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Ohoettilto-4 (oho-et-til-to-4)

En2003*,Part.1,ConflitSatprem/Danino(62pages environ.)

 

EN 03, LE CONFLIT ENTRE
SATPREM, SUJATA ET PATRICE MAROT D᾿UN CÔTÉ,
MICHEL DANINO ET NICOLE ELFI DE L᾿AUTRE

 

Le présent texte avait été publié dans la fin de juin 2014* sur le site internet Ohoettilto désormais interdit.
Les personnes qui l’y avaient lu peuvent ne lire que le présent bloc de paragraphes ajouté lors de la publication sur le présent blog car tout le reste est presque pareil, y compris la graphie de la langue française, qui est l’ancienne. Des références notamment sont reproduites pareillement quoiqu’elles soient désormais inadaptées, celle « au présent site » par exemple puisqu’il est désormais interdit. Les petites différences sont les suivantes.
Treize fautes sont corrigées, surtout des fautes de frappe et le remplacement d’une parenthèse ouvrante et d’une fermante chacune par un tiret car elles étaient dans un passage placé lui-même entre des parenthèses.
Il y avait ceci : « Holywood ». Après est ajouté ceci : [Ajouté lors de la publication sur le blog Ohoettilto-4 : « écrit comme ça ».]
Il y avait ceci : « Est-ce que l᾿I.R.E. n᾿était pas seulement une maison d᾿édition de livres, cassettes, CD, etc. ? ». Après est ajouté ceci : [Ajouté lors de la publication sur le blog Ohoettilto-4. Non, elle n’était pas seulement cela, daprès ses statuts. (Sur le blog Antiténèbres voir le texte avec l’histoire de deux associations avec le nom Auroville international France et celle de l’I.R.E.) Est-ce que la lecture de la lettre correspondait aux statuts ? Oui selon Satprem, et Françoise Joos, quoi qu’ait été son opinion à ce sujet, s’activa par obéissance.]
Il y avait ceci : « "dictature des Purs" : on ne dit rien à ce sujet ». Après est ajouté ceci : [Ajouté lors de la publication sur le blog Ohoettilto-4 : Robespierre commit l’erreur d’évacuer les principes de liberté et d’égalité en droits (selon 1789*), ce qui valait création de leur contraire : de la tyrannie, et de les remplacer par ladite « vertu », créant donc une tyrannie de celle-ci dont, en plus, chacun peut avoir une conception particulière.]
Il y a l’ajout suivant. [Ajouté lors de la publication sur le blog Ohoettilto-4. Sur le site Ohoettilto désormais interdit, en page d’accueil, le 10 novembre 14 avait été placée l’annonce complète suivante. « Fin juin 14 fut publié l’article titré : En 03, le conflit entre Satprem, Sujata et Patrice Marot d’un côté, Michel Danino et Nicole Elfi de l’autre. Il contenait notamment le texte de Michel Danino daté du 7 août 03 dans lequel celui-ci avait demandé qu’il ne soit pas diffusé. Lui et Nicole Elfi avaient été prévenus de la publication sur le site Ohoettilto. Depuis, aucun des deux ne demanda la suppression de l’article. »]

Enfin, il y avait ceci : « Ensuite il y a la partie 6 qui n᾿est pas reproduite ci-dessus, ». Après est ajouté ceci : [Ajouté lors de la publication sur le blog Ohoettilto-4 : « sauf quelques courts fragments »]




INTRODUCTION

Au début de 03, un conflit notoire exista entre Satprem et Sujata d᾿un côté, aidés par Patrice Marot et, de l’autre côté, Michel Danino et Nicole Elfi, chaque groupe ayant été soutenu par d᾿autres personnes. D᾿après des documents datant de cette époque, voici ce qui exista et qui mena à l᾿expulsion de ces derniers par les autres, avec aussi ce qui exista pendant les premiers mois suivants.

Parmi ces documents, il y a plusieurs lettres émises par plusieurs personnes, notamment 3 par Sujata, 1 par Satprem, 2 par les parents de Mi. Da. et 3 par Boni Menato.
Il y a aussi le texte émis par Mi. Da. le 7 août 03, titré Une mise au point. Il est composé d᾿un texte principal de 23 pages écrites en recto/verso, et aussi de 7 annexes. (Parmi celles-ci il y a la lettre de Satprem indiquée ci-dessus.) En tout, il y a 38 pages écrites. Les feuilles sont de format A4 (21 cm x 29,7 cm) et sont tenues ensemble par une agrafe placée dans l᾿angle supérieur gauche. (Dans ce texte principal, Mi. Da. parle parfois de lui en disant « Michel ». Il y indiqua l᾿interdiction de « rendre » ses pages « publiques d᾿aucune façon » : des réponses sont indiquées plus loin.)

De l᾿affaire, tout n᾿est pas connu ici. Il n᾿y a que ce qui se lit ou se comprend (peut-être mal) d᾿après ces textes connus. Il manque notamment des lettres émises à cette époque par des personnes hostiles à Mi. Da. et Ni. El. mais autres que Satprem et Sujata. Leurs auteurs et d᾿autres personnes peuvent en envoyer une copie au site Ohoettilto. Merci.

Ci-après, les textes sont présentés d᾿une manière à peu près chronologique.
Le texte principal de Mi. Da. l᾿est donc en plusieurs fragments qui sont alternés avec les lettres. Son introduction, quelques rares petits groupes de mots et un court passage sont donc d᾿abord omis puis sont présentés ensuite à la date de ce texte, 7 août 03. Par ailleurs, des parties d᾿un paragraphe qui est vers la fin du texte principal sont avancées vers le début en étant présentées en trois fragments.
Pour faciliter cette présentation, et aussi la compréhension, des retours à la ligne sont parfois omis ou ajoutés, et pareil pour des interlignes.
Les mots qui sont en gras sont tels dans les textes cités.
Des guillemets dits français, qui ouvrent ou qui ferment, (« et ») sont utilisés pour les citations. Donc, à l᾿intérieur de celles-ci, les guillemets dits français qui y sont présents, placés par Mi. Da., sont remplacés ci-après par des guillemets dits anglais (" et ").
Mi. Da., dans son texte, utilise parfois des crochets, qui ouvrent ou qui ferment : [ et ], pour indiquer les ajouts faits par lui-même dans ses citations. Ci-après, lorsqu᾿il est voulu ajouter aussi quelque chose, pour faire la distinction ce sont des crochets doublés qui sont placés : [[ et ]].
Lorsque Mi. Da. fait une coupure dans un texte qu᾿il cite, il remplace par des points de suspension. Ici, lorsque l᾿on fait une coupure dans son texte, on pourrait mettre des points de suspension entre des crochets simples mais, pour ne pas créer de confusion, ils sont aussi placés entre des crochets doubles. (Dans les autres documents, insertions et coupures faites ici sont placées entre des crochets simples.)
Mi. Da., dans son texte principal, présente ses citations de lettres en des paragraphes qui sont en entier en retrait. Reproduire cela ne put pas être fait ci-après.

Luc Venet (L. V.) écrivit son texte publié en 07 sur internet en étant sous le coup de l᾿émotion provoquée par le suicide de Patrice Marot (qui avait succédé en 03 à Mi. Da. auprès de Satprem et Sujata). La chronologie en était bouleversée. Par ailleurs, L. V. se dévalorisait, se noircissait. Le texte en était donc difficilement compréhensible. Des informations objectives manquaient. Pour comprendre, il fallut le restructurer, ce qui fut fait dans l᾿article, publié sur le présent site, dont le titre commence par Contribution à l᾿affaire du conflit.
Lorsque Mi. Da. écrivit son texte, il n᾿était pas, lui, submergé par l᾿émotion. Elle exista pourtant (au moins peu avant) d᾿après ce qui est écrit en plusieurs textes. Des mots de la famille de humiliant sont employés par plusieurs de ses soutiens, et il y a aussi « déception » et « chagrin ». Lui-même parle de « cauchemar », de « dévastation », de « réparer nos corps et nos âmes » et, dans la sixième partie de son texte, de « la torture des mois récents ». Mi. Da. respecta presque toujours la chronologie. Il ne se dévalorisa pas, ne se noircit pas. Il donna des informations précises. Son texte est donc plutôt facile à lire. Il peut être présenté ci-après tel qu᾿il est sauf quelques rares passages déplacés comme indiqué plus haut. Pour le fond, il y a beaucoup à dire, comme pour le texte de L. V. Mi. Da., lorsqu᾿il écrivit son texte, n᾿avait pas encore compris ce qui s᾿était passé, notamment ses erreurs. (Les propos qu᾿il rapporte sont considérés exacts.)
Concernant certains aspects de Satprem et Sujata, le texte de Mi. Da., publié maintenant ici, apporte un soutien objectif à celui de L. V. publié en 07.

Michel Danino et Nicole Elfi (Mi. Da. et Ni. El.) vécurent avec Satprem et Sujata pendant plus de vingt ans et purent donc supporter leur aura, ce que ne peut pas faire tout le monde. Ils les aidèrent dans leur vie de tous les jours et ils contribuèrent à la publication et diffusion de l᾿Agenda et de livres de Satprem. Cela montre qu᾿ils eurent une action positive dans l᾿évolution. Elle ne peut pas être effacée quels que soient les reproches qui peuvent leur être adressés, quels que soient les éléments négatifs objectifs qui existèrent, connus ou non.
Ici, des torts sont aussi reconnus à Satprem et Sujata. Comme déjà indiqué dans l᾿article dont le titre commence par Contribution à l᾿affaire du conflit qui concerne le texte de L. V., il vaut mieux que l᾿affaire de 03 soit révélée par des partisans (non satprémistes) plutôt que par des ennemis.



PRÉCISIONS D᾿AVANT LE DÉBUT DE PRÉSENTATION DES DOCUMENTS

RELATION AVEC L. V. ET L᾿ARTICLE DÉJÀ PUBLIÉ SUR LUI SUR LE PRÉSENT SITE INTERNET


Dans le texte que L. V. publia sur internet en 07, il ne parla pas du texte de Mi. Da. qui date de 03. En avait-il eu connaissance ?
Un passage de son texte pourrait faire penser que oui, le suivant. « Il y a quelques années, lorsqu’un visiteur lui demandait, d’une façon quelque peu abstraite : "Que feriez-vous si vous étiez le maître du monde ?" Satprem, le visage soudain grave, montrant son poing fermé, répondit instantanément : "J’écraserais tout !" » Cette scène est rapportée dans le texte de Mi. Da., page 6 sous le titre Divergences, où tous les mots ne sont pas les mêmes que ceux de L. V. Mais Mi. Da. put diffuser l᾿information avant et L. V. aurait pu la connaître ainsi, c᾿est-à-dire indépendamment de ce texte d᾿août 03. Si cette diffusion n᾿avait pas existé, il y aurait que L. V. lut le texte de Mi. Da. avant de publier le sien.
Par ailleurs, L. V., à la fin de son texte, écrivit ceci. « j’ai encore une pensée pour ces camarades que je sens là, au-delà du visible, qui sont encore à se poser les questions de rigueur sur Satprem : […]. » Vers le milieu du texte, il écrivit : « Je pense à d’autres, aussi, qu’on sent bien, dans l’ombre, aujourd’hui, avec leur poids d’interrogation muette et leur regard qui n’accroche que le vide ». Il écrivit aussi, sous le sous-titre « L’Amérique » : « Aujourd’hui encore, je sais que beaucoup vivent jour après jour l’enfer de la contradiction "pour-ou-contre Satprem" ; ils sont éperdument à mettre sur les plateaux de leur balance intérieure les qualités et les défauts d’une personnalité qui ne cesse de leur échapper – […] ». En lisant cela, il avait été pensé que ça concernait Mi. Da. et Ni. El. Si c᾿était le cas, pourquoi L. V. n᾿indiqua-t-il pas que Mi. Da. avait déjà écrit son texte d᾿août 03 s᾿il connaissait son existence !?
Est-ce que les allusions concernaient aussi ou seulement des personnages prénommés Rose (compagne de Pa.) et « Maryse et Patrick » dont parla Mi. Da. ?
Après la lecture du texte de L. V. sur internet, on attendait la publication d᾿un texte par Mi. Da. et Ni. El. ... mais il existait déjà depuis 03 !


RELATION AVEC UN ARTICLE DÉJÀ PUBLIÉ SUR LE PRÉSENT SITE ET QUI CONCERNE MI. DA.

En 13, il fut appris qu᾿un texte de Mi. Da. avait été publié et l᾿on pensa qu᾿il l᾿avait été après celui de L. V.
C᾿est pour cela que, dans l᾿article titré Juin 13, concernant L. V., Mi. Da., To. Io. et 2A, il fut écrit ceci : « Après la publication du texte de L. V. en 07 sur internet, Mi. Da. aurait diffusé un texte sur papier, en un très petit nombre d᾿exemplaires ». (Cet article se trouve ainsi : menu Réflexions / Satprem et Luc Venet, etc. / À partir de janvier 13 : faits [...].)
Dire « Après » était donc une erreur puisque le texte avait été émis plusieurs années avant, en 03. Il n᾿était pas largement connu et ce fut probablement pour la cause indiquée plus haut : Mi. Da. y avait indiqué l᾿interdiction de « rendre » ses pages « publiques d᾿aucune façon ».
(C᾿est donc plus de dix ans après l᾿émission du texte de Mi. Da. que son existence fut connue ici. Des satprémistes et d᾿autres individus pourraient dire que l᾿on était très loin du centre mais Satprem n᾿en était pas un de manière générale. Il en était un à propos de la suite de ce qui relève de la partie la plus avancée de la manifestation supramentale dans un corps d᾿humain, mais ce sujet est surtout intéressant pour quelqu᾿un qui est lui-même approché de ce niveau de développement, s᾿il y en a. Sinon, on peut s᾿occuper de se développer soi-même, autour de son propre centre et selon lui, et l᾿on peut, si l᾿on juge cela utile, lire des livres de Satprem ou s’intéresser à ce qui exista dans sa vie avec son entourage.)


RELATION AVEC KIREET JOSHI

Dans le texte de Mi. Da. il est parlé de Kireet Joshi et, notamment, de son soutien à l᾿activité pro-hindouïste de Mi. Da.

La formule la tâche est accomplie fut valorisée publiquement par Joshi à propos de la Mère, pas de Satprem. Il y a le livre titré La tâche est accomplie, victoire de Sri Aurobindo et de la Mère, écrit par Jyoti Madhok et Kireet Joshi, publié par Shubhra Ketu Foundation en 13, imprimé à Auroville Press. Il y a notamment la citation de ce qu᾿avait dit la Mère à Pondichéry avec l᾿expression le changement est fait.

Par ailleurs, après la mort de Satprem Joshi diffusa un texte en anglais, de 27 pages aux lignes espacées. C᾿est une nécrologie. L᾿auteur dit notamment que, en 06, il reçut une note de Satprem lui disant : « Je suis arrivé au bout », « I have reached the goal ». Il était parlé du « bout » que Satprem avait atteint en plus de ce qui avait déjà été atteint par la Mère.
Joshi dit qu᾿il fut content de recevoir ce message et qu᾿il confirmait les assurances prophétiques données par la Mère à Satprem et qui sont enregistrées dans l᾿Agenda. Il cite d᾿abord quelque chose qu᾿il dit être du 5 février 61 mais qui est du 4 (tome 2), où il y a notamment ceci : « Voilà, mon petit, ne te fais pas de soucis, TU ES SÛR, n᾿est-ce pas, tu es sûr non seulement d᾿avancer mais d᾿arriver au bout. », « So, mon petit (my child), don᾿t worry. You are SURE, sure not only to advance but to reach the goal. » Joshi cite aussi quelque chose du 11 février 61 où il y a notamment ceci : « En tout cas, une chose : n᾿oublie jamais que ce que nous avons à faire, nous le ferons ; et que nous le ferons ensemble parce que nous avons à le faire ensemble, c᾿est tout [...]. » « In any case, one thing : never forget that what we have to do, we shall do ; and we shall do it together because we have to do it together, that is all [...] » Joshi parle aussi de ceci : Agenda 13, 10 janvier 73, p. 350, « Toi, tu iras jusqu’au bout ».
Joshi en conclut que ce « bout » était la fixation de la conscience supramentale dans sa conscience physique, « he had become successful in fixing the supramental consciousness in his physical consciousness ».

Indépendamment de ce texte de Joshi, voici d’autres citations.
Agenda 12, 14 avril 71, p. 91. « Et toi, mon petit, c’est ton destin. C’est ton destin : que tu deviennes conscient et que tu manifestes le Divin – c’est ton destin. »
Agenda 13, 26 avril 72, p. 167. « C’est cela, c’est ce travail-là qui est en train de se faire. C’est cela qui est important. Et toi, tu dois pouvoir, tu dois être destiné à le faire aussi, et c’est pour cela que tu as ce dégoût. Mais au lieu d’insister sur le dégoût, tu devrais insister sur l’identification avec la conscience dans laquelle tu te trouves quand tu es assis tranquille. »
Agenda 13, 22 juillet 72, p. 235 et 237. « Vraiment nous ne commençons à exister que lorsque nous laissons le Divin agir à travers nous [...] sans qu’aucune ignorance déforme son Action. [...] Je sais en tout cas que cette lettre que je t’ai écrite, c’était Sri Aurobindo qui insistait sur la nécessité d’avoir cette Conscience, et qu’il m’a dit que tu étais prêt à l’avoir. Il m’a dit cela. »


CE QU᾿IL N᾿Y A PAS DANS LE TEXTE DE MI. DA.

Mi. Da. ne dit rien et ne fait même pas allusion à L. V. et à son éviction effectuée par lui-même (Mi. Da.) accompagnant Satprem et Sujata, comme lui-même en 03 fut expulsé par Patrice Marot (Pa.) accompagnant ces deux.
Mi. Da. ne dit rien et ne fait même pas allusion à la brochure de Satprem publiée en 99 et titrée Néanderthal Regarde. (Elle est présentée sur le présent site à la fin de l᾿article dont le titre commence par Contribution à l᾿affaire.) Est-ce que Mi. Da. était intervenu dans sa rédaction et sa publication ? Que ce soit oui ou non, avait-il approuvé son contenu ?



PARTIE PRINCIPALE DU TEXTE DE MI. DA. (EN DATE DU 07/08/03)

La citation commence après l᾿introduction puisque celle-ci est omise ici par volonté de respecter la chronologie des évènements.

