait été « une vraie connaissance et une vraie civilisation ». P. 13, Satprem écrivit : « les Incas savaient, les Mayas savaient, les fils de la Vallée des Rois savaient, même les Peaux-Rouges et les Inuites de l’Alaska, et les Grecs, et encore plus les Rishis védiques… ».
Satprem parla d’abord de peuples puis, pour le dernier cas, seulement de quelques membres d’un peuple : les Rishis.
Satprem regretta que les humains n’en soient pas restés au stade où étaient ceux indiqués. Il regretta le développement qui exista. D’abord, à quoi sert d’avoir cette conception ? Et est-ce que c’est de la haine de l’humanité actuelle (sauf lui-même et Sujata) qui fit regretter l’état des humains indiqués ? En tout cas, c’est à l’époque récente qu’il y eut Sri Aurobindo et la Mère et que commença la manifestation supramentale, pas autrefois.
Satprem parla de deux mille ans à cause de la référence du calendrier officiel le plus employé par des humains et aussi, semble-t-il, car ça correspond à la date officielle du début du christianisme, religion, ensemble de religions, qui déplaisait à Satprem. Élaborer tout son raisonnement sur cet élément superficiel ne vaut pas grand-chose, ne vaut rien.
En tout cas, Satprem accorda tellement d’importance à la référence de ce calendrier qu’il en déduisit, p. 10 de sa brochure de 99, que « Dans un an, donc, nous allons être de grands garçons de deux mille ans ». C’est ridicule ! (Et il fait comme si des femmes n’existaient pas.)
Il écrivit aussi, p. 14 : « Au bout de deux millénaires, nous sommes plus dévastés qu’à la sortie des camps de concentration hitlériens ».
Et quel est le rapport de tout ça, sauf les Rishis, avec l’apparition de nouveaux êtres, supramentaux ?
De quoi était cette « connaissance » ?
Satprem donna la réponse p. 13.
Il y a d’abord ceci : « Ils savaient que des Forces subtiles meuvent les hommes, parce qu’ils sentaient sous leur peau moins épaisse et sans appareil, parce qu’ils voyaient sous leurs yeux moins hypnotisés et entendaient à leurs oreilles moins abruties, des êtres et des dieux (ou des démons) […]. » Tout ça aurait disparu, selon Satprem et sa généralisation abusive concernant tous les humains actuels (sauf lui-même et Sujata).
Il y a aussi ceci : « […] ils sentaient […] voyaient […] entendaient […] des êtres et des dieux (ou des démons) qui les tiraient vers un But mystérieux, et une musique là-bas qui roulait du fond des âges – il y avait "quelque chose" là-bas, plus loin, une humanité encore inconnue à devenir ou à incarner, et ils se disaient, ils se demandaient quoi ? ils cherchaient. »
Est-ce que vraiment les « Incas », « Mayas », « fils de la Vallée des Rois », « Peaux-Rouges », « Inuites », « Grecs » de l’antiquité pensèrent à « une humanité encore inconnue à devenir ou à incarner » ?
Même dans l’hypothèse où quelques membres de ces peuples aient pensé à cela et cherché quelque chose à ce sujet, ce n’était sûrement pas le cas de tous les autres membres.
Même dans cette hypothèse, pourquoi donc généraliser vers le bien (selon Satprem) ce qui exista avant de disparaître, puis généraliser vers le mal (selon Satprem) ce qui exista ensuite ?
Pourquoi opposer ce qui exista et dont parla Satprem, en l’approuvant, à ce qui exista après, en le désapprouvant, en le condamnant, alors que ça mena pourtant à permettre l’existence de Sri Aurobindo et de la Mère ?
Ce que raconta Satprem provint seulement de son hostilité à ses contemporains, qu’il chercha à avilir, cette fois en magnifiant des périodes anciennes, des peuples anciens, (qui étaient plutôt relativement récents).