« 1. Le contexte
Il est nécessaire de préciser le contexte le plus brièvement possible, car nous avons toujours été très discrets sur notre travail à Kotagiri, pour des raisons évidentes. Je me tiens aux faits bruts :
Nicole est venue à Auroville fin 1974 (avec la deuxième "caravane"), et dès 1976 avait aidé à l᾿impression de la trilogie de Satprem sur Mère. Michel quitta la France à la mi-1977, à l᾿âge de 21 ans. À Auroville, ils s᾿occupèrent ensemble de la Librairie de Mère. En 1981, peu après la sortie du premier tome de l᾿Agenda en anglais, Michel créa à Delhi un trust, Mira Aditi Centre pour l᾿édition et la distribution en Inde de l᾿Agenda et des livres de Satprem (Michel et Nicole furent parmi les premiers trustees). Fin 1981, Satprem et Sujata ayant décidé de quitter Kotagiri, ils demandèrent à Michel et Nicole s᾿ils voulaient venir vivre sur les lieux et continuer leur travail depuis Kotagiri. Le 2 février 1982, quelques jours avant le départ de Satprem et Sujata, Michel et Nicole quittèrent Auroville et vécurent tout d᾿abord à Land᾿s End, résidence de Satprem et Sujata, puis à Happywood après le retour fin mars de ces derniers. (Happywood est la propriété du Mother᾿s Institute of Research, trust créé en 1977 par Kireet ; mais les machines se trouvaient à Land᾿s End, et nous y travaillions chaque matin au moins.) Je tiens à préciser ici qu᾿ [[...]] il s᾿agissait d᾿un propos pratique, qui en plus du travail croissant d᾿édition et de traduction, consista, après le retour de Satprem et Sujata fin mars 82, à veiller aux conditions matérielles de leur vie afin que Satprem puisse se concentrer sur son travail. [[...]] » (Fin momentanée de la citation.)

« Land᾿s End », « Happywood ». Chacun de ces deux noms est ou était celui d᾿un terrain avec au moins une habitation, terrains qui étaient proches, peut-être mitoyens, dans le village nommé Kotagiri. Il faudrait publier un plan de cela.
« Le 2 février 1982, quelques jours avant le départ de Satprem et Sujata » le 13 février pour aller chercher une île dans l᾿Océan Pacifique, avec le « retour fin mars », le 22. Voir le tome 2 des Carnets de Satprem.
« Mother᾿s Institute of Research » : plus loin dans le texte, cet organisme est appelé « MIRA ». Est-ce que cet organisme avait été créé sous l᾿impulsion de Satprem ou avec son approbation ? Est-ce que celui-ci avait une fonction officielle dedans dès son début ? Sinon, à partir de quand ? Dans tout le texte de Mi. Da., on ne comprend pas complètement ou pas du tout la distinction entre MIRA, « Mira Aditi Centre », et l᾿Institut de recherches évolutives ou « IRE ». (À propos de ce dernier nom, est-ce qu᾿il y a un seul organisme international ou est-ce que, dans plusieurs pays, il y a un organisme indépendant, chacun ayant ce nom dans la langue locale !?) Il semble qu᾿il y avait des parties communes. Satprem faisait peut-être partie de tous.

Par ailleurs, il y avait Satprem et ce qui existait autour de lui par développement naturel à propos d᾿édition et d᾿autres choses. Dans cela, il y avait notamment la forme juridique qui était donnée, par nécessité juridique, avec des individus placés à des fonctions : président, ou autres fonctions de dirigeant. Il semble que, au départ, il n᾿y ait pas eu de vraie distinction entre ces deux situations imbriquées. Tant que tout alla bien dans les relations entre Satprem et les autres membres, il semble qu᾿il y avait la première situation : Satprem dirigeait et les autres exécutaient en apportant leur contribution qui n᾿était pas opposée à la position de Satprem. En cas d᾿opposition, se prévaloir d᾿une fonction de trustee ne pouvait pas avoir d᾿effet face à Satprem : celui-ci décidait. Il agissait alors en tant que Satprem, pas en tant que Président.


Suite de la citation.
« De fait, pendant 21 ans, ce travail a été notre occupation la plus absorbante : entretien des deux grandes maisons (plus deux petites), travaux de rénovation constants, sans qu᾿une seule fois un électricien ou un plombier soit appelé de l᾿extérieur, chantiers de nombreuses chambres (dont celles de Satprem et Sujata), réparations de toitures, cheminées, clôtures, constructions multiples, forages de plusieurs puits (dont quatre à Land᾿s End), installation et entretien de pompes et compresseurs, ménage de la chambre de Satprem, surveillance des ouvriers et de mille tâches allant de l᾿entretien des lignes téléphoniques et électriques à l᾿élagage d᾿arbres géants, combats, de jour comme de nuit à chaque saison sèche, contre les feux de broussailles qui montaient de la vallée jusque Land᾿s End. À cela s᾿ajoutaient de considérables soins médicaux de Satprem et Sujata. Également mille démarches auprès des autorités locales, qu᾿il s᾿agisse d᾿acheter une plantation de thé nouvelle autour de Land᾿s End (à quatre reprises), de traiter avec les fonctionnaires de la Forêt, de renouveler un passeport ou visa, d᾿obtenir des certificats pour Satprem ou Sujata, ou de s᾿occuper de leurs questions bancaires.
Quiconque connaît tant soit peu les conditions indiennes se rendra compte de ce que tout cela veut dire. Satprem et Sujata se rendaient un peu compte (bien que ne sachant qu᾿une partie de ce que nous faisions) et, à l᾿époque, le reconnaissaient volontiers. Pendant des années, Satprem voulait absolument me trouver une aide, par exemple, pour me soulager de cette montagne de tâches matérielles et administratives.
De plus, nous veillions au secret de leur résidence, détournant ou repoussant les éventuels visiteurs et curieux. Même notre considérable travail de protection de la forêt locale avait en partie pour but de protéger les alentours immédiats de Land᾿s End.
Une autre de nos occupations était le travail sur les livres. Nous avons travaillé à la typographie, mise en page et préparation à l᾿impression de plus de 80 livres, en français, anglais et quelques autres langues. J᾿ai révisé la traduction en anglais de 2 tomes de l᾿Agenda et traduit 9 tomes par moi-même, également 7 livres de Satprem et révisé la traduction de 2 autres – 20 livres en tout. S᾿ajoutent à cela de nombreuses recherches pour Mother᾿s Chronicles (voir les "Word With You, Please" des tomes 4 et 6, par exemple) ou pour Satprem. Puis le travail de compilation d᾿India᾿s Rebirth et de India the Mother, ainsi que l᾿écriture de The Invasion That Never Was. Et bien sûr, mille travaux pour Mira Aditi en collaboration avec Patrice Marot (qui s᾿était joint à Mira Aditi fin 83), la communication quasi-constante avec Micheline au sujet des affaires de l᾿IRE, de l᾿édition en France, etc. Inutile de dire que nos journées commençaient souvent à 4 h du matin et s᾿achevaient vers 9 ou 10 h du soir.
Jamais nous ne nous sommes plaints de la masse de travail, dont étaient témoins nos amis de l᾿époque ; nous étions là pour ça et l᾿avons assumé honnêtement et joyeusement année après année – deux décennies de vie, ce n᾿est pas une plaisanterie. Satprem et Sujata, qui aujourd᾿hui tiennent absolument à salir tout ce "passé", appréciaient alors notre attitude pour ce qu᾿elle était. Nous étions si proches, Satprem me consultait pour mille choses, m᾿appelait souvent un "sage" et un "yogi" et plaisantait qu᾿il n᾿était ni l᾿un ni l᾿autre... Il est de propos de citer (en annexe n° 2) quelques-unes des centaines de remarques de Satprem sur cette période. Elles donnent un tableau qu᾿on ne pourrait guère soupçonner aujourd᾿hui ! Quelques échantillons ici :
(11.5.96, à Michel à propos de l᾿Invasion) "Ton travail d᾿amour est aux pieds de Mère."
(11.6.97, à Nicole à propos du Fil de Lumière, sa biographie de Satprem) "On est touché. Maintenant, que ton beau livre en touche d᾿autres – et que ce malheur puisse changer."
(31.8.97, à propos d᾿une nième [[énième]] tâche matérielle) "Vous faites vraiment tous les métiers ! Mais c᾿est bien, c᾿est bon... Vous êtes vraiment des enfants de Mère."

(8.9.97 : une amie proche de Sujata au Canada, voyante, dit à propos de la biographie de Nicole sur Satprem, que « Mère lui a dit que le livre était merveilleux et que Sri Aurobindo était très content de ce que Nicole a écrit, Satprem ajoute :) "Je ne suis pas surpris, je suis très content. Robert Lafont, lui, était passionné."
(30.12.97) "Dis-moi Michel je t᾿ai dit plusieurs fois que je voulais que ton nom soit connu – est-ce que ce dernier livre de la Renaissance de la Terre [India᾿s Rebirth en français], porte ton nom ? (de même que tes autres traductions ?) Tu es trop discret... Il faudra nous faire une belle converture... [["]]
(20.1.98, Satprem à Nicole à propos du Fil de Lumière) "C᾿est chargé de Présence et d᾿Amour."
(5.9.99, à Michel à propos du tome 2 des Carnets) "Mais, je te prie... fais d᾿abord ton précieux travail dont l᾿Inde a besoin." (Fin momentanée de la citation.)

L᾿achat, quatre fois, d᾿une « plantation de thé » avait-il d᾿abord pour but d᾿empêcher des constructions de bâtiments qui auraient pu exister ? Qui était le nouveau propriétaire ? Qui payait les employés ? À qui revenait l᾿argent de la vente du thé ?
« Micheline au sujet des affaires de l᾿IRE » : Mic. Et., dirigeante de l᾿Institut (français) de recherches évolutives (I.R.E.).
Que valaient les visions de la « voyante » du Canada, celle qui fut un peu mêlée à l᾿affaire du déménagement de L. V. et Susie aux É.U.A. ?
« Robert Lafont » : l᾿éditeur français du livre de Ni. El. sur Satprem.
Mi. Da. semble avoir noté tout ce que Satprem et peut-être Sujata lui disaient.
Les « remarques de Satprem » qui sont ci-dessus ne font pas partie de celles qui sont « en annexe n° 2 ».


Suite immédiate de la citation.
« 2. Transition
À partir de 1998, suite à la popularité croissante d᾿India᾿s Rebirth et de The invasion That Never Was en Inde, j᾿ai reçu des invitations à donner des conférences dans des cercles universitaires, culturels, etc. Cela m᾿a amené à voyager de temps en temps. Au début, Satprem et Sujata m᾿y encourageaient vivement, souhaitant que je devienne "connu" comme ils nous le disaient bien souvent. Mon souhait personnel était seulement d᾿aider à répandre la vision qu᾿avait Sri Aurobindo de l᾿Inde et de montrer ses applications pratiques. Dans une lettre du 20 mars dernier, [[...]] Sujata écrivait encore (en anglais) :

Il y a quelques jours, alors que Satprem me parlait de l᾿épaisse obscurité sur le monde, en se demandant ce qui pourrait la balayer, j᾿ai répondu instantanément : "le nom de Sri Aurobindo". Et je lui ai rappelé "le travail inestimable que Michel a fait pour répandre le nom Sri Aurobindo". Satprem était tout à fait d᾿accord.
De ces conférences sont nés quatre petits livres. Notons ici que si l᾿on tient compte des traductions en langues indiennes, Mira Aditi a au fil des ans vendus plus de 30 000 ex. de mes livres et plus de 40 000 ex. de mes traductions. Il ne m᾿est jamais venu à l᾿esprit de demander de droits d᾿auteur (de même Nicole pour sa biographie de Satprem parue en France en 1997, dont elle donna les droits d᾿auteur entièrement à l᾿IRE). Si je mentionne ces chiffres, c᾿est pour donner une idée de l᾿ampleur du travail accompli, travail qui a certes profité aux instituts [[...]]. » (Fin momentanée de la citation.)

« répandre la vision » : Que faisait vraiment Mi. Da. ?
Le site internet nommé Jaïa Bharati est celui d᾿un groupe français en France. Mi. Da. s᾿y exprime ou, plutôt, s᾿y exprima puisque la date de la dernière mise à jour de ce site, indiquée en bas de la page d’accueil, est le 12 octobre 09. Mi. Da., dans son texte, parle de ce groupe qui fut mêlé au conflit entre lui-même, Mi. Da., etc, et Satprem, etc. Ce site montre qu᾿il y a un aspect religieux hindouïste, la volonté d᾿augmenter la domination religieuse hindouïste en Inde, la mise au service de l᾿hindouïsme du nom de Sri Aurobindo et d᾿une partie de la connaissance apportée par celui-ci et la Mère. Ce groupe avec son site internet relève du niveau des religions, celui du mental supérieur, supérieur à ce qui est en dessous, mais inférieur à tout ce qui lui est au-dessus. Ce groupe ne comprend même pas les grandes idées qui relèvent du mental illuminé, comme celles de la Révolution française et ce qui existe en Inde à propos de l᾿absence de principe de domination par l᾿hindouïsme. Voir deux articles publiés sur le présent site. Le titre de l᾿un commence par Premier complément. (Dans le menu Réflexions, cliquer sur Satprem et Luc Venet, etc. puis sur Concernant le texte de Venet en 07.) Le titre de l᾿autre est Reproches adressés au site internet Jaïa Bharati. (Au menu Réflexions, cliquer sur Site internet Jaïa Bharati.) Cette mise au service de l᾿hindouïsme est de la réduction, de la déformation, de la corruption mais il est normal que des niveaux inférieurs de conscience récupèrent ce qui vient d᾿au-dessus d᾿eux et le déforment plus ou moins, chacun l᾿utilisant pour lui-même, le mettant à son service. (Tout ça n’a pas d’importance lorsque l᾿on considère que l᾿essentiel est seulement de répandre « le nom de Sri Aurobindo », mais cette idée est mauvaise.)
Quelle fut la relation du groupe Jaïa Bharati avec Satprem et Sujata, même si ses statuts n᾿en disent rien ? Est-ce que ce groupe fut créé avec l᾿accord de Satprem ? Est-ce que celui-ci commença par l᾿approuver avant de lui devenir, éventuellement, opposé ?
Dans le premier des deux articles du présent site venant d᾿être indiqués, il est montré aussi, par des citations, que Satprem, au moins jusqu᾿en 99, annonça, répéta, que la domination hindouïste en Inde devrait être accrue, avec davantage de présence dans la vie publique indienne, avec l᾿endoctrinement religieux des enfants dans les écoles publiques parce que c᾿est ça qui, en pratique, existerait. Il poussa ainsi Mi. Da. et Ni. El. à agir en faveur de l᾿hindouïsme en Inde et du développement de sa domination dans la vie publique indienne (et ils agirent ainsi).
Est-ce que Satprem poussa ces deux à entrer dans cette voie !? Est-ce qu᾿ils y entrèrent indépendamment de Satprem !? En tout cas, une fois dedans, Satprem les poussa à continuer d᾿y avancer.
... Il le fit jusqu᾿à ce qu᾿il leur reproche d᾿y être. (Pousser Mi. Da. dans une voie puis lui reprocher d᾿y être fait penser à ce que fit Satprem à propos de L. V. et sa folie états-unienne avec d᾿autres disciples de leur propre même folie. Voir l᾿article du présent site internet qui commence par Contribution à l᾿affaire du conflit.)
En plus de ce qui est dans les deux articles indiqués plus haut, voici un extrait d᾿un autre article publié sur le présent site, celui déjà indiqué qui a le titre Juin 13, concernant L. V., MI. DA., TO. IO, et 2A. C᾿est une citation qui provient du livre suivant : Éducation, la Mère, Pondichéry : Édition S. A. S., 81, p. 491. « Vous savez très bien que nous reconnaissons la valeur de l᾿Inde antique, mais nous sommes ici pour créer quelque chose de nouveau, pour apporter à la terre quelque chose qui est tout à fait neuf. Si, dans cet effort, votre mental est lié aux choses de l᾿antiquité, il refusera d᾿avancer. L᾿étude du passé a sa place, mais elle ne doit pas entraver le travail de l᾿avenir*. » Au début du livre, il est écrit ceci. « Le symbole * indique un commentaire oral de la Mère, noté de mémoire par un sâdhak et approuvé ensuite par la Mère en vue d᾿une publication. » (Ce n᾿est pas un « symbole » mais un signe.)
Savoir tout cela aide à comprendre la suite du texte de Mi. Da., c᾿est-à-dire aide à comprendre ce qui exista en 03.
(Dans les deux premiers tomes de l᾿Agenda il est dit que Nolini, qui était très développé, n᾿arrivait cependant pas à comprendre quelque chose du développement qui se produisait en la Mère. Si le souvenir est bon, quelque part dans l᾿Agenda il est dit que c᾿était parce qu᾿il avait un vestige d᾿hindouïsme. Vérifier. Si quelqu᾿un trouve cela, qu᾿il veuille bien transmettre la référence au site Ohoettilto. Merci.)


FRAGMENT DE LA SIXIÈME PARTIE DU TEXTE DE MI. DA.

« [[...]] Satprem lui-même nous avait, depuis trois ou quatre ans, raconté en détail la façon dont, presque chaque nuit vers minuit, il était attaqué par un être obscur (je passe sur les détails). Le phénomène semblait se répéter si régulièrement que Satprem a dû nous en parler au moins une bonne vingtaine de fois, à Nicole et moi, disant n᾿avoir aucune indication quant à la source de ces attaques soutenues. »

« depuis trois ou quatre ans ». Depuis 99 ou l᾿année qui suivit. C᾿est à cause de ces dates que ce passage est placé ici alors que, dans le texte de Mi. Da., il est vers la fin.

À propos de l᾿« être obscur », Mi. Da. dit : « je passe sur les détails ». Ceux-ci seront peut-être indiqués dans des Carnets.
Vu ce que vivait Satprem, il n᾿y a rien d᾿étonnant à ce qu᾿il ait eu de telles attaques. D᾿ailleurs, il y en a, quel que soit l᾿âge et le niveau de développement, et ça fait des cauchemars quoique tous ceux-ci ne soient pas de ce genre.
Vu ce qui se passait en Satprem à propos de supramental, il était normal que des attaques faites par un être hostile (ou plusieurs, peu importe) existent car des êtres hostiles cherchent notamment à empêcher la suite de l᾿évolution. Celui ou ceux qui attaquaient Satprem étaient puissants en étant déjà en place, et ce qui se passait en celui-ci cherchait à les renverser.
Lorsque Satprem était attaqué ainsi, est-ce qu᾿il ne savait pas toujours y échapper aussitôt. Est-ce qu᾿il se retrouvait donc en subir l᾿influence jusqu᾿à ce qu᾿il y échappe. Dans ses Carnets (jusqu᾿en 88) publiés, il y a l᾿histoire de l᾿être qui enfonce un doigt dans l᾿arrière de son crâne et aussi celle de sa tête qui se retrouve sous le pied d᾿un être hostile. Il y a peut-être d᾿autres cas.
Il est possible que ce soit en étant attaqué ainsi, et peut-être en étant vaincu momentanément, que Satprem put combattre et, finalement, vaincre.

Satprem aurait dit qu᾿il ne connaissait pas « la source de ces attaques soutenues ». Il lui restait à continuer de lutter la nuit, s᾿il luttait jusqu᾿à sa sortie du sommeil, par exemple en cherchant à sortir de la situation par le prononcé du mantra ou autrement, et, cela, jusqu᾿à ce que ça cesse ou qu᾿il connaisse « la source » et y remédie dans la veille, ou autre chose.


SUITE DE LA PARTIE PRINCIPALE DU TEXTE DE MI. DA.

Suite de la citation.

« En juin 2001, un jeune ingénieur indien, Pramod Kumar, s᾿est joint à nous pour nous aider dans notre travail (deux ans plus tôt, il m᾿avait invité à donner une conférence dans son Indian Institute of Technology de Madras). C᾿était l᾿époque où l᾿International Forum for India᾿s Heritage (IFIH) prenait forme, avec les chaleureux encouragements de Satprem. En fait l᾿idée d᾿origine était en partie la sienne : le 30 novembre 1998, de retour de Delhi où j᾿avais rencontré plusieurs archéologues, j᾿expliquai à Satprem les controverses sur l᾿histoire ancienne de l᾿Inde. Satprem m᾿écrivait ces deux notes :
Étrangement cela me rappelle la "bataille de l᾿Agenda" ! Tout est ligué contre.
Dès le début, j᾿ai senti-pensé qu᾿il fallait joindre tous ces points de Lumière, physiquement – qu᾿ils se rencontrent – ces archéologues etc., et ceux qui ont une voix publique.
C᾿est ce besoin de "joindre" qui m᾿amena à concevoir l᾿IFIH. Je me mis à écrire à des centaines d᾿Indiens respectés, archéologues, universitaires, intellectuels, représentants culturels, journalistes, etc. [[,]] sur la base d᾿une "charte" bien définie. Fin 2001, au moment de l᾿inauguration, nous arrivions à plus de 150 réponses favorables, dont certaines suscitaient les commentaires suivants de Satprem (parmi bien d᾿autres du genre : très gentil, encourageant, réconfortant, très content...) :

Très intéressant de voir comme tout cela bouge – enfin ! (janvier 2001)
Le "réseau" se développe, l᾿arbre est bien nourri (mai 2001)
Très content, ça grandit (juillet 2001)
Gracieuse nouvelle (août 2001, le message du Dalaï Lama)
Ton forum s᾿élargit de plus en plus et recèle un pouvoir actif (septembre 2001)
Très sympathique, ça gagne (septembre 2001)

Sympathique, le "réseau" s᾿étend (décembre 2001)
Après que j᾿aie formulé une note aux membres fondateurs d᾿IFIH sur la question du sécularisme (en réponse à une personnalité que j᾿avais contactée), Satprem écrivit la remarque suivante :
Sujata et moi trouvons que ta réponse est remarquable, très remarquable de clarté et d᾿intelligence lucide – on aimerait que ce soit largement connu et diffusé au milieu de la bouillie mentale générale du monde. Merci. Satprem
Notons aussi que l᾿IFIH suscita l᾿enthousiasme de mon vieil ami Kireet, qui depuis Delhi offrit sa collaboration à bien des niveaux. Il y a encore quelques mois, il me disait : "À travers l᾿IFIH, tu as déjà fait tant pour le pays."
[[...]] » (Fin momentanée de la citation.)

« Tout est ligué contre. » L᾿idée, la position, de seul contre tous semble plaire à Satprem.

Il serait intéressant de connaître la réponse de la « personnalité » qui avait été contactée. (Ici, il est pensé qu’elle exprimait un point de vue supérieur aux religions, celui qui serait exprimé en Inde par le mot « sécularisme ». Est-ce que c’est exact ?)
Quelle est cette « note » « sur la question du sécularisme » ? Elle contient probablement des idées mauvaises que l᾿on voit sur le site Jaïa Bharati et dans le livret titré Kali Yuga or the Age of Confusion.

Satprem parle de « joindre tous ces points de Lumière, physiquement » à propos des « archéologues », etc., qui n᾿étaient même pas, ou même pas tous, des individus qui s᾿étaient plus ou moins engagés dans le yoga de Sri Aurobindo et la Mère. Est-ce que l᾿idée de Satprem de « joindre » était sensée ? Satprem poussa Mi. Da. dans cette voie.

Il est parlé d᾿un « International Forum for India᾿s Heritage », I.F.I.H., Forum international pour l᾿héritage indien. Le mot « indien » doit-il être compris comme signifiant hindou, hindouïste ? Probablement.
Lorsqu᾿il fut écrit à des « centaines d᾿Indiens respectés », à quel destinataire et quelle adresse devaient-ils expédier leurs réponses ?
Mi. Da. s᾿adressa notamment au moine chef d᾿une religion, titré Dalaï Lama. (À l᾿époque, celui-ci avait encore la volonté de redevenir le chef du pouvoir public du Tibet lorsque celui-ci réexisterait, c᾿est-à-dire redeviendrait souverain, en ayant une tyrannie religieuse.)
Mi. Da. dit qu᾿une idée de Satprem fut une « partie » de « l᾿idée d᾿origine » qui mena à la création de l᾿I.F.I.H. L᾿autre partie vint de Mi. Da. Quelle fut-elle ?
Mi. Da. parle d᾿un « besoin » dont on ne sait pas ce qu᾿il est. Est-ce que ce fut seulement l᾿idée de Satprem adoptée par lui !? Ou est-ce que ce fut cette idée avec ce qu᾿ajouta Mi. Da. !?
Quoi qu᾿il en soit, l᾿une des deux origines de l᾿I.F.I.H. est donc Satprem. En plus, même si celui-ci n᾿avait pas du tout été à cette origine, après la création de cet organisme il lui apporta son soutien, (il commença par le lui apporter). Satprem poussa Mi. Da. dans cette voie.
Plus tard, Satprem s᾿opposa à cet organisme. Est-ce que celui-ci se transforma d᾿une manière qui lui déplut !? Est-ce que l᾿organisme révéla ce qui était en lui dès le départ mais que Satprem n᾿avait pas perçu !? Est-ce que l᾿I.F.I.H. ne changea pas mais que c᾿est Satprem qui modifia sa position par rapport à lui !?
Il semble que le mot « Heritage » à lui seul exprime ce qui est mauvais dans cet organisme ? Il correspond à la valorisation du passé, du passé antique, hindouïste, et il n’y a donc pas la notion d’être tourné vers l’avenir. Au service de cela sont mis le nom de Sri Aurobindo et une partie de la connaissance apportée par celui-ci et la Mère. (Ceux-ci utilisèrent des éléments de ce passé au profit de l’avenir, ce qui est le contraire.)


Suite de la citation.
« 3. Divergences
Petit à petit [[...]], nous avons senti que l᾿expansion rapide de notre travail en Inde commençait à leur déplaire. Ils sentaient sans doute que nous les négligions, qu᾿ils ne recevaient plus de nous l᾿attention exclusive dont ils avaient joui pendant toutes ces années. Bien qu᾿ils ne montraient rien directement (sauf une froideur grandissante), nous apprenions par chuchotements interposés qu᾿ils trouvaient que je voyageais trop, par exemple, ou tardais à m᾿occuper de tel ou tel livre "urgent", etc. Il y a un an et demi, ils avaient d᾿ailleurs fait venir d᾿Auroville un couple français (Maryse et Patrick) pour s᾿occuper d᾿eux à Land᾿s End. » (Fin momentanée de la citation.)

« Il y a un an et demi » : début 02 (ou vers là).
« Maryse et Patrick » ont-ils publié leur témoignage ? Quoi qu᾿il soit, il serait intéressant.


Suite immédiate de la citation.
« De notre côté, nous avions toujours suivi l᾿évolution de la condition physique de Satprem, dont il nous parlait lui-même souvent, et fait tout ce que nous pouvions pour la soulager (y compris des séances d᾿acupression de ma part en octobre 2001 lorsqu᾿un jour Satprem s᾿est retrouvé dans l᾿incapacité de se lever ou de marcher – séances qui eurent un effet frappant reconnu tout de suite par Sujata). Mais ces dernières années, nous avions commencé à noter quelques faits troublants dans son comportement. Nous n᾿y attachions pas autrement d᾿importance, pensant que la difficulté de son travail corporel pouvait bien excuser quelques excès. [[...]] je suis contraint de mentionner ici quelques-uns de ces aspects, car ils éclairent le tableau.
Tout d᾿abord, un égocentrisme formidable : Satprem, de plus en plus, ne pouvait parler que de lui-même, de son passé (revenant constamment sur les mêmes passages, tragiques ou non, de sa vie) ou de son travail présent. Rien d᾿autre ne semblait pouvoir retenir son attention – si, car nous [[ si, quelque chose d᾿autre pouvait retenir son attention car nous]] le voyions entrer en rage à la moindre occasion : un politicien indien ou américain, l᾿Inde elle-même, un ami, un article de journal, une sculpture de Michel-Ange, un ouvrier, une circonstance ... Ces violents accès de furie se faisaient de plus en plus fréquents et finissaient par ponctuer presque chaque rencontre. En fait, pour Satprem, tout, dans le monde, était parfaitement noir et sans espoir en dehors du travail qui se passait dans son corps ; c᾿est comme s᾿il n᾿y avait aucun signe positif nulle part. Bien souvent j᾿ai tenté de dire (à Sujata aussi) comment, au contraire, il y avait partout des signes d᾿éveil, en Inde notamment, comme un gigantesque barattage dans les profondeurs. De cette vision extrême de Satprem, il s᾿ensuivait que rien de ce que d᾿autres pouvaient faire ne comptait – et de fait, il nous a lui-même dit plusieurs fois : "Je me fous de tout et de tous." » (Fin momentanée de la citation.)

Est-ce que ce que Mi. Da. appelle « des signes d᾿éveil, en Inde notamment » désigne des éléments de renouveau hindouïste, c᾿est-à-dire un accroissement du passé qui s᾿oppose à l᾿arrivée du nouveau ?


Suite immédiate de la citation.
« Non seulement cela, Satprem appelait constamment l᾿intervention destructrice de Kâli, de préférence sous la forme de tremblements de terre massifs. C᾿est ce qu᾿il appelait la "solution géologique", dont il nous parla souvent. Quatre notes de sa main :
15.8.99 - La seule solution : géologique. Un bon tremblement de terre, depuis la Turquie jusqu᾿au Pakistan (en passant par l᾿Inde et l᾿Iran), et même Delhi : aplati, plus rien ! Ça, ce serait propre. Comme ça, leurs puits de pétrole y passeraient aussi.
16.8.99 (À propos d᾿éruptions volcaniques dont parlait la BBC le matin :) La seule solution pour nettoyer tous ces pays – et il n᾿y aura pas un seul être humain de perdu ! Les Occidentaux sont si aveugles !... Sinon, ça veut dire encore des guerres et des guerres... Ou alors, une manifestation divine... Mais pourquoi le Divin ferait-il ça pour ces hommes ?
17.8.99 (Un tremblement puissant en Turquie faisait plus de 1000 victimes) Le "cadeau géologique" de la Grande Mère commence ! ce matin. Reste le reste. Soufflons encore à ses oreilles !
19.10.99 (Vijaya Dasami) La victoire de la Grande Mère... Il faudrait une victoire géologique : peut-être qu᾿Elle finira par nous écouter ?! » (Fin momentanée de la citation.)

Dans le livre Entretiens de 53, au 8 juillet, p. 169 de l’édition de 78, il est écrit ceci. « Les Titans sont des êtres de mauvaise volonté, mais les Titans sont des êtres du monde vital manifesté dans les forces de la Nature : ils veulent faire du mal pour le plaisir de faire du mal, détruire pour le plaisir de détruire. » L᾿un ou plusieurs des Titans seraient en relation avec des tremblements de terre. Si ça correspond à de la réalité, est-ce que ce sont eux que Satprem auraient prié d᾿intervenir, sous les noms « Kali » et « la Grande Mère » ? Est-ce qu᾿il se serait ouvert à eux, à leur influence ? (Par ailleurs, est-ce que Satprem était accompagné par un Titan comme la Mère indiqua qu’il y en avait un avec elle depuis sa naissance !?)
« il n᾿y aura pas un seul être humain de perdu » : cela exprime une idée spéciale de ce qu᾿est un être humain. Satprem enlève, en mots, le caractère humain aux humains évoqués. Il les avilit. Voir, sur le présent site internet, le commentaire de la brochure titrée Néanderthal Regarde qui est à la fin de l᾿article dont le titre commence par Contribution à l᾿affaire du conflit.
« Ou alors, une manifestation divine... Mais pourquoi le Divin ferait-il ça pour ces hommes ? » Même position de Satprem que dans la brochure venant d᾿être indiquée. Pourtant, ce fut dans l᾿humanité actuelle qu᾿apparurent Sri Aurobindo et la Mère !


Suite immédiate de la citation.
« Lorsqu᾿en novembre dernier [[02]] quelqu᾿un posa cette question à Satprem : "que feriez-vous si vous étiez tout-puissant ?", il répondit avec violence : "J᾿écraserais TOUT !" » (Fin momentanée de la citation.)
L. V., dans son texte La fin de l᾿illusion, publié en 07 sur internet, parle de cette affaire.

 

Suite immédiate de la citation.
« Et comment adhérer au souhait de voir Le Pen gagner les récentes élections présidentielles en France, car "tout le monde était contre lui" ? Satprem était venu plusieurs fois nous dire ce souhait et qu᾿il sentait Le Pen plus "propre" que Chirac ; "je sens un défi au fond de cet homme, il m᾿intéresse". Il m᾿a falllu insister sur les déclarations de cet individu quant aux camps de concentration (le célèbre "détail"), et son antisémitisme notoire ; cela a quelque peu refroidi Satprem, mais il m᾿a tout de même demandé de lui trouver une photo de l᾿individu. J᾿aurais préféré ne pas mentionner ce fait (et m᾿étais bien gardé à l᾿époque de le faire auprès même des "proches" en France), [[...]]. » (Fin momentanée de la citation.)
Lors des « élections présidentielles en France » en 02, le premier tour de vote du 21 avril fit apparaître les deux candidats pour le deuxième et dernier tour de vote du 5 mai : Chirac en premier, l᾿autre en deuxième. C᾿est avant ce deuxième tour que Satprem exprima son souhait. Il s᾿intéressa donc à cette activité comme il le faisait pour l᾿Inde. Il est étonnant de constater que Satprem se faisait constamment baigner dans ce genre de faits, lisant souvent des journaux et écoutant les informations à la radio.
« tout le monde était contre lui » fait penser au « Tout est ligué contre » indiqué un peu plus haut. Cet argument est mauvais. Satprem se sentait-il avoir « tout le monde contre lui » (sauf Sujata) et aurait ainsi été poussé à avoir de l᾿intérêt pour un semblable !? (« tout le monde » en France n᾿était pas contre l᾿individu puisqu᾿il avait eu suffisamment de partisans pour se retrouver au deuxième tour mais, à celui-ci, tous les autres candidats du premier tour étaient contre lui, sauf peut-être quelques-uns ayant peu d᾿importance quantitative.)
L᾿individu en jeu est à l᾿extrême-droite parlementaire. Il est de la lignée des ennemis notoires de la Révolution française, qui regrettent la fin de la situation antérieure ou au moins une partie d’elle, et il est précisément de la lignée papiste. Les hindouïstes d᾿Inde qui regrettent la perte de leur domination complète d᾿autrefois en sont un équivalent.

Suite de la citation.
« Comment comprendre, aussi, la volonté répétée de Satprem que le bandit notoire du Tamil Nadu, Veeparan, en devienne le chief minister ? Veeparan, loin d᾿être le "bon bandit" de l᾿imagination de Satprem, a assassiné plus d᾿une centaine d᾿individus (la plupart traîtreusement) et plusieurs centaines d᾿éléphants pour [[prendre]] leurs défenses (sans parler des milliers d᾿arbres de santal abattus). Est-ce vraiment cela que l᾿on veut voir venir à la tête d᾿un gouvernement ? » (Fin momentanée de la citation.)


FRAGMENT DE LA SIXIÈME PARTIE DU TEXTE DE MI. DA.

« [...] Satprem lui-même nous avait, depuis trois ou quatre ans, raconté en détail la façon dont, presque chaque nuit vers minuit, il était attaqué par un être obscur [[...]]. [[...]] Satprem [[...]] disant n᾿avoir aucune indication quant à la source de ces attaques soutenues.

Puis, un jour de décembre 2002 ou janvier 2003, vers midi, Satprem est arrivé tout d᾿un coup dans la salle des machines, où j᾿étais occupé avec Sujata ; il nous a reparlé de ces attaques nocturnes régulières, et il a dit qu᾿il venait enfin de percevoir leur origine : "maintenant je sais d᾿où cela vient" – et il nous expliqua la source qu᾿il venait de percevoir. [[...]] il ne nous tenait nullement responsable de ces attaques. »
À un moment, Satprem aurait découvert ce qu᾿était « la source » et l᾿aurait annoncée à Mi. Da. et Sujata, ou peut-être à Sujata et Mi. Da. Dommage que celui-ci n᾿ait pas indiqué ce qu᾿avait dit Satprem !
Selon ce que celui-ci indiqua et selon ce qu᾿en dit Mi. Da., ce dernier et Ni. El. n᾿étaient pas considérés comme étant cette « source ».


SUITE DE LA PARTIE PRINCIPALE DU TEXTE DE MI. DA.

Suite immédiate de la citation.