Satprem parla des humains objectifs en généralisant, et il se fit une idée de ce qui aurait existé et qui aurait disparu, et il en avait la nostalgie. P. 8 : « les trahisons de ce premier regard simple et nu ». P. 9 : « personne ne pensait plus, ne sentait plus cette petite sensation simple et droite ». P. 9 : « plus rien ne fonctionne dedans ». Ce faisant, Satprem était hostile à ce qui aurait fait disparaitre ce de quoi il parlait, il était hostile au développement évolutif qui exista.

Pourquoi Satprem avait-il cette hostilité envers ses contemporains, sauf Sujata ?
Une cause est son hostilité aux religions dites monothéistes. La juive pourrait sembler évoquée p. 10 par « Dieu vrai et seul et unique », les chrétiennes étant évoquées même page par « Christ », et les mahométanes évoquées par « Allah » quoique ces deux dernières catégories soient aussi concernées par « Dieu vrai et seul et unique ». Mais la page 12 où il est parlé seulement de « deux » « complices religieux », montre qu’il n’est pas parlé de la religion juive alors que c’est pourtant elle qui introduisit l’idée monothéiste du prétendu « Dieu vrai et seul et unique », et le début de domination spéciale de ce qui y correspond. Par ailleurs et selon Satprem, « Allah » correspond à « Dieu vrai et seul et unique » dans les religions mahométanes, et c’est « Christ » qui y correspond pour les religions chrétiennes, ce qui est faux même dans le cas de ladite Trinité catholique romaine. C’est à propos de ça que Satprem écrivit, p. 11 : « Nous étions "hommes", à perpétuité, […] », (donnant encore une autre signification au mot hommes.) Dans cette brochure, Satprem développa son hostilité aux religions chrétiennes et mahométanes, mais les autres semblent aussi visées car, p. 9, il y a le passage commençant par : « et des dieux en quantité ».
Une autre cause est son hostilité à « la Science ». À ça, il rattacha la médecine et les inventions technologiques de son époque. (Il dénigrait depuis longtemps la technique qui entourait la Terre. S’il avait vécu avant, aurait-il dénigré les précédentes inventions, la maîtrise du feu, la roue, l’écriture, l’imprimerie, le télégraphe, etc. ? Le fit-il dans des vies antérieures ?)
P. 7, Satprem plaça la « Science » au même niveau de nuisance que les religions : « leur Science mortuaire et leurs religions non moins mortuaires ». P. 13, il écrivit que « la Science » est pire que les religions : « cette Science venait pour nous délivrer de cette Religion-là, mais elle nous a emprisonnés mieux ».
Ces religions et « la Science », avec une première lettre majuscule, font partie de l’«  âge religieux », du « cataclysme religieux », selon les pages 10 et 11. P. 13, Satprem appela ça « le triste fléau de nos deux mille ans religieux et scientifiques ».
Une autre cause est le manque (sauf en lui-même et Sujata) d’aspiration à « la prochaine espèce » qui, selon Satprem, devrait exister chez tous les humains. Tous les humains, sauf lui-même et Sujata, sont appelés « nazis », p. 8, 9, 10 et 15.
Satprem aurait pu admettre le développement évolutif, simplement, et s’occuper d’aller au-delà du stade actuel des humains. Ce deuxième aspect est exprimé plusieurs fois, notamment par les mots « pour émerger dans un autre air physique et une autre manière d’être terrestre ». Le premier aspect, l’admission indiquée, semble exprimé vers la fin de la brochure par les mots : « Il fallait bien marcher avec cet hominien ».
Toutes les phrases écrites par Satprem et qui sont hostiles aux humains (sauf lui-même et Sujata), qui ressemblent à un crachat lancé sur eux, étaient-elles utiles ? Contribuèrent-elles à faire avancer l’affaire en jeu dans le fond ? Est-ce que quelques individus, adeptes de Satprem, aiment se faire insulter ainsi ? Est-ce que Satprem avait un troupeau de masochistes acceptant cela ? (L’auteur du présent examen de la brochure de 99 avait lu celle-ci à cause de son titre mais n’avait lu et n’a lu aucun des livres de Satprem parus avant depuis la lettre de 85 concernant Auroville, et il se mit à lire les Carnets dont le premier tome parut en 99.)