« Enfin, en relisant en février dernier [[03]] les épreuves du tome 5 des Carnets d᾿une Apocalypse, j᾿ai été choqué de voir Satprem autocensurer deux visions importantes qu᾿il avait eues en 1985 : leurs parties me concernant avaient disparu, sans même [[qu᾿elles soient remplacées par des]] points de suspension. Il nous les avait racontées en détail à l᾿époque, et avec une grande appréciation [[avec une appréciation positive, ou très positive]]. Dans la première, du 19 février, Mère montrait à Satprem une liste d᾿une huitaine de noms écrits de sa main : ceux de ses enfants, dont Satprem retint seulement "un nom hébraïque qui se terminait en ᾿im᾿". Quelques mois plus tard, sans rien savoir, je l᾿informais par hasard de mon (troisième) prénom hébreu : frappé, il reconnut sa vision et me dit (je cite de mon journal) : "C᾿est ton vrai nom, c᾿est Mère qui te le donne ; tu vois, c᾿était écrit de sa main – maintenant je suis sûr, c᾿était ce nom [dans sa vision], je savais qu᾿il se terminait par "im". ... J᾿avais même demandé à Sujata de taper une liste de noms hébreux copiés d᾿un dictionnaire [Satprem nous montra cette liste d᾿une vingtaine de noms, dans laquelle le mien ne figurait pas]. ... C᾿est tout à fait une histoire à la façon de Mère."
Non seulement tout cela est éliminé de la version finale (en tout cas des épreuves que j᾿ai lues), mais Satprem a changé sa notation d᾿origine en ceci : "Et "ma mère" me donnait la liste de ses enfants, sur laquelle mon nom était marqué." Plus aucune allusion au nom hébreu : Mère lui avait montré mon "vrai nom" sur la liste de ses enfants, mais maintenant cela devenait "Satprem" tout simplement ! Étant donné l᾿énormité de ce "remaniement", je donne en annexe n° 3 le texte intégral de la vision, tel que Satprem l᾿a noté à l᾿origine dans ses Carnets à la date du 19 février (avec remarque du 4 août)*. [Note de bas de page à laquelle renvoie l᾿astérisque : « *Nous avons plusieurs notes manuscrites de Satprem, dédicaces, etc. mentionnant mon nom hébreu (dont une réfère précisément à sa vision, voir dans l᾿annexe n°2). »] Satprem aurait très bien pu choisir de couper la vision entière s᾿il n᾿acceptait plus ce que Mère lui avait montré, mais pourquoi cette manipulation où il remplace mon nom par le sien ? » (Fin momentanée de la citation.)

Comment se concilie « Il nous les avait racontées en détail à l᾿époque » avec « sans rien savoir » ? Est-ce que ces trois derniers mots concernent l᾿établissement d᾿une « liste d᾿une vingtaine de noms » ?
Est-ce que toutes ces visions ont toujours une bonne valeur ?

Suite immédiate de la citation.
« Je ne donnerai pas ici le détail de la 2e vision, notée sous la date du 6 mars [[85]] ; je dirai seulement que toute la fin, me concernant, a été coupée, ainsi que d᾿autres passages de la conversation au cours de laquelle Satprem raconte sa vision à Sujata – tout cela sans aucun signe de coupure. Là encore, cela revient à créer une vision que Satprem n᾿a jamais eue en réalité. Satprem et Sujata ont tous deux eu au cours des années suivantes plusieurs visions me concernant, certaines importantes, et il est bien entendu qu᾿elles seront censurées de la même façon, sinon "arrangées" – et combien d᾿autres ?
Je ne m᾿étendrai pas ici sur le rôle négatif de Sujata quant à Nicole, pour qui elle avait eu beaucoup d᾿affection par le passé (Nicole le lui rendait bien, ainsi qu᾿un dévouement quasi absolu). Au cours de plusieurs frictions sur des points plus que mineurs, Sujata a préféré écouter les ragots d᾿ouvriers et de serviteurs plutôt que de tirer les choses au clair directement avec moi ou Nicole. Peu à peu, Nicole se retrouvait exclue de la vie matérielle de Land᾿s End, grondée vertement si d᾿aventure elle s᾿en mêlait comme par le passé, et traitée comme une intouchable. Elle était méthodiquement écartée de tout travail en provenance de Satprem et Sujata.

4. Expulsion de Kotagiri
Quelles qu᾿aient été ces divergences, nos sentiments profonds pour Satprem et Sujata restaient les mêmes : pour nous ces petitesses ne changeaient rien à l᾿essentiel, et nous étions sûrs qu᾿elles passeraient, même si elles créaient certainement une distance intérieure en attendant. Ce que nous ne comprenions pas, c᾿est que Satprem et Sujata avaient décidé depuis fin 2001 qu᾿ils n᾿avaient plus besoin de nous, et prenaient une à une toutes leurs dispositions matérielles en conséquence. La distance grandissante ne pouvait sans doute que se terminer par une séparation, en dépit de tout ce qui avait été partagé, reçu et offert pendant si longtemps et si intimement. Mais au nom de tout cela, justement – et c᾿est là notre grand reproche – ils auraient dû nous parler une fois en nous disant franchement ce qu᾿ils ressentaient, et en nous demandant de trouver un autre lieu. Par manque de courage, ils ont préféré se lancer dans une série de mensonges indignes de ce qu᾿ils disent représenter, et bien entendu un mensonge en nécessitait un autre.

Fin novembre 2002, Sujata affirmait à mes parents en visite, en mon absence, que "Michel devra rentrer en France". Mon père ne revenait pas du ton catégorique, qui indiquait bien un retour permanent. Vers la même époque, Satprem, se plaignant de la stagnation du travail de l᾿IRE en France, me disait son souhait que j᾿y aille "faire le travail que tu fais en Inde", me laissant songeur quant à mes capacités de dédoublement. Satprem et Sujata savaient pourtant très bien que j᾿avais décidé de vivre en Inde dès l᾿âge de 21 ans (avant en fait). Je ne pouvais prendre ces remarques au sérieux. » (Fin momentanée de la citation.)

Ce qui est dit dans la phrase qui commence par « Ce que nous ne comprenions pas » n’est peut-être pas exact. De l’ensemble du texte, où il y a notamment les bonnes appréciations jusqu’en juillet 02 (voir l’annexe n° 2), il semble plutôt que, si Satprem et Sujata « prenaient une à une toutes leurs dispositions matérielles », ce fut plutôt pour faire face aux absences de Mi. Da. et Ni. El.

Dire que « le ton catégorique » de Sujata « indiquait bien un retour permanent » peut correspondre à la réalité mais peut aussi n᾿être qu᾿une interprétation erronée.
Mi. Da. ne dit pas la cause ou les causes qui furent invoquées « Fin novembre 2002 » par Sujata pour qu’il aille en France.

En tout cas, il y avait la cause indiquée par Satprem : aller travailler en France à l᾿Institut de recherches évolutives qui stagnait. (Que signifie ce dernier mot ? Est-ce que l’I.R.E. vendait moins de livres, cassettes, CD ? Sinon, quoi d’autre ?)

« c᾿est là notre grand reproche – ils auraient dû nous parler une fois en nous disant franchement ce qu᾿ils ressentaient, et en nous demandant de trouver un autre lieu. » Il semble que Mi. Da. ait raison.

Dire que c᾿est « Par manque de courage » que Satprem et Sujata se comportèrent comme ils le firent est-il exact ? Est-ce qu᾿il y eut une « série de mensonges » ?
Pour le savoir, le texte de Mi. Da. permet d᾿entrevoir une partie de la réponse mais des documents importants manquent.

La suite du récit concernant l᾿expulsion est placée plus loin.


FRAGMENT DE LA SIXIÈME PARTIE DU TEXTE DE MI. DA.

« Les attaques occultes. Satprem décida de jouer la carte occulte avant même que nous quittions Kotagiri : j᾿étais responsable d᾿"attaques" contre lui [...] »

Est-ce que Satprem parla d᾿« attaques » (dont Mi. Da. serait le responsable) ? Les guillemets placés à ce mot indiquent, normalement, qu᾿il y a une citation : la réponse est donc positive.
« quittions Kotagiri » : Ça concerne le départ de Happywood mais est-ce que ce fut aussi avant de quitter Land᾿s End ?
Il aurait fallu que Mi. Da. indique précisément quand Satprem commença à dire cela, en disant le plus précisément possible ce qui fut exprimé, et les causes de l᾿accusation. Celles-ci sont importantes à connaître. Mi. Da. notait tout (ou presque tout ?) ce que lui disaient Satprem et Sujata et il pourrait donc faire cela facilement semble-t-il.

Cette affaire d’attaques est très importante. Elle est vers le centre de l᾿affaire. Elle est sur le fil de l᾿histoire. Elle est au fond de l᾿affaire, à sa base, sous la couche de l᾿activité de Mi. Da. favorable à l᾿hindouïsme, derrière elle.
Pourtant, Mi. Da. ne le comprit pas pendant les évènements. Même lorsqu᾿il rédigea son texte en juillet 03 jusqu᾿à son émission le 7 août, il ne comprit pas et l᾿indiqua plusieurs fois. Il n’avait pas trouvé le fil de l’histoire.
C᾿est pour cela que, lorsqu᾿il narra les évènements, il ne parla pas du fait que « avant même que nous quittions Kotagiri : j᾿étais responsable d᾿"attaques" contre lui ». Il n᾿en parla que dans la sixième partie de son texte, qui n᾿est plus cette narration mais une liste d᾿« accusations » faites par Satprem et Sujata, chacune recevant la réponse de Mi. Da.
Même si celui-ci ne croyait pas que l᾿accusation correspondait à de la réalité, il aurait dû en parler dans son récit lorsqu᾿elle fut émise la première fois et d᾿autres fois.

Selon ce qui se lit dans l᾿Agenda, le psychique de Satprem serait devenu un être psychique complet, puis il y aurait eu la jonction avec l᾿Atman, puis l᾿union avec un être du surmental. (Satprem se serait retrouvé avec la fermeté et le fanatisme de cet esprit séparé, produit de divisions. Par ailleurs, est-ce que ça n᾿empêcherait pas les pensées erronées, les mauvais comportements, les obscurités, etc. ?)
Satprem vivait aussi cette descente supramentale qui le fit arriver en 06 à « Je suis arrivé au bout », à « fixation de la conscience supramentale dans sa conscience physique ». Est-ce que tout ce qui était du plan surmental, notamment quelque chose qui était dans la meilleure partie de l᾿hindouïsme, était un obstacle ?
Satprem avait soutenu l᾿hindouïsme et il put finalement se rendre compte qu᾿il s᾿ouvrait ainsi à quelque chose qui était hostile au progrès qui se passait en lui. Est-ce qu᾿il voulut se débarrasser de tout ce qui soutenait l᾿hindouïsme, en lui-même et aussi dans certains de ses proches ?

Par ailleurs, est-ce que Satprem ne comprit pas qu᾿il était normal qu᾿il soit attaqué par des forces hostiles ? Avec l’opposition à la suite de l’évolution, il y a le rôle auto-attribué de favoriser la découverte de quelque chose qui est mauvais dans un individu et qui s’oppose à sa propre évolution... jusqu’à ce qu’il apporte le remède (s’il finit par l’apporter).
Est-ce que Satprem se pensait si pur qu᾿il se pensait être dans l᾿impossibilité d᾿attirer des forces hostiles ?
Est-ce qu᾿il chercha une explication, une cause, hors de lui-même ?
Est-ce que lui-même ou Sujata, ou les deux, la trouvèrent en disant que c᾿était Mi. Da. et Ni. El. qui étaient cette cause ?

Ici, il est considéré possible que Mi. Da. et Ni. El. provoquaient des « attaques » « occultes » sur Satprem, pas consciemment, pas par une volonté consciente de provoquer des attaques, mais à cause de ce qu᾿ils étaient. Ils étaient des soutiens de l᾿hindouïsme, etc., c᾿est-à-dire des soutiens de quelque chose du passé qui s᾿oppose à l᾿arrivée du nouveau qui cherchait à se manifester, notamment en Satprem. Il y avait peut-être d᾿autres aspects d᾿opposition.
Cela dit, Satprem pouvait être attaqué ainsi indépendamment de Mi. Da. et Ni. El. C᾿est peut-être ce qui exista encore après l᾿expulsion de ceux-ci. Est-ce que les manuscrits des Carnets contiennent des indications ? Si oui, est-ce que les Carnets publiés les contiendront ?

Par ailleurs, il est certain que Satprem fut, pendant longtemps, pas hostile à Mi. Da. et Ni. El., et qu᾿il ne considérait ni l’un ni l’autre comme « responsable » des attaques.
Mais n᾿importe qui peut changer d᾿opinion après avoir reçu des informations nouvelles, vraies ou fausses. Ainsi, lorsque Satprem pensa avoir découvert ce qu᾿était « la source », il put se tromper et trouver ensuite la bonne. Ou il put avoir trouvé la bonne et trouver ensuite de quoi la préciser ou trouver une autre source, différente de la première ou plus profonde. Dans de l᾿inconscience qui existe, de la conscience se développe.


LETTRE DE SUJATA EXPÉDIÉE LE 10 MARS 03 AUX PARENTS DE MI. DA.

Voici le premier acte notoire qui mena à l᾿expulsion de Mi. Da. et Ni. El. de Kotagiri, faite par Satprem et Sujata, et à ses suites.
La lettre est écrite en français par Sujata dont cette langue n᾿est pas sa première : il y a des défauts d᾿expression mais peu importe. Une faute est cependant corrigée en l᾿indiquant.
Le prénom des deux destinataires, la dernière ligne et la signature sont écrites à la main par Sujata. Le reste est écrit à la machine. Ci-après, chacun des deux prénoms est remplacé par une lettre suivie par un point.

« 10 mars 2003
M., J.,
C᾿est Sujata ici. Vous êtes surpris ? Lisez cette lettre et vous ne le serez plus.
Il s᾿agit de Michel. Depuis un certain temps je le trouvai[[s]] fatigué. Mais dès son retour de Calcutta, j᾿ai la sensation d᾿un homme surmené (en anglais je dirais "jaded", c᾿est le mot qui m᾿est venu). Il aurait un grand besoin d᾿une vraie vacance, autrement il risque de tomber malade. Je trouve que la prévention est toujours mieux que la guérison, n᾿êtes-vous pas d᾿accord avec moi ?
Bien sûr que Michel niera son état. Mais j᾿ai l᾿intention de le persuader. Il faut, bien sûr, votre appui. D᾿ailleurs, il me semble que ce serait bien si ce congé ait lieu en Occident (pas à Paris). Avec un minimum de trois mois. Bien sûr, la vacance peut s᾿allonger si besoin est.
Mon idée est qu᾿il parte de l᾿Inde vers mi-avril pour revenir mi-juillet. Qu᾿en dites-vous ?
J᾿enverrai une copie de cette lettre à Mme Françoise Joos de l᾿Institut. Mais tout d᾿abord je vais montrer à Michel lui-même. Son état me peine.
En ce qui concerne Nicole, c᾿est elle qui décidera si elle accompagne Michel ou non. J᾿ai grand espoir qu᾿elle optera aller avec Michel.
avec notre affection à vous deux.
Sujata »

Si Mi. Da. était vraiment très fatigué, « surmené », comment expliquer que, selon Sujata, il ne s᾿en soit pas aperçu ! Et qu᾿est-ce qui fait dire à celle-ci que, lorsqu᾿elle le lui dira, il « niera son état » !? Et pourquoi écrire aux parents comme si Mi. Da. était un mineur d᾿âge !? Et en quoi pourraient-ils agir pour aider Sujata à « persuader » Mi. Da. qu᾿il était fatigué !?

Est-ce que c᾿est plutôt parce que Sujata veut qu᾿ils l᾿aident à convaincre Mi. Da. que c᾿est « en Occident (pas à Paris) » qu᾿il doit aller pour son « congé » !?

En tout cas, Sujata exprime que rien n᾿avait été dit à ce sujet à Mi. Da. avant la rédaction de cette lettre. Pourtant, lorsque l᾿on voit un proche fatigué et que l᾿on pense qu᾿il a besoin de repos, on le lui dit, simplement, directement. Pourquoi n᾿avoir rien dit !? Il apparaît que, au moins depuis le « retour de Calcutta », et avec en plus la rédaction de la lettre aux parents et l᾿« appui » qui en était attendu, Satprem et Sujata complotaient quelque chose, mijotaient quelque chose. Ils voulurent entraîner les parents de Mi. Da. dans leur complot.

Par ailleurs, puisque la décision du voyage n᾿était pas encore prise par Mi. Da., pourquoi envoyer la lettre du 10 mars à « Mme Françoise Joos » !?
Et il est dit que c᾿est pour avoir « une vraie vacance » qu᾿il y a l᾿idée de faire aller Mi. Da. en France. Comment concilier avec l᾿idée (exprimée par Satprem fin novembre 02) d᾿aller en ce pays pour travailler à l᾿Institut de recherches évolutives qui stagnait !?

Dans cette lettre, c᾿est de la sinuosité mentale qui apparaît, de la malhonnêteté.


SUITE DE LA PARTIE PRINCIPALE DU TEXTE DE MI. DA.

Suite immédiate de la citation.

« Puis le 13 mars 2003, en présence de notre ami Cyril en visite, Sujata est venue apporter une lettre (du 10 mars) qu᾿elle avait écrite à mes parents : elle me trouvait "surmené", en "risque de tomber malade". Il me fallait donc des vacances en Occident d᾿un "minimum de trois mois", à allonger si besoin était (les dates étaient fixées : je devais "partir de l᾿Inde" à la mi-avril), et bien sûr mes parents devaient donner leur appui pour me convaincre ; copie était envoyée à "Madame Françoise Joos de l᾿Institut", et Sujata avait déjà discuté de tout cela avec Patrice la veille (y compris de quel ouvrier s᾿occuperait de Happywood en notre absence !). Avec Cyril, cela faisait déjà une considérable prise à témoin pour un simple problème de surmenage !
Il était bien évident que les "trois mois renouvelables" n᾿étaient qu᾿un prétexte pour empêcher tout retour à Kotagiri. Quant au "surmenage", il s᾿agissait en réalité d᾿une simple fatigue après un gros effort pour organiser un séminaire sur le nationalisme indien à Calcutta fin février. J᾿ai demandé à Sujata en quoi un bref repos en Inde ne suffirait pas : pourquoi l᾿Occident ? Elle a alors expliqué le besoin de remettre l᾿IRE en vie – s᾿agissait-il donc de vacances ou d᾿un travail soutenu ? J᾿ai expliqué mon choix conscient de vivre en Inde et comment, bien que j᾿aie beaucoup travaillé pour l᾿IRE, c᾿était à nos amis, sur place, de se pencher sur le problème et de trouver les solutions (cela faisait d᾿ailleurs des mois que nous les encouragions par le biais de centaines d᾿emails). J᾿ai également rappelé à Sujata plusieurs visions que j᾿avais eues de l᾿Inde et du travail qu᾿il m᾿était donné d᾿y faire, visions que Satprem avait abondamment commentées. Mais Sujata insistait fortement – il devenait clair qu᾿il ne s᾿agissait nullement d᾿une "suggestion" de sa part, mais d᾿un ordre catégorique de Satprem. J᾿ai refusé, avec une force égale, estimant que Satprem et Sujata n᾿avaient pas le droit de m᾿imposer pareille décision ni d᾿intervenir de cette façon dans ma vie. Malgré mon refus, Sujata a tenu à envoyer sa lettre à mes parents, sachant pertinemment que ce mensonge quant à ma santé allait les inquiéter pour rien. (Et quelle ironie dans ce souci de ma santé, si l᾿on songe aux brutalités qui allaient suivre.) » (Fin momentanée de la citation.)