Satprem était un être humain qui n’était pas un avatar, et il se comporta comme tel lorsque cet humain a encore des éléments mauvais qui sont naturels à ceux-ci.
S’il avait compris qu’il en avait, qu’il commettait parfois des erreurs, il aurait peut-être été moins arrogant, méprisant, avilisseur, expulseur, rageur, etc., envers les autres humains, y compris certains de ceux proches de lui.
L’affaire de L.V. et d’autres montrent qu’il ne s’occupa même pas, ou pas de manière à être efficace, de certains individus qui s’étaient engagés sur le chemin en étant proches de lui.
Satprem écrivit sa brochure vers l’époque où aurait existé ceci, selon L.V. « Il y a quelques années, lorsqu’un visiteur lui demandait, d’une façon quelque peu abstraite : "Que feriez-vous si vous étiez le maître du monde ?" Satprem, le visage soudain grave, montrant son poing fermé, répondit instantanément : "J’écraserais tout !" »

Dans la brochure de 99, autre chose apparaît.
Satprem mit ensemble religions et « Science ». Il fit un bloc de ça. Il mélangea tout ça lorsqu’il parla p. 14, pour « l’Occident », de « l’Occident religieux et scientifique ». Ce que ça vaut du point de vue de la manifestation supramentale n’est pas en jeu ici. Ce qui l’est est ce que ça vaut pour les humains tels qu’ils sont.
Satprem n’accorda finalement pas d’intérêt au développement évolutif qui fit par exemple réduire la tyrannie religieuse, les tyrannies religieuses. Il n’accorda pas d’intérêt à l’action d’humains cherchant à améliorer leur situation. Il mit au même niveau les tyrannies et les efforts faits pour en sortir, et les mélangea. Même la Révolution française fut rejetée par lui, avec les humains qui la firent, et ceux, devenus très rares en France, qui sont véritablement dans cette lignée. Ce rejet fut exprimé, p. 19, par « ces révolutionnaires […] sans aucune révolution jamais ». Ce n’était pas l’opinion de Sri Aurobindo mais ça fait partie de l’idéologie satprémiste.
P. 18, Satprem plaça une citation de Sri Aurobindo où il y a notamment ceci : « le vieil idéal de la Force dominante qui conquiert, qui règne et "perfectionne" le monde, est encore une réalité vitale et n’a pas lâché sa poigne sur la psychologie de la race humaine ». Le mot « perfectionne » qui est placé entre guillemets exprime un argument de pouvoirs, de pays, qui partirent à la conquête d’autres pays. Il ne signifie pas que les humains ne devraient plus chercher à améliorer leur situation, et eux-mêmes.
Sous prétexte que le processus menant à la manifestation d’une autre sorte d’êtres avait commencé, pourquoi tous les humains et notamment les humains qui ne s’intéressent pas à cette manifestation supramentale, devraient cesser de chercher à améliorer leur situation et eux-mêmes ?
Deviendraient-ils des êtres stationnaires ?
Non, il n’y aurait rien de stationnaire, car une renonciation à la volonté d’amélioration (si elle pouvait exister durablement) serait une acceptation de tous les tyrans qui arriveraient à s’imposer, et une acceptation des forces anti-évolutives qui ne cessent d’agir à leur profit.
Alors que les tyrannies religieuses ne sont pas encore supprimées, même en France où l’époque est favorable à plusieurs, il faudrait renoncer à lutter contre elles, leur laisser prendre toute la place. Pareil à propos d’autres tyrans. La position de Satprem à ce sujet leur fut favorable et l’est encore.
L’écriture de sa brochure fut motivée par l’arrivée de l’an 2000 de « notre "civilisation" » comme il écrivit. Il n’aimait pas ce qu’implique ce nombre du calendrier le plus répandu : la valorisation de l’origine officielle du christianisme, des christianismes, puisque cette dernière est utilisée comme référence, c’est-à-dire la valorisation de ces religions. Pourtant, sa position d’hostilité aux humains et de condamnation de la volonté d’amélioration fit qu’il n’exprima même pas l’aspiration à la suppression de cette référence, à son remplacement : il ne semble pas l’avoir eu, il ne semble même pas y avoir pensé ! Il accepta cette tyrannie et, dessous, il déversa son hostilité aux humains (sauf lui-même et Sujata), ses insultes, son aigreur.
Pourtant, Satprem bénéficia des progrès faits par des humains antérieurs, malgré l’opposition d’autres humains qui n’en voulaient pas. S’il avait vécu au Moyen-âge en France en étant tel qu’il était et connu pour tel, aurait-il été brûlé vif ? En tout cas, son comportement fait penser aux fanatiques de l’époque qui voulaient imposer leurs conceptions du bien, notamment en torturant leurs opposants et en les brûlant vifs.
Satprem employa plusieurs fois le mot nazi pour désigner tous les humains (sauf lui-même et Sujata) et il plaça, p. 12 de sa brochure, une comparaison de certains humains avec des rats. Ça fait immédiatement penser à celle très connue qui fut employée dans un film hitlérien à propos des juifs. Même son éditeur ne lui indiqua pas qu’il fallait l’omettre. Si des individus visés ou d’autres la connaissaient et portaient l’affaire au tribunal en France, et vu « ce que nous sommes devenus » en ce pays, ils réussiraient à y faire interdire cette brochure telle qu’elle est et tant qu’il y aura cette comparaison, et avec une amende pour ses responsables. Il semble que Satprem, aveuglé par sa crise de fureur, ne se rendit pas compte de la portée de ce qu’il écrivait. S’il s’en rendit compte, ce serait pire. (Percevant en lui la suite de la manifestation supramentale, il semblait penser que toutes les idées et réactions qui lui arrivaient relevaient aussi du bien.)
Satprem pensait que, pour les individus s’ouvrant comme il faut et recevant ce qui est à recevoir par chacun, il n’y aurait jamais rien concernant des améliorations à apporter à la situation des humains telle qu’elle est à chaque moment.
Sous prétexte que le processus menant à la manifestation d’une autre sorte d’êtres avait commencé, Satprem voulait que tous les humains s’occupassent de se transformer (de la manière qu’il envisage), en abandonnant toute recherche d’amélioration de ce qu’ils étaient déjà. (Et c’est parce qu’il constata que ce n’était pas le cas qu’il les insulta, les avilit, etc.)
Il voulait que ce qu’il imaginait se fasse au moment où il vivait, et c’était un signe d’égocentrisme.

Dans la brochure de 99, Satprem écrivit « bon Dieu » p. 5, et « Dieu sait » p. 10, comme ses Carnets sont truffés de « si Dieu veut », « mon Dieu », « dieu soit loué », etc. Venant de lui, ça provient du papisme dont il avait encore des traces d’imprégnation, malgré ses déclarations d’hostilité à des religions dites monothéistes et notamment à la chrétienne catholique romaine.