(Est bizarre la situation où, pendant plusieurs « mois », il y a  : « nous les encouragions par le biais de centaines d᾿emails ». Par ailleurs, « encouragions » à quoi faire !? Est-ce que c’était à vendre davantage d’objets ?)
Il semble que Satprem et Sujata avaient décidé de se débarrasser de Mi Da. (et de Ni. El.) et qu᾿ils attendaient un ou plusieurs prétextes. Le premier fut la fatigue, qui fut peut-être annoncée plus importante que ce qu᾿elle était, et qui n᾿impliquait pas d᾿aller en France. Le deuxième fut de « remettre l᾿IRE en vie », ce qui pouvait impliquer d᾿aller en France. Mi. Da. a raison de demander : « s᾿agissait-il donc de vacances ou d᾿un travail soutenu ? ». On peut cependant penser que Satprem et Sujata purent concevoir que « vacance » et travail à l᾿I.R.E. étaient conciliables. Ils purent penser que Mi. Da. en France n᾿aurait pu rester inactif mais qu᾿il aurait eu besoin d᾿activité, et que cette dernière aurait pu être le travail dans l᾿Institut de recherches évolutives. (C᾿est peut-être à cela que correspond ce que Mi. Da. écrit, cité plus haut : « Fin novembre 2002, Sujata affirmait à mes parents en visite, en mon absence, que "Michel devra rentrer en France". [[...]] Vers la même époque, Satprem, se plaignant de la stagnation du travail de l᾿IRE en France, [[...]] ». C᾿est peut-être aussi à cela que correspond, dans la lettre du 10 mars de Sujata, la phrase suivante : « J᾿enverrai une copie de cette lettre à Mme Françoise Joos de l᾿Institut ».)
Mi. Da. a des visions et il leur fait toute confiance. Ce sont elles qui le guident dans sa vie. Il ne fait pas, ou pas toujours, ce que dirent Sri Aurobindo et la Mère : chercher à suivre le guide intérieur, qui est le psychique. Il n᾿y a pas forcément de contradiction mais il peut y en avoir, il peut finir par y en avoir. Puisque Satprem et Sujata avaient aussi des visions (et que ce fut peut-être en se fiant à certaines qu᾿il y eut leur rejet de Mi. Da. et Ni. El.), voici un extrait du tome 4 des Lettres sur le Yoga de Sri Aurobindo, édition de 87 par Sri Aurobindo Ashram Trust, p. 267. « [[...]] pouvoir intérieur de vision [[...]]. Ce pouvoir est précieux et salutaire dans la sâdhanâ et ne doit pas être écarté. Mais il faut regarder et observer sans attachement, en maintenant toujours au premier plan le but principal : la réalisation du Moi intérieur et du Divin ; ces visions devraient seulement être considérées comme des choses qui accompagnent la croissance de la conscience et y contribuent, non comme des objets en eux-mêmes qu᾿il faut rechercher pour ce qu᾿ils sont. Il doit y avoir aussi un mental discriminateur qui met chaque chose à sa place et est capable de marquer une pause pour en comprendre la portée et la nature. Chez certains, l᾿ardeur à poursuivre ces expériences subsidiaires devient telle qu᾿ils commencent à perdre tout sens de la véritable distinction et de la véritable délimitation entre les différents domaines de la réalité. Tout ce qui arrive dans ces expériences ne doit pas être considéré comme vrai : il faut exercer son discernement, voir ce qui est formation mentale ou construction subjective et ce qui est vrai, distinguer entre ce qui n᾿est que suggestion venant des plans du mental et du vital élargis ou n᾿a de réalité que là, et ce qui a valeur d᾿aide ou de conseil dans la sâdhanâ intérieure ou la vie extérieure. »
Question : est-ce qu᾿il y eut un moment où il y eut une contradiction chez Mi. Da. entre ce qu᾿il vit en vision et ce qu᾿indiquait son psychique, et où il suivit la vision ? Par exemple, est-ce qu᾿un tel moment pourrait être celui où il s᾿engagea dans l᾿hindouïsme ou au moins lorsqu᾿il décida de créer l᾿I.F.I.H. !?
Dans tous les cas, il est certain que Satprem et Sujata ne pouvaient pas, de manière légitime, exiger que Mi. Da. aille en tel ou tel endroit. Par contre, il semble qu᾿ils pouvaient exiger que celui-ci parte des lieux habités par eux. C᾿est peut-être cette volonté d᾿un tel départ qu᾿ils auraient dû exprimer dès le début clairement, plutôt que chercher des prétextes en prétendant agir dans l᾿intérêt de Mi. Da.
Celui-ci écrit que « le 13 mars 2003, en présence de notre ami Cyril en visite, Sujata est venue apporter une lettre (du 10 mars) qu᾿elle avait écrite à mes parents ». Puis il écrit que « Malgré mon refus, Sujata a tenu à envoyer sa lettre à mes parents ». Donc, il semble qu᾿il faille comprendre que, malgré la date de la lettre du 10 mars, celle-ci ne fut pas expédiée ce jour (ou le 11) mais après l᾿entretien du 13 mars entre Sujata et Mi. Da.

Suite immédiate de la citation.
« La situation a rapidement dégénéré. Quelques échanges de lettres ont suivi, avec Sujata mais aussi Françoise et Patrice. Sujata évitait de répondre à mes questions centrales et introduisait sans cesse des points de détail sans rapport (et envoyant maintenant copie à Kireet – le cercle des témoins s᾿élargissait) : pourquoi n᾿irais-je pas au Canada si je ne voulais pas aller en France ? Comment n᾿avais-je pas compris sa "taquinerie" (banter), preuve de mon état de tension ? J᾿avais dit que j᾿avais reçu des indications de Mère sur les grandes décisions de ma vie, ne comprenais-je pas que Mère pouvait me parler à travers elle ? Etc. Et puis le commencement d᾿une liste de reproches qui n᾿a cessé de s᾿allonger depuis : notre travail de vingt ans n᾿avait finalement pas été "fidèle", car nous ne nous étions pas bien occupés des ouvriers de Land᾿s End – heureusement, Maryse et Pramod y avaient enfin remédié ; drôle de lorgnette qui ne voit que le 1% mal fait, plutôt que les 99% sans lesquels Satprem et Sujata n᾿auraient tout simplement pas pu séjourner à Kotagiri. Enfin, il y avait un "regard espion" à Land᾿s End, maison qui poussera un soupir de soulagement lorsqu᾿elle en sera délivrée ("Land᾿s End will heave a sigh of relief to be free of those spying eyes"). L᾿"espion" non nommé, aux yeux de Satprem et Sujata, c᾿était Nicole. » (Fin momentanée de la citation.)

« des points de détail sans rapport ». C’est Mi. Da. qui dit ça mais est-ce qu’il était vrai qu’il n’y avait pas de rapport, de relation !? Il est probable qu’il y en avait parfois.
À quel fait correspond le mot « taquinerie » ?
Les visions de Mi. Da. sont appelées « indications de Mère ». Est-ce que ce sont des mots de celui-ci ou de Sujata ?
Mi. Da. dit que Sujata disait que « Mère pouvait » « parler » à Mi. Da. « à travers elle » et, ici, il est cru. Satprem émettait aussi cette idée. L᾿élément important semble-t-il est de se prétendre intermédiaire pour tenter d᾿imposer sa volonté personnelle à des individus, même lorsqu᾿elle est contraire à la perception psychique qu᾿ont ceux-ci. Les individus sont alors poussés dans la trahison de leur psychique, et ceux qui se soumettent se retrouvent en trahison. Ils le sont de plus en plus s᾿ils continuent à chuter ainsi, mais ils peuvent finir par se réveiller, c᾿est-à-dire par se remettre en accord avec leur psychique (relativement à la situation de chacun). Mi. Da. agit correctement lorsqu᾿il refusa d᾿aller où Sujata et Satprem voulaient qu᾿il aille alors qu᾿il ne le voulait pas. Satprem et Sujata eurent tort de vouloir faire aller Mi. Da. là où il ne voulait pas aller.
Si le reproche concernant du travail mal fait exista vraiment, il serait un troisième prétexte pour faire partir Mi. Da. Il impliquerait un départ définitif, c᾿est-à-dire sans retour, car on ne reprendrait pas quelqu᾿un auquel on reproche de mal travailler.
Est-ce que le reproche concerna vraiment les « ouvriers » !? Car il est écrit « notre travail de vingt ans n᾿avait finalement pas été "fidèle" » et ce dernier mot se rapporte peut-être à autre chose, par exemple à des idées.
« regard espion ». Est-ce que le premier prononcé de cela avait été accompagné par des mots d’explication ?
« c᾿était Nicole ». À l᾿époque, Mi. Da. ne le savait pas encore.
Connaître la date au moins approximative du début de l᾿annonce de chacun de ses reproches serait intéressant. Ce qui serait intéressant à connaître, ce sont toutes les lettres : « Quelques échanges de lettres ont suivi, avec Sujata mais aussi Françoise et Patrice ».


DOSSIER DIFFUSÉ PAR SATPREM ET SUJATA CONTRE MI. DA. (ET PEUT-ÊTRE CONTRE NI. EL.)

L᾿existence d’un dossier diffusé par Satprem et Sujata est indiquée par Mi. Da. juste après : « Bien que seuls quelques extraits "choisis" ont été par la suite mis en circulation ». Il y a aussi ce qui est dans un courriel du 8 mai 03 : « Je rejette la version des événements telle qu᾿elle a été sélectivement présentée ». Il y a aussi ce qui est dans l᾿introduction du 7 août 03 : « Bien que jugés et condamnés sur la place publique in absentia sur la base de quelques extraits tronqués de mes lettres ».
in absentia » : en l᾿absence, de Mi. Da.)
La diffusion de ce dossier marque la fin d᾿une étape et il faudrait le connaître pour apprécier ce qui était reproché par Satprem et Sujata à ce moment, c᾿est-à-dire avant qu᾿ils avancent d᾿autres arguments. Qui va envoyer une copie scannée de ce dossier au site Ohoettilto ? Merci. Pareil pour les autres documents de cette période.
Qui furent les destinataires du dossier ? Comment fut-il communiqué ou mis à disposition ?


SUITE DE LA PARTIE PRINCIPALE DU TEXTE DE MI. DA.

Suite immédiate de la citation.
« Bien que seuls quelques extraits "choisis" ont été par la suite mis en circulation (par exemple, pas un mot de ma longue lettre à Sujata du 20 mars), inclure ici tous ces échanges, dépassés par les événements de toute façon, ne ferait que doubler la longueur de cette mise au point. Je citerai seulement ces passages de la fin de ma lettre du 20 mars :
  ... Je voudrais simplement pouvoir poursuivre mon travail tranquillement, qu᾿il soit futile ou non, utile ou non. C᾿est le travail que j᾿aime faire, simplement ; je pense qu᾿il ne fait de mal à personne, en tout cas. ... D᾿ici là, laissons si vous voulez bien l᾿énorme "problème Michel" retomber et son pauvre intellect "muddied" [bourbeux] se clarifier, laissons le temps faire son œuvre. J᾿ai très certainement mes limites et obstructions et impossibilités, comme tous les humains ordinaires (je n᾿ai jamais prétendu être rien d᾿autre, du reste), et je ferai de mon mieux jusqu᾿au bout, sans nuire à quiconque. ... Tout est bien, je suis heureux d᾿avoir servi, même mal. ...
Dans le fond de mon cœur, rien n᾿a changé, je crois que Mère le sait bien. Il contient peut- être même plus d᾿amour que vous ne le savez. ...
PPS (21 mars) : En relisant tout cela ce matin, il me semble clair qui est le "spy" [espion], même si j᾿ignore ce qu᾿il y a à espionnner de si important à Land᾿s End. C᾿est si absurde. En tout cas il est de notre devoir d᾿aider à ce que Land᾿s End puisse avoir ce "relief" [soulagement].

Sujata, je vous propose simplement que nous réorganisions les choses de sorte que Nicole et moi puissions travailler à Happywood, sans plus venir à Land᾿s End. Je pense qu᾿au fond c᾿est cela que vous souhaitez, et vous donnera le soulagement voulu. Cela peut se faire simplement, il ne s᾿agit que de quelques aspects matériels à mettre au point. On pourrait s᾿en occuper dès notre retour de Delhi le 2 avril après-midi.
(Car nous partions le 26 mars à Madras et Delhi pour des conférences.) » (Fin momentanée de la citation.)

« doubler la longueur de cette mise au point », ou même la tripler, etc., en publiant les lettres importantes complètes valait mieux que produire un texte où les documents non publiés, ou publiés incomplets, ou résumés (peut-être mal) empêchent de mieux comprendre.

Satprem et Sujata voulaient que Mi. Da. parte, définitivement, de Land᾿s End et de Happywood, mais ils n᾿exprimaient pas cette volonté, clairement, et avaient commencé par avancer des prétextes, le premier (le repos après la fatigue présentée plus grande que ce qu’elle était) étant en plus dans le seul intérêt de Mi. Da. lui-même. Celui-ci les repousse et ne comprend pas la volonté de base. Il annonce vouloir « poursuivre » son « travail tranquillement » avec le sous-entendu suivant : en restant habiter à Happywood. Ça ne pouvait pas convenir à Satprem et Sujata puisque c᾿était ça qui était « l᾿énorme "problème Michel" » ou qui était dans sa base.
Par ailleurs, Mi. Da. répète l᾿idée que son travail « ne fait de mal à personne », qu᾿il est « sans nuire à quiconque ». Or, promouvoir une conception particulière porte atteinte, nuit, aux individus qui ont une conception opposée (sauf s᾿ils finissent par accepter l᾿autre conception ou une autre qui ne lui est pas incompatible). Est-ce que ces affirmations de Mi. Da. visent précisément Satprem et Sujata mais qu᾿il préfère, à tort, rester dans l᾿imprécision, le flou, le manque de clarté ?
« je crois que Mère le sait bien » : affirmation qui ne correspond à rien.
« j᾿ignore ce qu᾿il y a à espionnner de si important à Land᾿s End ». Mi. Da. pense que Ni. El. est accusée d’espionner la vie de Satprem et Sujata dans Land’s End. Mais ledit « regard espion » pouvait concerner autre chose. Un changement se faisait en Satprem et l᾿on peut imaginer que des êtres hostiles voulaient voir ce qui se passait (au cas où certains êtres de ce genre n᾿auraient pas été déjà informés alors qu᾿il est sûr que certains l᾿étaient puisqu᾿ils s᾿opposaient au changement, tentaient de l᾿empêcher d᾿exister). En ce cas, ces êtres qui voulaient voir ne pouvaient peut-être pas s’approcher de Satprem dans son sommeil pour le savoir. Mais ils pouvaient peut-être s’approcher de Ni. El. dans son sommeil pour apprendre ce qu’elle-même savait. Savoir si ça peut correspondre au « regard espion » indiqué par Sujata est un autre problème.
« il est de notre devoir d᾿aider à ce que Land᾿s End puisse avoir ce "relief" [soulagement]. » Est-ce que Mi. Da. admet que Ni. El. doive partir de Land᾿s End et de Happywood, et lui-même avec ? Non ! puisque, aussitôt après, il écrit « je vous propose simplement » etc. Mi. Da. pense qu’il suffise que lui-même et Ni. El. n’aillent plus à Land’s End pour que ça plaise à S. et S. Il ne veut pas partir d᾿Happywood, et pareil pour Ni. El. Il ne comprend pas que Satprem et Sujata veulent qu᾿il parte aussi de là. Ils ne le lui avaient pas dit, ou pas de manière à être compris.

Suite immédiate de la citation.
« Mais le 24 mars Pramod m᾿apprenait que Satprem et Sujata avaient décidé de nous interdire l᾿accès de Land᾿s End sur le champ. Je rendis toutes nos clefs de Land᾿s End immédiatement, ce qui n᾿empêcha pas Satprem de faire changer la serrure et de poster une sentinelle (Patrick) toute cette journée au portail de Land᾿s End – nous étions devenus des voleurs ou des criminels. Je n᾿essaierai pas de décrire nos sentiments.
De plus, ce même matin, Sujata avait fait lire à Pramod une longue lettre qui m᾿était adressée (que je n᾿ai reçue qu᾿une dizaine de jours plus tard), où entre autres arguments spécieux, elle me demandait ce que je faisais dans l᾿IRE alors que j᾿avais "renié" la France, le "pays de Mère". Je reviendrai plus loin sur ce point qui a été très utilisé auprès de nos amis français, mais il était clair que Satprem souhaitait se débarrasser de moi là aussi ; je ne le fis pas attendre, envoyant sur le champ ma démission à Françoise, pour des "raisons personnelles" – euphémisme, car "coercition" aurait été plus juste.
Le 24 mars encore, Patrice et Pramod déménageaient toutes nos machines de Land᾿s End à Happywood.
Le 25, Satprem m᾿envoyait une petite note, comme une lueur d᾿espoir dans ce cauchemar : Cette coupure entre nous ou ce Mur me semble aussi insensée que le fantôme américain avec leur Saddam. ... [À ton retour de Delhi] ne pourrions-nous avoir une rencontre un peu sensée pour mettre au clair cette situation ? Ne restes-tu pas mon frère malgré tout et malgré toi-même ?
Je répondis sur le champ (passant sur le "malgré tout et malgré toi-même") : "Oui, je reste votre frère. Je ne sens pas autrement. ... Je suis prêt à vous rencontrer quand vous voulez, et mon cœur sera ouvert. Vous direz."

Mais il n᾿a rien dit : Satprem et Sujata ont dû décider que nous ne méritions pas cette "mise au clair", et qu᾿il était parfaitement normal de mettre dehors des compagnons de 21 ans sans même une rencontre à cœur ouvert ou une parole d᾿adieu. » (Fin momentanée de la citation.)