Il accorde encore de l’attention à la fête papiste annuelle de saint Bernard. Carnets, tome 2, p. 106 : « J’ai laissé passer ce 15 août puis cette Saint-Bernard sans t’écrire », et p. 402 du tome 5 : « Aujourd’hui, c’est la fête de l’"ours dur" (Bernard, 20 août). »
Dans le tome 2 de ses Carnets, p. 272, il y a ceci. « […] je parle à Sujata des "Bretons explorateurs", et je lui dis que les Bretons ont l’adoration de la Mère divine sans le savoir, puisqu’ils adorent "Marie", et puis il y a sainte Anne, leur patronne… Trois minutes après, on est embouteillé derrière un camion qui porte son nom en grosses lettres : "Anna-Maria" – Anna-Maria sur les routes de l’Inde, au Kérala, trois minutes après que j’aie parlé à Sujata ! Ça, c’est le plus étonnant "miracle" que j’aie rencontré. » P. 285, il y a ceci : « L’histoire de l’"Anna-Maria" sur la route du Kérala m’a donné presque des frissons, ou des vertiges plutôt ». Cette affaire est une puérilité papiste de Satprem. Dans une des représentations de la « Marie » papiste, celle-ci écrase un serpent, qui représente les ennemis de l’Église catholique romaine, les ennemis de sa domination. Ça correspond notamment à la réalité suivante : ceux des Bretons qui sont des dévots de la Marie furent notamment les Chouans, qui luttèrent contre la Révolution française, puis contre la République française. Les plus caractéristiques de ces dévots font encore partie des forces anti-évolutives. Si la femme qui exista à Pondichéry en étant appelée la Mère avait vécu au Moyen-âge, ils l’auraient brûlée vive comme sorcière. Le fait que Satprem appelle sa coïncidence « le plus étonnant "miracle" que j’aie rencontré » montre que, lorsque se passa ce qu’il décrivit et lorsqu’il écrivit l’histoire, il n’était pas au meilleur de lui-même.
Le choix du mot « Apocalypse » mis dans le titre des Carnets provient probablement de son imprégnation papiste, place dans la lignée chrétienne, et donne un caractère très vieux à ces écrits.
Dans le tome 1 de ses Carnets, p. 269, Satprem parla de « notre matérialisme athée ». Dans le tome 3, p. 165, il se déclara « enfant du matérialisme occidental ». En France, ce sont les individus qui n’acceptent pas la réduction de la tyrannie religieuse commencée par la Révolution française qui disent ça. Les partisans français de cette Révolution savent que la tyrannie fut réduite mais existe encore, la dénoncent et la combattent, quoique l’époque actuelle ne leur soit pas favorable. Dans les pays d’Europe occidentale, il n’y eut jamais d’athéisme au pouvoir car même ce qui fut voulu être mis au pouvoir en France fut de la neutralité, que les opposants religieux appelaient et appellent athéisme. (La position de Satprem était due à son manque de connaissances concernant tout ça, à son imprégnation papiste, à son mépris des efforts faits par des humains pour améliorer leur situation, à son orgueil spirituel, probablement à d’autres éléments.)
Cette liste n’est pas exhaustive mais seulement faite en vitesse à l’occasion de l’examen de la brochure de 99.
Satprem traînait du christianisme catholique romain avec lui et, donc, l’assourisme qui va avec.

P. 14, il y a un passage concernant l’hindouisme. Satprem ne donna pas la référence de l’écrit de l’auteur français qu’il cita et, surtout, on ne sait pas si ce dernier rapporta correctement une phrase attribuée à un Indien. Peu importe. Faisons comme si c’était exact, car ça l’est probablement.
Satprem écrivit que « les "religions" sont une fabrication occidentale moderne » et qu’« Il n’y a jamais eu de "religion hindoue" ». Sans même s’occuper de ce qui exista autrefois, surtout par rapport à ce qui est « moderne », ce que Satprem dénonça était l’objectivation, un développement de la conscience, une prise en conscience de davantage d’éléments, une vision plus large, qui fait constater qu’il y a plusieurs éléments, plusieurs groupes d’éléments, distincts : Satprem regretta l’existence de ce développement mental, ce développement de la conscience.
Surtout, ce qu’il dénonça fut la volonté de réduire (pour ne pas dire détruire car cette destruction n’existe pas) la domination hindouiste en Inde, l’endoctrinement religieux hindouiste, qui produisit et produit notamment les castes, système d’hérédité de situations sociales en tout genre, où des développements personnels sont étouffés lorsque des impulsions favorables à l’épanouissement personnel, et surtout la poussée psychique, ne sont pas assez fortes pour faire sortir de l’ornière. Il n’y a pas que ça qui est reprochable dans l’hindouisme, religion ayant aussi des inconvénients qu’ont d’autres religions.