« nous étions devenus des voleurs ou des criminels » : non, ils étaient seulement comme des individus dont on ne voulait plus de la présence, des indésirables. Ils furent donc d᾿abord interdits d᾿aller à Land᾿s End.
« Je n᾿essaierai pas de décrire nos sentiments. » Ces derniers étaient pires que ce qui aurait existé si Mi. Da. et Ni. El. avaient mieux compris la situation.
« une longue lettre qui m᾿était adressée ». La publier serait intéressant puisqu’elle est censée donner des explications. C’est Mi. Da. qui déclare les arguments « spécieux » mais, puisqu’il ne comprend pas tout ce qui se passe, son jugement ne pouvait pas être complètement bon.
« pour des "raisons personnelles" – euphémisme, car "coercition" aurait été plus juste ». Mi. Da. décida de ne pas exprimer la cause véritable telle que comprise par lui, que ça corresponde ou non à la réalité.
« mon frère » : fait partie du langage de la sentimentalité dont s᾿entourait Satprem et dans laquelle se mettaient les individus qui voulaient y être, même lorsqu᾿ils vivaient loin de lui et n᾿avaient aucun contact, ne serait-ce qu᾿épistolaire, avec lui.
« mon cœur sera ouvert » : pareil. Il semble y avoir une confusion entre ce qui relève du centre émotif ou vital supérieur, et du psychique.
« ce que je faisais dans l᾿IRE alors que j᾿avais "renié" la France, le "pays de Mère" ». Même si « l᾿IRE » était seulement en France et impliquait la présence de Français seulement dans son personnel, le reproche de Sujata était inadapté. Dans les Entretiens de 29, p. 108 et 109, il est écrit ceci : « si vous voulez être sûr de votre pays vous devez le choisir ; [...] choisissez librement. Alors, vous pourrez dire avec vérité : Voici [...] mon pays, [...]. » Lorsque l᾿on parle ainsi, ça ne concerne pas seulement le pays où l᾿on vit mais l᾿appartenance à la nation particulière à tel pays. Il n᾿est donc pas parlé seulement de quelqu᾿un qui a telle nationalité et qui va vivre dans un pays auquel celle-ci ne correspond pas. Il est parlé de quelqu᾿un qui va vivre dans un autre pays dont il acquiert la nationalité (parce que la nation d᾿accueil autorise cela alors qu᾿elle pourrait refuser). Mi. Da. alla vivre dans un pays autre que celui de la nation dans laquelle il naquit, Satprem aussi, la Mère aussi. Cela ne fait pas un reniement. Est-ce que Mi. Da. changea de nationalité ? Si oui, est-ce qu᾿il renonça à la française (alors que, en France, on admet l᾿aberration qui consiste en la possibilité juridique d᾿être membre de plusieurs nations) ? Conclusion : lorsque l᾿on accuse de reniement, il faut dire précisément ce qui fait dire cela. Est-ce que la position de Mi. Da. par rapport à son pays d᾿origine peut être légitimement appelée reniement ? Il ne semble pas d᾿après les informations contenues dans les documents publiés par Mi. Da. Mais qu᾿est-ce qu᾿il y a dans d᾿autres !? Par exemple, plus loin dans le texte de Mi. Da., il y a ceci : « Satprem, se servant d᾿un passage d᾿un de mes emails à propos de la France ». À quoi ça correspond ? (Par ailleurs, dans les Entretiens de 50-51, p. 329, ce que dit la Mère est objectivement différent, peut-être par manque de complément. Il est écrit ceci. « [...] vous pouvez très bien choisir de vivre dans ce pays, qui n᾿est pas nécessairement celui où vous êtes né ; et puisque vous choisissez ce pays pour y vivre, vous pouvez dire : Ce pays est mon pays. » On peut naître dans un pays qui n᾿est pas celui de sa nation, par exemple au cours d᾿un voyage de sa mère à l᾿étranger ou parce que au moins un parent fait partie du personnel d᾿une ambassade. La Mère veut parler du pays particulier de la nation dont on est membre. Par ailleurs, et ça concerne l᾿enjeu de cette citation, le seul fait de choisir un autre pays pour y vivre n᾿implique pas que l᾿on devienne membre de sa nation. Celle-ci peut décider de ne pas admettre l᾿entrée en elle de tel ou tel individu ou de tous. Elle peut aussi décider que de telles entrées sont possible - avec des conditions - mais que l’individu ne veuille pas y entrer. Si un étranger qui vit dans un pays autre que celui particulier à sa nation dit « Ce pays est mon pays », ça ne signifie donc pas que ce soit vrai au point de vue juridique.) Par ailleurs et incidemment, la personne qui quitte la nation dans laquelle elle était pour aller dans une autre où elle est acceptée, n᾿a plus à intervenir dans la vie publique de l᾿ancienne lorsque la situation est sainement comprise.

Suite immédiate de la citation.
« Nous espérions pouvoir continuer notre travail depuis Happywood (on nous avait même laissé y commencer des réfections pour un bureau), bien que quelques jours après notre retour de Delhi, Patrice nous annonçait sa décision de couper tout contact physique. (Je ne m᾿étendrai pas ici sur le cas Patrice et comment, après notre départ, nous avons été les récipients de sa haine, nous qui n᾿avions jamais eu qu᾿amour fraternel pour lui ; quelques extraits de ses lettres sur la situation pratique parleront d᾿eux-mêmes et montreront comment il s᾿est progressivement retrouvé pris au piège de sa propre trame de mensonges.)
Enfin, le 19 avril nous recevions de Kireet, alors en voyage à l᾿étranger, un email où il disait sa douleur à recevoir une lettre de Satprem qui lui faisait comprendre que "notre départ de Happywood était inévitable". Aucune autre raison n᾿était donnée, [[...]]. Une expulsion par email et par personne interposée, donc.
Dans cette situation, [[...]] qui était simplement irrémédiable, bien qu᾿effondrés, nous avons décidé de quitter sans faire d᾿histoires ces lieux où nous avions vécu tant de choses, investi tant d᾿efforts, et travaillé sans penser à nous-mêmes. Le jeune Pramod, rejetant les manœuvres de Sujata, décida de nous accompagner ; ci-joint son propre témoignage (annexe n°4).
Kireet, dans son email, nous demandait donc de "trouver dès que possible et sans délai un endroit quelque part en Inde (j᾿ai pensé à Shimla) où vous pourrez travailler à la mission que vous avez entreprise pour l᾿Inde, une mission à laquelle je suis intimement lié".
Je lui répondis ceci : "... Je sais que nous ne manquerons pas beaucoup ici, sauf aux arbres peut-être, et à quelques bons amis. ... J᾿ai commencé à consulter quelques amis [quant à notre prochain lieu] et nous verrons si quelque ouverture a lieu. C᾿est très gentil de votre part de proposer Shimla [une ville tout au nord de l᾿Inde, dans les contreforts des Him[[a]]layas, où se trouve un Indian Institute of Advanced Study] mais comme vous le savez, ces endroits sont à la merci du climat politico-universitaire du moment, et je doute que nous puissions y bâtir quoi que ce soit d᾿un peu stable ; je sens que notre place est plutôt quelque part dans le Sud."
Patrice acquiesça dans son mail du 23 avril : "On comprend ce que tu dis pour Shimla." (Je reviendrai plus loin sur cette question de Shimla – ou plutôt Satprem y reviendra...)
Le 21 avril, Patrice écrivait : On voulait que tu saches que sur le plan pratique, une somme importante est à votre disposition pour vous aider à prendre toutes les mesures nécessaires à votre déménagement. Aussi bien pour tous les billets d᾿avion que pour les frais de cargo (transport de tout ce que vous voudriez emporter avec vous immédiatement) que pour les frais de transport par lorry de tout ce qui est encombrant. Pour tous les frais d᾿hôtel nécessaires jusqu᾿à ce que vous ayez trouvé un nouveau lieu à louer. Ainsi que pour tous les frais d᾿aménagement. Satprem insiste sur l᾿extrême urgence de la situation et compte sur ta coopération.
Le 22, je répondais à Patrice : Merci de dire à Satprem qu᾿il peut certainement compter sur mon entière coopération, comme toujours. Nous ferons de notre mieux pour quitter Happywood dès que possible, sans un jour de plus que nécessaire, c᾿est bien clair. ... Nous allons sûrement trouver un premier pied-à-terre temporaire dans le Sud, car c᾿est la seule solution rapide. De là nous remettrons le travail en route sans attendre et nous mettrons en recherche d᾿un lieu plus "définitif", mais là c᾿est l᾿inconnu pour le moment. Avant d᾿en venir aux points pratiques je voudrais exprimer le vœu que ce départ se passe avec un minimum d᾿harmonie et de confiance. De grâce, pas de pressions inutiles ni de factionnaires. ... J᾿aimerais un peu de dignité, voilà. Coopération, sûrement, mais "co".
Dans sa réponse du 23, Patrice m᾿assurait que "c᾿est le souhait de Satprem et de Sujata (et le nôtre, Patrice et Rose) que cet épisode douloureux se passe autant que possible dans l᾿harmonie et dans la confiance, oui. ... Et qu᾿on partage tout à fait ton besoin de dignité." Comme nous aurions aimé que cela puisse être simplement vrai ! Le soir même, Patrice envoyait un 2e email m’informant d’une réunion la veille à l’IRE où Satprem, se servant d’un passage d’un de mes emails à propos de la France, demandait que je sois "rayé complètement de nos membres et de nos listes", se gardant bien de préciser que j᾿avais démissionné un mois plus tôt ! Satprem demandait également que cela soit transmis à tous les Instituts étrangers. Quelle dignité en effet, quelle harmonie... » (Fin momentanée de la citation.)

Le « retour de Delhi » exista le 2 avril, comme indiqué avant dans « dès notre retour de Delhi le 2 avril après-midi ». Dès ce moment « Patrice nous annonçait sa décision de couper tout contact physique ». Cette décision, venant de Satprem, ne fut pas exprimée par celui-ci mais par un intermédiaire (Pa.). Ça fait partie de sa manière d᾿agir. La décision était plus ancienne mais Mi. Da. ne l᾿avait pas comprise, car elle ne lui avait pas été dite (ou au moins pas dite clairement), et qu᾿il y avait des éléments concernant un retour après des vacances. Pourquoi Mi. Da. ne comprit-il pas que la volonté de Satprem était qu᾿il parte de Happywood (puisque c᾿est ça qui semble avoir existé) ?

Puisqu᾿il restait en ce lieu, Satprem décida de lui exprimer à nouveau sa volonté. Une fois de plus, il décida de ne pas intervenir directement mais par un intermédiaire (Kireet Joshi).
Selon Mi. Da., la volonté de Satprem ne fut pas clairement exprimée à Joshi puisqu᾿il est écrit : « une lettre de Satprem » « qui lui faisait comprendre ». Est-ce que ça correspond à la réalité ?
Selon Mi. Da., ce fut donc Joshi qui, le 19 avril, exprima enfin clairement la volonté de Satprem : celle-ci était que Mi. Da. et Ni. El. partent de Happywood.

Rester en Inde était envisagé. Habiter à Shimla fut proposé. Le lieu était loin de Kotagiri et ça pouvait être compris comme étant un hasard, c᾿est-à-dire que c᾿était seulement fortuitement que le lieu possible immédiatement était loin. C᾿était le cas puisque c᾿est Joshi qui fit la proposition, pas Satprem.
Ce qu᾿indiqua Joshi concerne l᾿activité de Mi. Da. en faveur de l᾿Inde antique, l᾿hindouïsme. Joshi approuve cela, pousse Mi. Da. dedans, se dit lui-même impliqué.

Mi. Da. écrit que « "notre départ de Happywood était inévitable". Aucune autre raison n᾿était donnée ». D᾿après ce qui est écrit, le mot « autre » n᾿aurait pas dû être employé car aucune raison n᾿est indiquée avant.

Le paragraphe qui commence par « Patrice acquiesça dans son mail du 23 avril » concerne donc cette date alors que les deux paragraphes suivants concernent le 21 et le 22 avril.

« une réunion la veille à l᾿IRE, où Satprem » Où, comment, se fit cette réunion ?
« un passage d᾿un de mes emails à propos de la France ». Quel est le contenu de ce texte ?
Mi. Da. dit avoir démissionné un mois plus tôt et ça concernait seulement l’I.R.E. Est-ce que Satprem, en disant « nos membres » et « nos listes », parle aussi des deux autres organismes ? Il aurait pu exprimer cela dans l’I.R.E. à cause des chevauchements entre tous ces organismes.


Suite immédiate de la citation.
« Finalement, nous sommes partis le 2 mai, trouvant un refuge temporaire près de Coimbalore grâce à la générosité d᾿un ami. Happywood fut vite vidé de toute dernière trace de notre occupation, nos tapis et rideaux brûlés, le lieu converti, selon une lettre de Patrice, en entrepôt pour les livres de Mira Aditi. » (Fin momentanée de la citation.)


DU 8 MAI, COURRIEL EXPÉDIÉ PAR MI. DA. À PLUSIEURS PERSONNES

Ci-après, les indications d᾿en-tête de courriel, notamment les destinataires, ne sont pas reproduites.

« 8 mai 03
Chers amis,
Ceci n᾿est pas une déclaration publique. Je voudrais simplement dire quelques mots avant de retourner au silence, parce que nous avons reçu plusieurs mails inquiets, d᾿autres pleins de jugements.
Nous ne tenterons pas de nous défendre dans cette sorte de procès publique (mais in absentia), procès inutile puisque j᾿avais dès le 24 mars envoyé à Françoise ma démission complète de l᾿IRE. Je rejette la version des événements telle qu᾿elle a été sélectivement présentée, mais si je donnais la mienne, je serais sans doute accusé d᾿"attaquer" Satprem et Sujata, ou de quelque autre absurdité. Laissons donc – et que ceux qui aiment à jeter la pierre ne se gênent pas.
Aux autres amis, nous pouvons dire que nous sommes les mêmes Nicole et Michel qu᾿ils ont connus. S᾿il y a quelque vérité en nous, nous survivrons à cette dévastation. Mère est dans notre cœur, et nous continuerons notre travail autant que possible, avec l᾿aide de Pramod. C᾿est notre seule aspiration, et ce travail ne nuira à personne. C᾿est une "goutte dans l᾿océan indien" comme j᾿aime souvent à le dire, mais c᾿est une goutte d᾿amour.
Pour le reste, nous nous retrouverons tous un jour.
Nous vous embrassons avec notre affection,
Michel »

« Ceci n᾿est pas une déclaration publique. » Il y avait déjà des lettres sur papier et de nombreux courriels et communications téléphoniques, avec de nombreux transferts de copies de textes à des relations. Mi. Da., l᾿un des acteurs principaux de l᾿affaire, intervient encore mais ce qu᾿il dit ne serait pas une « déclaration publique » ! Mi. Da. n᾿emploie pas ce dernier mot avec le sens de étatique. Il l᾿emploie avec le sens : pouvant être connu du public par diffusion libre à d᾿autres individus. Il faut comprendre que Mi. Da. ne veut pas que son courriel soit diffusé. Mais avait-il la compétence pour dire cela de manière légitime ? Pouvait-il enlever le caractère public à une affaire qui l᾿avait ? Est-ce que son courriel n᾿avait pas par nature un tel caractère public. Objectivement, Mi. Da. veut jeter un voile d᾿obscurité sur toute l᾿affaire qui avait existé jusqu᾿alors en étant publique. La position de Mi. Da. est favorable à de la rétention d᾿informations. Elle est ainsi contraire aux communications d᾿informations qui existaient déjà dans l᾿affaire. Par contre, elle relève des problèmes de communication qui existaient dedans, où des acteurs principaux ne s’expriment pas du tout, ou hypocritement, etc., ou par un intermédiaire avec un message incomplet ou parfois en lisant un texte au téléphone, où des tiers sont prévenus avant le destinataire, où il y a des imprécisions, de l᾿obscurité. (Combien de personnes en combien de pays étaient mêlées à cette affaire, s᾿envoyaient des lettres et des courriels, se téléphonaient, etc ?)
« procès publique » : puisque le mot procès est du genre masculin, il aurait fallu écrire public. Mi. Da., dans la suite de son texte, commet encore plusieurs fois cette faute d᾿accord en genre.
« si je donnais la mienne » : dommage qu᾿il ne l᾿ait pas donnée à ce moment !
Mi. Da. ne veut pas être « accusé d᾿"attaquer" Satprem et Sujata ». À ce moment, il préfère se taire.
« Mère est dans notre cœur ». Mi. Da. récite quelque chose qu᾿il a lu mais qu᾿il ne comprend pas. Il n᾿a pas compris qu᾿il faut se mettre à suivre son psychique de plus en plus, que, ce faisant, ce que l᾿on est avec la situation dans laquelle on est se retrouve en train de manifester de plus en plus ce psychique, c᾿est-à-dire que celui-ci est de plus en plus manifesté dans la vie de tous les jours. Il y a de plus en plus l᾿identification, jusqu᾿à ce qu᾿elle soit complète, puis la suite. Notamment, selon ce qui fut lu et compris (et lorsque c᾿est un tel développement ordinaire qui existe mais pas une découverte rapide), il y a un moment où l᾿on découvre la « Présence divine dans le centre psychique ». Et il y a ceci qui provient de l᾿édition en six tomes des Lettres de Sri Aurobindo. Tome 6, p. 42. « C’est par le psychique que vous êtes relié à la Mère, […]. » Tome 4, p. 125. « […] il y a en vous un être psychique qui est divin, qui est directement une partie de la Mère, pur de tous ces défauts. Il est recouvert et dissimulé par la conscience et la nature ordinaires, mais quand il se dévoile et peut venir au premier plan pour gouverner l’être, alors il transforme la conscience ordinaire, jette au-dehors tous ces éléments non-divins et transforme complètement la nature extérieure. » Livre titré Sri Aurobindo parle de la Mère, p. 62 : « Il est vrai de toute âme sur la terre qu’elle est une portion de la Mère divine et passe par les expériences de l᾿Ignorance afin de parvenir à la vérité de son être, de devenir l’instrument d’une divine Manifestation et de travailler ici-bas. » (Notamment, voir sur le présent site, au menu Idées pour des éditions, au titre Le psychique.)
Qu᾿est-ce que Mi. Da. appelle son « travail » ? Le fait de parler de quelque chose « indien » est-il une allusion à son activité concernant notamment l᾿I.F.I.H. ? Probablement.
« ce travail ne nuira à personne » : idée qui est déjà commentée plus haut.
« nous nous retrouverons tous un jour ». À quoi fait allusion Mi. Da. ?


DU 9 MAI, LETTRE DES PARENTS DE MI. DA. ADRESSÉE À « SUJATA ET SATPREM »

Au début de la lettre, il y a le prénom des deux parents de Mi. Da. et le nom de famille : ils ne sont pas reproduits ci-après. Les deux prénoms qui sont en signature sont remplacés ci-après par leur première lettre suivie par un point. L᾿adresse complète et d᾿autres coordonnées ne sont pas reproduites ci-après, ni une autre indication de la ville avant la date du début.

« le 9 mai 2003
Sujata et Satprem,
C᾿est la mère et le père de Michel qui vous écrivent. Nous nous autorisons de votre lettre du 10 mars et de l᾿amitié que vous nous avez témoignée pour vous adresser cette réponse. Réponse qui ne recèle ni mauvais esprit ni malignité et faite surtout d᾿interrogations.
Nous venons d᾿apprendre le départ subit de Michel et Nicole de Happy Wood. Nous vous avouons notre désarroi et notre incompréhension devant cet événement, inconcevable il y a seulement quelques semaines.
Qu᾿est-il donc arrivé ? Nous n᾿imaginons pas que le seul refus de Michel et Nicole de se rendre en France ait pu provoquer leur expulsion humiliante et leur mise à l᾿index vis-à-vis de leurs compagnons indiens et français. Alors nous posons nos questions :
- Comment des relations étroites nouées depuis 25 ans ont-elles pu exploser ainsi ?
- Comment 9000 journées de travail en commun, de création, de tâches aussi utiles que modestes ont pu se terminer si brutalement et devenir poussière ?
- Si l᾿on met sur le plateau d᾿une balance ces années de participation de Michel et Nicole à votre œuvre, leur vie épousant étroitement la vôtre, qu᾿on y ajoute la multitude de services assumés (ne nous avez-vous pas dit, Sujata, il y a 5 ans "Oh Michel il fait des millions de choses"), qu᾿y a-t-il donc sur l᾿autre plateau qui pèse tellement plus lourd ?
Permettez-nous d᾿évoquer la Bible : Adam et Ève ont été chassés du paradis après avoir croqué la pomme. Quelle sorte de pomme ont donc pu croquer nos deux personnages pour encourir vos foudres ?
- Y a-t-il eu de la part de MiNi un désintérêt pour les problèmes courants de L.E. et H.W. [[Land᾿s End et Happywood]], ou un péché d᾿orgueil, ou quelque blasphème ?
- Un différend "idéologique", j᾿allais écrire théologique, est-il à l᾿origine de votre conflit ?
- Avez-vous été choqués par les activités extérieures de Michel ?
Nous nous apercevons que l᾿atmosphère paisible et empreinte de sagesse qui régnait sur votre aire n᾿a pas mis pour autant ses habitants à l᾿abri des conflits.
Acceptez l᾿expression de notre considération et nos cordiales salutations.
  J. et M. »

Cette lettre des parents et leurs autres furent utiles car elles permirent de révéler, de révéler davantage, un aspect spécial de Satprem et Sujata, comme ça se constate lors de la lecture de lettres de ceux-ci indiquées plus loin.
Ces parents cherchèrent à comprendre et ils eurent complètement raison. Recherche de la connaissance, de la lumière.
Leurs dernières questions montrent qu᾿ils avaient eu au moins des échos à propos d᾿une opposition de Satprem à l᾿hindouïsme de Mi. Da., à Jaïa Bharati et à l᾿I.F.I.H. Ils veulent savoir, savoir précisément, savoir vraiment.
Ces parents évoquent un passage du livre « la Bible » qui est commun aux juifs et aux chrétiens des diverses variétés. Ils font comme s᾿ils considéraient la scène décrite comme correspondant à une réalité, au moins à une réalité symbolique. Ils font comme si avoir « croqué la pomme » était une faute. En disant « ont été chassés », ils évoquent implicitement ce qui chassa, c᾿est-à-dire ce qui, dans ce texte, correspond à Dieu, le dieu des monothéismes indiqués ci-dessus. Donc, ces parents ne savent pas qu᾿il y a la conception où ce Dieu est un être hostile inventant cette idée de dieu-créateur de l᾿univers, voulant que les humains lui soient soumis et ne voulant pas que ceux-ci aient de la connaissance et de plus en plus, mais ceux-ci désobéirent, se mirent à avoir de la connaissance, ce qui ne fut pas une faute. Mi. Da. connaissait cette conception puisqu᾿il en plaça une partie brièvement dans son ouvrage, en anglais, titré : Kali Yuga or the age of Confusion, Mysore : Mira Aditi Centre, 01. (Kali Yuga ou l᾿âge de la confusion.) Voir deux articles publiés sur le présent site : Premier complément (...) et Reproches adressés au site internet Jaïa Bharati. Mi. Da. parla-t-il à ses parents de cette conception ? S᾿il l᾿avait fait, et s᾿ils n᾿avaient pas oublié, ils n᾿auraient pas placé le paragraphe concernant « la Bible ». Il n᾿y en avait d᾿ailleurs pas besoin car il aurait suffi d᾿écrire : Quelle faute ont pu commettre « nos deux personnages pour encourir vos foudres ? ».
« péché » : mot religieux qui va avec ce qui précède.


SUITE DE LA PARTIE PRINCIPALE DU TEXTE DE MI. DA.

Suite immédiate de la citation.
« 5. L᾿après Kotagiri
Nous espérions trouver enfin la tranquillité dont nous avions tant besoin pour réparer nos corps et nos âmes. Mais Satprem et Sujata en avaient décidé autrement.
(a) la question financière
Dans la mesure où Satprem et Sujata m᾿ont copieusement accusé d᾿avoir tenté de soutirer de l᾿argent, alors que Nicole et moi avions travaillé de façon bénévole pendant 21 ans, quelques explications s᾿imposent qui montreront comment, en réalité, ce sont eux qui se sont servis de l᾿argent comme moyen de pression.
Tout d᾿abord, la somme importante dont parle Patrice plus haut consistait en 100 000 roupies pour les frais de déménagement et 400 000 Rs. pour notre nouvelle étape ; comme nous avons en réalité dépensé plus de 125 000 Rs. à notre déménagement + emménagement immédiat, cela veut dire que nous avons reçu en réalité quelque 375 000 Rs. (7500 €) pour nous aider à trouver notre prochaine étape, somme qui bien sûr ne permet rien de tel étant donné les prix pratiqués en Inde aujourd᾿hui*. [[Note de bas de page : « * Pour donner un ordre de comparaison, le bungalow de Ooty où vivent Patrice et Rose depuis fin 1998, avait coûté non loin de 7 millions de roupies. Je les avais non seulement aidés à le trouver, j᾿avais aussi écrit à Micheline lui demandant si elle pouvait participer de quelque 400 000 francs pour cet achat fait au nom de Mira Aditi. On peut aussi comparer avec l᾿attitude de Patrice aidant Satprem et Sujata à nous mettre dehors. »]]
Par ailleurs, avant de partir, nous avions reçu l᾿assurance de Patrice (son email du 21 avril) que nous continuerions de recevoir nos "honoraria" du Mother᾿s Institute of Research (MIRA) comme par le passé : "Lorsque tout sera en place dans votre nouveau set-up, tout ce qui a été convenu pour votre travail dans le cadre du grant 03-04 sera mis à ta disposition." "Grant" = une subvention du gouvernement de l᾿Inde (ministère de l᾿Éducation), de 2,5 millions de roupies (environ 50 000 €), accordée à MIRA le 31 mars. (C’était la 3e année que cette subvention était obtenue, mais cette fois la somme était plus importante.) Ou encore, deux jours plus tard, en me demandant quel serait notre budget de travail pour l᾿année 03-04 : "Ne t᾿inquiète pas pour les finances, d᾿accord ?" ... » (Fin momentanée de la citation.)

« réparer [[...]] nos âmes » Que désigne ce dernier mot ? Son emploi dans une telle phrase révèle le mélange, l᾿absence de distinction, même seulement théorique, entre, d᾿un côté, l᾿être émotif ou vital supérieur et, de l᾿autre côté, le psychique.
Face à la demande adressée à « Micheline », Mic. Et., de « quelque 400 000 francs », que fit celle-ci ? Il semble qu’elle accepta. Est-ce que c’est exact ?
« l᾿assurance de Patrice (son email du 21 avril) que nous continuerions de recevoir nos "honoraria" » et « deux jours plus tard ». Oui, mais il y eut aussi, comme indiqué plus haut, que, « Le soir même » du 23 avril, « Patrice envoyait un 2e email m’informant d’une réunion la veille à l’IRE, où Satprem demandait que je sois "rayé complètement de nos membres et de nos listes" ». Mi. Da. n᾿était donc plus sur aucune liste, n᾿avait donc plus à recevoir d᾿argent. Savoir si ce fut légitime ou non est un autre problème.

Suite immédiate de la citation.
« Je continuais tant bien que mal mon travail, notamment la relecture et mise en page de la correspondance entre Sri Aurobindo et Dilip Kumar Roy (dont le 1er tome devrait sortir bientôt). Comme convenu, nous avions créé à Coimbalore une "branche" de MIRA. Or le 13 mai, sans la moindre provocation de notre part (nous avions à peine atterri), Patrice entamait la série de "mesures punitives" à laquelle il allait prendre tant de plaisir. Il nous informait que le nom de Nicole ne figurerait pas dans cette branche, "Satprem ne voulant absolument pas que Nicole en fasse partie. Pas plus dans la nouvelle branche que dans MIRA tout court. ... J᾿en viens maintenant à la question des honoraria. Là aussi, Satprem est formel : Nicole ne faisant pas partie du Mother᾿s Institute of Research, il s᾿ensuit que Nicole ne doit pas non plus toucher d᾿honoraria de MIRA, c᾿est logique." Très logique en effet : sans fournir la moindre raison, il était parfaitement normal de mettre dehors quelqu᾿un qui avait travaillé pendant 21 ans en tant que "research worker" à toutes les publications de MIRA et Mira Aditi. Je répondis simplement : "Well, nous tâcherons de vivre à trois avec 12 000 [[Rs.]] par mois" (= 6 000 Rs. qui devaient être versés à Pramod et moi, et qui se réduira très vite à 4 000 Rs. = 80 € par mois pour chacun de nous trois – en réalité cela se réduira très vite à zéro.) Patrice continuait : "Je ferai donc les vouchers [reçus] en conséquence en incluant dix personnes (ce chiffre de dix a été convenu avec Y. [l᾿expert-comptable de MIRA] pour comptabiliser les honoraria du grant 02-03) soit Vishwanath, Raghuveer, Roopa, Sridhar, Rose, Patrice, Maryse, Patrick, Pramod et toi)." Nous avions là, noir sur blanc, les premières manipulations financières : en réalité, selon les termes de notre demande de subvention au gouvernement (du 6 décembre 02), seules sept personnes devaient toucher ces "honoraria", dont Nicole, Pramod et moi (15 000 Rs. chacun par mois pour l᾿année passée, soit 540 000 Rs. pour nous trois). Ayant retiré Nicole, Patrice introduisait quatre personnes qui n᾿avaient rien à voir avec le travail de MIRA. De plus, l᾿expert-comptable de MIRA n᾿avait en réalité jamais été consulté sur la question, comme il me l᾿affirma plus tard. » (Fin momentanée de la citation.)

Qu᾿est-ce que Mi. Da. appelle son « travail » en plus de ce qui est indiqué avec « notamment » ?
Il semble d᾿abord qu᾿il fut vraiment « convenu » de créer « à Coimbalore une "branche" de MIRA » puisqu᾿il y a « Pas plus dans la nouvelle branche que dans MIRA tout court ». Mais est-ce qu᾿il avait été convenu de créer « une "branche" de MIRA » mais pas à Coimbalore !?)
Les points de suspension placés après « MIRA tout court » indiquent une coupure dans le texte. Qu᾿est-ce qui n᾿est pas reproduit ?
Le fait que quelqu᾿un ait « travaillé pendant 21 ans » dans un organisme n᾿empêche pas qu᾿il en soit évacué s᾿il y a une cause valable. Le problème est de savoir si une telle cause existait.
Si l᾿individu, après avoir été évacué, n᾿a aucune ressource financière, l᾿organisme qui évacue n᾿est pas concerné. L᾿individu peut se créer un autre moyen de recevoir de l᾿argent, ou se faire mendiant, etc., si la société n᾿a pas prévu un système d᾿aide.
Concernant ce qui est dit à propos de la « demande de subvention au gouvernement », quelqu᾿un qui ne connaît pas précisément toute la situation juridique ne peut pas apprécier correctement. Probablement, des lecteurs croient ce que dit Mi. Da, d᾿autres disent qu᾿il ment, d᾿autres ne se prononcent pas.

Suite immédiate de la citation.
« À cela s᾿ajoutait, toujours sans provocation, l᾿intervention calculée dans la question [[de l᾿achat]] du terrain pour une communauté de paysans de Kotagiri ; le récent témoignage de Laurent et Christine de Jaïa Bharati quant à l᾿ingérence de Patrice (au nom de Satprem) dans cette question qui ne les concernait nullement, est suffisamment parlant. Je préciserai seulement ici que dans un mail séparé de ce même 13 mai, Patrice expliquait qu᾿il remboursait ce jour même Jaïa Bharati des dons reçus pour l᾿achat du terrain, et que la somme serait "prise sur les honoraria [de Pramod et moi] ... Donc Michel, tu ne m᾿en voudras pas si quand l᾿argent du grant [la subvention] arrive, je retienne la somme équivalente (selon le taux du moment) à ces 1672 Euros. Satprem tient à ce que ce soit fait tout de suite." "Tout de suite", alors que ces dons avaient été reçus bien des mois plus tôt ! Autrement dit, une collecte faite en France pour un propos précis, limité et transparent était renvoyée en France d᾿autorité (mais de quel droit ?) et allait être "retenue" sur nos honoraria déjà diminués. Dégoûté de cette façon de forcer la main, je ne répondis rien sur la question. De toute façon tout était décidé en haut lieu et nous n᾿avions qu᾿à obtempérer. » (Fin momentanée de la citation.)

Si l᾿affaire du projet d᾿achat indiqué ne « concernait nullement » Satprem (et ses organismes), comment expliquer que celui-là se soit retrouvé en position de rembourser de l᾿argent !? Pourquoi de l᾿argent collecté par « Jaïa Bharati » se retrouva dans les mains de Satprem (et l᾿un de ses organismes) ? Cette affaire à elle seule montre qu᾿il y avait une confusion d᾿organismes, un mélange partiel, que la situation générale n᾿était pas claire, sensée, saine. Soit elle ne l᾿était pas dès la création du groupe Jaïa Bharati, soit elle le devint plus tard. Que contient le « témoignage de Laurent et Christine de Jaïa Bharati » ?
Il est dit que « Patrice [[...]] remboursait ce jour même Jaïa Bharati des dons reçus » et il est dit que la « collecte », la somme d᾿argent, « était renvoyée en France ». On apprend ainsi que ce groupe, au moins son siège, était situé en ce pays.
Par ailleurs, ce qu᾿écrit Mi. Da. fait penser à ce qui suit. Le renvoi de l᾿argent semble impliquer l᾿échec du projet d᾿achat. Le groupe Jaïa Bharati ne pouvait-il pas donner directement l᾿argent au groupe de paysans !? Est-ce que l᾿argent qui avait été transmis à Satprem (et à au moins l᾿un de ses organismes) avait été dépensé au lieu d᾿être mis en réserve en attendant d᾿effectuer l᾿achat !? En ce cas, c᾿est sur un autre compte qu᾿il aurait fallu prendre l᾿argent pour le transmettre à J. B.
Cet argent ne pouvait être pris tel qu᾿il le fut (pour être transmis à J. B.) que si aucune partie de la subvention n᾿appartenait à Mi. Da. ou à Pramod. Il ne pouvait pas l᾿être de manière légitime si une partie appartenait déjà à chacun d᾿eux, même si cette partie ne leur avait pas encore été transmise. Quelle était la situation ? Est-ce que ce que dit Mi. Da. correspond à des éléments de la réalité ?
Et pourquoi le groupe Jaïa Bharati se retrouva en train de quêter en France pour acheter un terrain pour des paysans indiens ?


DU 18 MAI, LETTRE DE SUJATA ADRESSÉE AUX PARENTS DE MI. DA.

Dans la lettre, le prénom des deux destinataires et la signature sont écrits à la main. Le reste est écrit à la machine. Ci-après, ces deux prénoms sont remplacés par leur lettre initiale suivie par un point.

« Dimanche 18 mai 2003
M., J.,
J᾿ai senti votre peine et votre incompréhension.
Ne croyez pas que tout cet épisode était sans peine pour nous. Nous comprenons votre peine et souhaitons que la paix habite vos cœurs.
L᾿avenir pourra vous donner une meilleure compréhension de la présente situation. Je l᾿espère. Vous savez que tout le monde n᾿a pas la même capacité de pouvoir regarder les choses à égale distance. Certains, donc, sont capables de voir plus loin dans l᾿avenir que beaucoup d᾿autres parmi nous, à qui l᾿avenir se révèle peu à peu.
Toutefois j᾿aimerais que vous ne mettiez pas Michel et Nicole sur le même niveau. Ces deux êtres appartiennent à des niveaux très différents.
L᾿erreur commise par Michel était de ne pas avoir pris tout de suite des mesures dès qu᾿il s᾿est aperçu que Nicole commençait à prendre un mauvais pli. Au contraire il s᾿est servi de son mental pour trouver toutes sortes d᾿excuses pour elle. Ainsi l᾿a-t-il soutenue sur la pente qu᾿elle a pris. Selon la loi des choses, Michel lui-même n᾿a pas pu rester indemne. S᾿en est suivi toute cette triste histoire.
Je prie que Michel retrouve le chemin de son âme.
À vous deux mes souhaits de paix.
Sujata. »

Qu᾿est-ce que Sujata appelle « mauvais pli » ? Elle ne le dit pas. Elle parle dans l᾿obscurité. Elle accuse d᾿un défaut mais sans dire lequel. Mi. Da. et Ni. El., eux, pouvaient comprendre puisqu᾿il y aurait eu « toutes sortes d᾿excuses » à ce sujet. À part eux, les parents ne peuvent par comprendre et juger par eux-mêmes, sauf s᾿il avaient déjà entendu parler de cela. Et toutes les personnes auxquelles Sujata transmit une copie de sa lettre ne peuvent pas non plus comprendre, ni d᾿autres. Il faudrait accepter la déclaration avec soumission, servilité. (C᾿est un des moyens de pousser dans le renoncement à réfléchir, à comprendre, dans l᾿incompréhension. Pour les cas graves, ça pousse dans la folie.)
Est-ce que c᾿est en relation avec ceci, déjà reproduit plus haut : « Au cours de plusieurs frictions sur des points plus que mineurs, Sujata a préféré écouter les ragots d᾿ouvriers et de serviteurs plutôt que de tirer les choses au clair directement avec moi ou Nicole » ?
Selon la lettre, Ni. El. aurait eu un nouveau comportement, Satprem et Sujata aurait considéré celui-ci comme mauvais et auraient adressé des reproches à Ni. El., Mi. Da. l’aurait défendue chaque fois par des arguments que Sujata appelle « toutes sortes d᾿excuses », celui-ci se serait ainsi retrouvé lui-même dans une mauvaise situation, et... Sujata et Satprem auraient dit à Mi. Da. qu’il était très fatigué et devrait aller en Occident pour se reposer, qu’il devrait y aller aussi pour donner un nouveau dynamisme à l’I.R.E. qui est en France. C’est ce qui apparaît puisque l’histoire du « mauvais pli » serait à l’origine de « toute cette triste histoire ». Cet enchaînement ne tient pas debout !
Que serait ce nouveau comportement de Ni. El. ? Est-ce qu’elle aurait commencé à ne plus être toujours soumise à Satprem et Sujata ? Ceux-ci lui auraient adressé des reproches, Mi. Da. l’aurait défendue chaque fois par des arguments que Sujata appelle « toutes sortes d᾿excuses », celui-ci se serait ainsi retrouvé lui-même chaque fois en position d’insubordination, et... Sujata et Satprem auraient donc dit à Mi. Da. qu’il était très fatigué et devrait aller en Occident pour se reposer, qu’il devrait y aller aussi pour donner un nouveau dynamisme à l’I.R.E. qui est en France. Cet enchaînement ne tient pas debout !
D’après la lecture des documents, il est impossible de savoir ce qui exista.
Ce qui se comprend est que Satprem et Sujata ne furent pas clairs dès le début, n’expliquèrent pas leur comportement, magouillèrent.
D’ailleurs, ça continue dans cette lettre où Sujata s’entoure d’obscurité. Elle ne donne pas encore d’explication véritable. Elle parle d’un « mauvais pli » et de conséquences, mais sans dire ce qu’était ce « pli ». Elle s’exprime du haut d’un piédestal de visionnaire, parlant d’au moins une vision mais sans dire son contenu, et snobant les individus qui n’ont pas de vision (ou, au moins, qui n’en eurent pas leur montrant ce qui se passait). De même elle affirme « Ces deux êtres appartiennent à des niveaux très différents » sans donner un mot d’explication. Elle dit « j᾿aimerais que vous ne mettiez pas Michel et Nicole sur le même niveau » et elle espère peut-être que, par soumission, les parents vont faire cela, c’est-à-dire créer une hiérachie entre des « niveaux » dont on ne sait pas ce qu’ils concernent.