Satprem voulait la continuation de la tyrannie hindouiste.
La volonté de la réduire qui existe en Inde fut dite provenir de l’influence de « l’Occident » : des Indiens opprimés eurent peut-être cette volonté par eux-mêmes il y a longtemps mais c’est l’influence de « l’Occident » qui a un grand effet contemporain. Est-ce que Satprem approuvait la réduction de la domination religieuse en Occident mais voulait qu’elle n’existât pas en Orient ? Est-ce qu’il aurait voulu qu’elle n’existât pas en Occident ?
Est-ce que l’Inde devrait rester coincée dans de l’hindouisme !? Est-ce qu’il n’y a rien de mieux en Inde que l’hindouisme !? Est-ce qu’il n’y a rien de mieux que cette religion et les autres !?
Satprem n’avait-il jamais entendu parler d’un développement évolutif en cours, dans lequel se retrouvent notamment des individus qui n’étaient pas adeptes de religions, ce développement n’étant pas fait pour mener à une situation avec une ou plusieurs religions !?
Lorsque Satprem écrivit ce passage sur l’hindouisme, il n’était pas au meilleur de lui-même.

Et il mélangea ce qu’il écrivit sur l’hindouisme avec « Science » et avec ce qui aurait existé « Avant NOUS ».
Page 15, Satprem employa le mot « séculariste » à propos de l’Inde. Peu importe ce que ça vaut à propos de ce pays. Pour la lutte, en France, contre les dominations religieuses, c’est un mot religieux, qui n’exprime pas une sortie de religion mais concerne une répartition interne à une religion, quoique, en France, des individus l’aient parfois employé, à tort, pour désigner une sortie, pour désigner quelque chose qui est en dehors.

Ce qui apparaît fortement dans la position générale que Satprem eut finalement est une forte condamnation de ce qu’il appelle « le Mental », condamnation qui n’existe pas dans ce qu’exprimèrent Sri Aurobindo et la Mère et ça se comprend très bien. Dans la phase involutive qui exista avant la formation du monde physique actuel, il y eut notamment la formation du plan mental, c’est-à-dire des divers plans mentaux et des divers plans de chacun d’eux. Ensuite, il y eut la formation du plan vital, c’est-à-dire des divers plans vitaux, etc. Puis il y eut la formation du plan physique et son long développement avec des transformations, jusqu’à ce que les premiers éléments du plan vital se manifestent sur Terre, puis les suivants, etc., jusqu’à la manifestation des premiers éléments du plan mental, etc., jusqu’à l’apparition de la première humanité, puis des suivantes, les humains étant les êtres physiques caractéristiques de la manifestation du plan mental, et l’humanité actuelle ayant en plus la capacité à s’ouvrir à la manifestation supramentale et à laisser le supramental s’occuper de transformer et de former le corps physique lui convenant. Même s’il y a des défauts dans ce qui vient d’être écrit, on peut comprendre que le mental n’est pas quelque chose qui pourrait ou devrait disparaître. Il est ce qu’il est, susceptible d’améliorations, et aussi avec des limites qui lui sont inhérentes, en ayant la capacité de permettre le début de l’intervention d’un plan supérieur, et il y a la suite. Le « Mental », avec son développement, est caractéristique de l’humanité, des humanités. C’est l’existence de toutes les humanités que Satprem condamna finalement lorsqu’il condamnait « le Mental ». Le fort dénigrement de Satprem envers « le Mental » était-il un vestige de son endoctrinement papiste (dont il ne se débarrassa jamais complètement) ? Pour ce sujet, Satprem était-il dans la lignée du prétendu dieu créateur du livre judéo-chrétien, qui prononça linterdiction à ceux qui représentaient les premiers humains, de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, c’est-à-dire d’utiliser et de développer ce qui, pour les humains, est caractéristiquement le mental ?

Il y eut des humains qui se centrèrent sur Satprem et qui se laissèrent ainsi contaminer par le fort rejet satprémien du « Mental ». Certains satprémistes se retrouvent en train de prendre des médicaments psychiatriques, en pensant que leur déséquilibre est complètement indépendant de leurs conceptions, et celles-ci ne sont donc pas considérées comme contenant des erreurs et comme devant être modifiées. Certains satprémistes, qui se retrouvent désespérés, en sont arrivés à imaginer que le seul moyen de remédier au (prétendu) problème de l’existence du « Mental » est une disparition soudaine et complète de celui-ci, et qu’ils découvriront cela un matin au réveil.
Indépendamment du dénigrement satprémiste, il y eut, parmi des personnes intéressées par Sri Aurobindo et la Mère et qui comprenaient mal, une réaction faisant tout rejeter, sous prétexte que : ça c’est mental !, ou : ça c’est vital ! C’était un mouvement d’incompréhension menant à un mouvement d’ascétisme. Il y eut aussi une autre réaction mauvaise due à une mauvaise compréhension de ce à quoi correspond le nom silence mental. Pour des satprémistes, il y eut ce qu’en écrivit Satprem dans son livre titré L’Aventure de la conscience, au début du chapitre titré « Le silence mental ». Ce passage, quoique globalement sans erreur, n’est pas écrit clairement. Quelqu’un se mettra peut-être à en produire une analyse détaillée. En tout cas, des lecteurs ne tinrent pas compte de tous les éléments écrits, et ils déduisirent aussitôt qu’il fallait s’occuper d’obtenir immédiatement ce qu’ils appelaient le silence mental, comme Sri Aurobindo avait obtenu cela (très vite à cause de sa nature), avant même de s’occuper de se mettre davantage sous l’influence de son propre psychique. Des individus ne pensèrent pas ou plus que les écrits de Sri Aurobindo et de la Mère étaient faits pour être lus avec la volonté de les comprendre le plus possible, et surtout avec la volonté qu’ils soient utiles pour le développement immédiat, et qu’il fallait se mettre à pratiquer. Ils se lancèrent dans la folle entreprise d’utiliser le mental, de l’activer constamment, pour tenter de l’empêcher de fonctionner (et même des écrits disant qu’il ne fallait pas faire cela ne pouvaient plus avoir d’effet pour eux). En pratique, il y eut des démonstrations d’orgueil spirituel s’épanouissant dans des méditations concernant cela, une activité dite spirituelle, yoguique, qui était de l’illusion. Elle recouvrait des activités du mental qui étaient très ordinaires et même moins qu’ordinaires, et folles, et avec un déséquilibre général, de la paresse, etc. Lorsque le fort dénigrement satprémien du « Mental » fut connu, des individus satprémistes s’enfoncèrent encore plus dans leurs erreurs.

Il est pensé que les reproches adressés dans le présent texte à des écrits et au comportement de Satprem n’enlèvent rien à son action en faveur du développement supramental, accomplissant ainsi ce pour quoi il était fait.
Il vaut mieux que ce ne soit pas des ennemis de Satprem qui dénoncent des défauts car eux accompagneraient leurs dénonciations par des attaques contre ce qui relève du bien, et l’admission de celles-ci par des ignorants serait facilitée.
Il faut dénoncer les défauts de Satprem pour que les jeunes et d’autres lisant ses écrits sachent que tout dedans n’est pas bien, qu’il ne faut pas tout accepter comme relevant du bien. Et il ne faut pas se centrer sur Satprem !
Des individus ont peut-être pris des notes depuis toujours lors de lectures de livres de Satprem, certains ont peut-être déjà commencé à préparer des études concernant cela ou à y penser. D’autres peuvent être nouvellement intéressés. Étudier, rédiger, publier.
Dans tous les cas, personne ne fut obligé de se laisser prendre par des erreurs, et chacun de ceux qui se mirent dans une mauvaise position en est responsable.