Mi. Da., dans son texte du 7 août 03, ne dit pas un mot à propos d᾿un « pli ». On n᾿en saurait rien si Sujata n᾿en avait pas parlé dans cette lettre et si celle-ci n᾿était pas connue ici. Est-ce que cette affaire ne fait pas partie des « faits principaux » dont Mi. Da. dit, dans son introduction, que c᾿est seulement à propos d᾿eux qu᾿il présente sa « version », avec en plus « quelques éléments de réponse » concernant quelques questions ? Est-ce qu᾿il cache quelque chose qui fait partie des « faits principaux » ? Avec cette affaire de « pli », est-ce que Mi. Da. aurait pu comprendre ce qui se passait ?
Est-ce que cette histoire de « mauvais pli » ne fut qu’un prétexte avancé par Sujata, pour tenter de cacher autre chose ?
En tout cas, il faut absolument connaître cette histoire pour pouvoir avancer dans la compréhension du conflit qui exista.

Les mots « capacité » de « voir plus loin dans l᾿avenir » concernent les visions de Sujata et de Satprem. Ensuite, Sujata ne dit rien de l᾿avenir mais parle du passé, de quelque chose qui existerait déjà pour Ni. El. et que Mi. Da. aurait approuvé, et dans lequel il se serait laissé entraîner.
Est-ce que Sujata ou Satprem vit quelque chose dans l᾿avenir, vision de laquelle ils déduisirent ce qui est indiqué ci-dessus concernant Ni. El. et Mi. Da. ? (Si oui, est-ce qu᾿une situation future défavorable à Satprem et Sujata et dont ils voulurent éviter la création, ne fut pas créée par Mi. Da. et Ni. El. mais par eux-mêmes... à cause de leur comportement d᾿hostilité à ces deux, et qui était consécutif à une vision mauvaise ou à l᾿interprétation mauvaise d᾿une bonne vision ?)

Du point de vue de Satprem, est-ce que Pa. fut meilleur que Mi. Da. ? Est-ce que la « capacité » de Satprem et Sujata de « voir plus loin dans l᾿avenir » leur fit faire un bon choix, les protégea de la situation difficile qui exista forcément ensuite puisque Pa. finit par se suicider ? Est-ce que les manuscrits des Carnets contiennent des réponses ? Est-ce que ce que contiendront les Carnets publiés contiendra des réponses ?
Est-ce que « L᾿avenir » qui exista après le 18 mai 03 donna aux parents de Mi. Da. « une meilleure compréhension de la présente situation » au sens donné par Sujata, c᾿est-à-dire la compréhension qu᾿avaient déjà Sujata et Satprem ?
Est-ce que cette compréhension correspondait à la réalité ? D᾿après le récit de Mi. Da., il semble qu᾿il soit impossible de le savoir.

« retrouve le chemin de son âme ». « Retrouve » signifie qu᾿il y avait quelque chose, qui fut ensuite perdu, et qu᾿il faudrait retrouver. Dans l᾿hypothèse où la situation serait celle indiquée par Sujata, que fit-elle pour qu᾿il y ait une remise sur le chemin indiqué ? Ce qui apparaît est que Satprem et Sujata ne poussèrent jamais Mi. Da. sur ce chemin mais l᾿en tinrent éloigné et le poussèrent à continuer de ne pas s᾿y placer. Ils le voulaient soumis à eux et, finalement, n᾿espérèrent plus pouvoir le remettre sur « le chemin » de cette soumission et ils l᾿évacuèrent.


SUITE DE LA PARTIE PRINCIPALE DU TEXTE DE MI. DA.

Suite immédiate de la citation.
« (b) Tentatives de nous chasser de Coimbalore
Nous continuions de penser naïvement qu᾿on nous [[ce dernier mot est en trop]] finirait par nous laisser en paix. Mais Satprem, pris d᾿une féroce obsession, était incapable de nous oublier (et c᾿est nous qui étions un obstacle dans sa vie !).

Quelques jours plus tard, le 27 mai (on pourra noter la régularité des interventions), je recevais un message de lui relayé au téléphone par Kireet, qui disait exactement :
"Dans toute situation il y a quelque chose de très positif ; il serait excellent que tu ailles travailler en Assam où les missionnaires chrétiens attaquent les hindous. Prends cela comme un défi. Mère fait un sourire."
Je n᾿en croyais pas mes oreilles : en quoi le combat contre le prosélytisme chrétien en Assam, certes important, devrait-il être le mien ? (L᾿Assam est un état du Nord-Est de l᾿Inde, près de la Birmanie, que Nicole et moi avions visité en octobre 2002 pour un cycle de conférences.) Je répondis poliment à Kireet que j᾿allais y penser. » (Fin momentanée de la citation.)

Est-ce que le message transmis par Kireet Joshi fut correctement noté par Mi.Da. ? Celui-ci dit « exactement ». Ici, il est considéré que le message de Joshi fut correctement noté.
Est-ce que Joshi transmit fidèlement le message de Satprem ? C᾿est un grand problème.

Par l᾿intermédiaire de Joshi, Satprem donna une mission à Mi. Da. Laquelle ? C᾿est le grand problème de cette affaire.
D᾿après ce qui fut transmis par Joshi, il y a ceci.
Selon la réaction de Mi. Da., la mission consistait à soutenir « les hindous », c᾿est-à-dire l᾿hindouïsme, contre « les missionnaires chrétiens » (dont la variété de christianisme n᾿est pas précisée : papiste ou l᾿une des protestantes ou elles toutes, peu importe). Satprem aurait donc poussé Mi. Da. dans son activité pro-hindouïste. Il l᾿aurait fait en voulant le placer dans un conflit qui existait dans la vie de tous les jours d᾿humains. Ce conflit existait entre des religions et il relevait donc du plan où cela existe et qui n᾿est pas très élevé, celui du mental supérieur. (C᾿est supérieur à ce qui est en dessous mais inférieur à tout ce qui est au-dessus, notamment le plan des grandes idées qui lui est le plus proche.) Satprem aurait pensé à ce que Mi. Da. et Ni. El. lui avaient rapporté : le conflit entre des religions en Assam, et il aurait utilisé le pro-hindouïsme de Mi. Da., en cherchant à le pousser davantage dedans.
Mais le message transmis par Joshi peut aussi être compris différemment. « travailler en Assam » ne signifierait pas soutenir les hindous et leur hindouïsme contre les chrétiens, mais faire connaître les conceptions de Sri Aurobindo et la Mère qui sont au-dessus des religions. Satprem aurait pensé à ce que Mi. Da. et Ni. El. lui avait rapporté : le conflit entre des religions en Assam. puis il aurait pensé à créer un lieu pour l᾿un de ses trois organismes.
Les deux interprétations sont très différentes. Quelle est la vraie ?
Ici, il est pensé que la deuxième correspond mieux à « Dans toute situation il y a quelque chose de très positif » mais l᾿autre pourrait aussi convenir.
Puisque Mi. Da. considérait habituellement que son « travail » était le soutien à l᾿hindouïsme, il aurait eu immédiatemment la première interprétation. En plus, Joshi le poussait dans cette voie. : « À travers l᾿IFIH, tu as déjà fait tant pour le pays » et, au 19 avril : « la mission que vous avez entreprise pour l᾿Inde, une mission à laquelle je suis intimement lié" ». (De manière générale, il semble que Joshi s’activait beaucoup au profit de l’hindouïsme.)

Satprem n᾿aurait pas dû transmettre son message par un intermédiaire, et au téléphone. Dans tous les cas, il aurait dû être précis. Mais est-ce qu᾿il le fut mais que Joshi ne le fut pas, lui-même ayant pu interpréter le message de Satprem à la manière de Mi. Da. puisqu᾿il avait la même conception que ce dernier du « travail » de celui-ci !? Mais, selon Mi. Da., Joshi avait créé MIRA (en 77) : est-il possible que, si le « travail » indiqué par Satprem avait concerné cela, Joshi ne l᾿ait pas dit à Mi. Da. ?

Par ailleurs, Satprem eut une idée et, au lieu de dire qu᾿il l᾿avait eu, peu importe d᾿où elle était venu, il se fit l᾿intermédiaire, ou l᾿interprète de la Mère, fit comme si la mission était donnée par celle-ci ou approuvée par elle : « Mère fait un sourire ». Il pensa peut-être que s᾿exprimer ainsi ferait accepter la mission imaginée par lui-même.
Satprem utilisa donc l᾿intermédiaire Joshi pour transmettre son message à Mi. Da. Celui-ci reçut ce que lui dit Joshi, et il réagit aussitôt selon sa personnalité qui ne lui disait pas de faire cela, qui lui disait de refuser. Peu importe qu᾿il ait su ou non aussitôt ce qu᾿il voulait répondre : il répondit qu᾿il allait y penser.

Kireet Joshi est encore vivant. Ici, il est décidé de ne pas tenter de lui faire parvenir un courrier pour lui demander quel fut le message qu’il reçut de Satprem en devant le transmettre à Mi. Da. : les mots et leur signification. Quelqu’un qui le connait bien pourrait s’en occuper. L’idéal serait que la réponse soit écrite et qu’elle soit ensuite diffusée complète.

(Quel que soit le projet de Satprem, si Mi. Da. l’avait accepté, il aurait agi avec Ni. El. Les deux auraient agi en étant déjà, selon Sujata dans sa lettre du 18 mai, sur la même mauvaise « pente ». Pourquoi leur donner une mission !? Dans cette lettre, Sujata dit aussi qu’elle « prie » pour « que Michel retrouve le chemin de son âme ». S’il n’était plus sur le bon chemin, pourquoi lui donner une mission !? Est-ce que celle-ci était censée le remettre sur le bon chemin !? Si oui, est-ce que ce but aurait pu ne pas être indiqué à Mi. Da. !? Est-ce que, pour un tel but important, l’emploi d’un intermédiaire, Joshi, s’exprimant au téléphone, était bon ?)

Suite immédiate de la citation.
« Quatre jours plus tard, nouveau coup de fil de Kireet : Satprem demandait ma décision "d᾿urgence" quant à l᾿Assam.
J᾿écrivis sur le champ un email à Patrice qui disait :
... Je ne pense pas que l᾿Assam soit ce que nous cherchons : je ne me vois pas combattre les missionnaires (qui, du reste, sont très actifs partout en Inde, pas seulement en Assam) ; j᾿ai parfois critiqué le christianisme, mais je ne veux pas dépenser mes énergies dans une bataille négative – ce sont les locaux qui peuvent et doivent faire cela.
De toute façon je ne veux précipiter aucune décision, et compte prendre le temps qu᾿il faudra pour que quelque chose de clair émerge. Pour pouvoir faire un choix, il faudra le temps d᾿explorer, évidemment, sans compter des aspects matériels non négligeables.
Je voudrais ajouter que, comme tu le sais, j᾿ai accepté la décision de quitter Happywood sans faire de difficulté, de même pour l᾿IRE, et que j᾿ai seulement demandé deux choses : tout d᾿abord qu᾿une confiance ou harmonie ou dignité demeure entre nous, et d᾿autre part de pouvoir faire en pleine tranquillité le travail que j᾿aime faire, qui ne peut nuire à personne puisqu᾿il s᾿agit de recherches, d᾿écritures et de travail pour l᾿éducation et la culture indiennnes en général. C᾿est vraiment là-dessus que je veux me concentrer, c᾿est-à-dire un travail positif et créateur, où que nous soyons (en dehors des Nilgiris bien sûr).
J᾿aimerais que cette requête soit comprise et accordée une fois pour toutes, et qu᾿on veuille bien comprendre que si j᾿accueille et écoute certainement toutes les possibilités, en fin de compte j᾿essaierai de sentir ce qui me semble réunir les conditions les plus propices à ce travail.
Avec ma bonne volonté, Michel »
(Fin momentanée de la citation.)

Combattre une ou plusieurs religions est-il une « bataille négative » ? Ça ne l᾿est pas si ce n᾿est pas fait au profit d᾿une autre religion mais au profit de quelque chose qui est supérieur à toutes les religions, pour tenter de supprimer de la tyrannie, pour suivre son psychique, etc.
Mi. Da. répète un argument : « qui ne peut nuire à personne ».

Mi. Da. dit « ce sont les locaux qui peuvent et doivent faire cela. » Est-ce que ce mot « locaux » désigne seulement des Indiens hindous d᾿Assam ? Ça dépend de ce à quoi pensa Mi. Da. Objectivement, la réponse est négative car le mot désigne aussi d᾿autres Indiens d᾿Assam qui pouvaient avoir le même but de lutte contre « les missionnaires chrétiens ».
Est-ce que le mot « locaux » désigne aussi des résidents étrangers ? Si Mi. Da. avait vécu en Assam, aurait-il pu être l᾿un de ces « locaux » s᾿il avait combattu les missionnaires chrétiens en faveur de l᾿hindouïsme ? Normalement, des étrangers n᾿ont pas à lutter contre une situation qui existe dans le pays où ils sont. Si elle leur déplaît, ils peuvent aller s᾿installer ailleurs. Est-ce que Mi. Da. avait obtenu la nationalité indienne ?

L᾿important est que la réponse de Mi. Da. contient des expressions de l᾿interprétation qu᾿il eut du message reçu de Johi. Il y a « combattre les missionnaires », ce qui serait fait au profit des hindous : « le travail que j᾿aime faire [...] pour l᾿éducation et la culture indiennnes en général ». (Pour « ce sont les locaux qui peuvent et doivent faire cela », est-ce que ça désigne seulement les hindouïstes ou pouvait être compris par Pa. comme cela ?)
L᾿un des arguments de Mi. Da. est ce qui vient de lui : « je ne me vois pas » (« combattre les missionnaires »). L᾿autre argument est que « les missionnaires [...] sont très actifs partout en Inde, pas seulement en Assam ». Les deux arguments sont bons par rapport à l᾿interprétation de Mi. Da. mais est-ce que celle-ci correspondait au projet imaginé par Satprem !?

Suite immédiate de la citation.
« La réponse de Patrice ne se fit pas attendre, un long déballage haineux du 2 juin, dont je citerai seulement :
... Franchement, je n᾿aurais jamais cru que tu prendrais du plaisir à prendre racine à Coimbalore et pensais que (ne serait-ce que) la chaleur te pousserait à chercher un endroit plus propice à ton travail comme tu l᾿as dit plusieurs fois ? ... Pourquoi n᾿as-tu pas compris que cette possibilité de l᾿Assam était une grâce pour toi, pour livrer ta bataille, toi qui veut tant te battre pour l᾿Inde ? Pourquoi tout d᾿un coup c᾿est seulement aux (indiens) locaux de se battre, pourquoi es-tu prêt à les abandonner si vite à leur triste sort ? Pour te consacrer dis-tu en pleine tranquillité à ton travail d᾿écriture ? Pourquoi refuses-tu le ᾿challenge᾿ qui t᾿est proposé ? N᾿est-ce pas positif et créateur de tenter ou de participer à la libération d᾿un coin de l᾿Inde de cette imposture chrétienne, d᾿aider les Hindous à résister à ces conversions forcées ? ...
D᾿après ce que je comprends, il faut que tu reçoives toi-même l᾿᾿adesh᾿ "Va en Assam" ! Mais qu᾿est-ce qui te fait croire que tu dois recevoir les visions qui correspondent à chaque action que tu dois entreprendre ? ... Où est le vrai Michel dans tout ça ? Tu dis ᾿aux amis᾿ que tu es toujours le même Michel qu᾿on a connu. Alors ? J᾿ai plutôt envie de te demander : depuis quand tu n᾿es plus le même Michel ?
Etc. etc. Patrice ne se rendait même pas compte que si le but de notre travail était de "libérer un coin de l᾿Inde de l᾿imposture chrétienne", on pouvait aussi bien commencer par les Nilgiris, où elle est particulièrement répandue et active ! Et qu᾿avait donc fait mon ex-frère de si brillant lui-même pour tirer les Indiens de leur "triste sort" ? » (Fin momentanée de la citation.)

Connaître la totalité de ce texte serait intéressant.

Dire « on pouvait aussi bien commencer par les Nilgiris » n᾿est pas un argument de plus mais seulement un développement de celui que « les missionnaires [...] sont très actifs partout en Inde, pas seulement en Assam ».

Il est dit « aux (indiens) locaux ». Un mot est placé entre parenthèses, celui ajouté par Pa. Celui-ci voulut donc introduire une idée nouvelle. Il y a peut-être un démarquage par rapport à Mi. Da.

C᾿est avec un mauvais esprit de supériorité qu᾿il est dit « abandonner si vite à leur triste sort ». Dire cela est un autre argument, au niveau des sentiments, pour tenter de faire agir Mi. Da. selon la volonté de Satprem ou au moins selon cette volonté telle que comprise par Pa.

Mi. Da. est poussé à soutenir l᾿hindouïsme : « pour livrer ta bataille», « aider les Hindous ». Il est dit que ça correspond à soutenir « l᾿Inde », ce qui est l᾿opinion de Mi. Da. Celui-ci est poussé dans la voie où il s᾿était déjà mis.
Dans la réponse de Pa., celui-ci fait comme si l᾿interprétation faite par Mi. Da. du message reçu de Joshi était la bonne. Mais est-ce que cette interprétation était aussi celle de Satprem !? Est-ce que celui-ci aurait pu faire la même réponse que Pa. !?
Si l᾿autre interprétation avait existé, est-ce qu᾿il pourrait être possible que Pa. n᾿en ait pas été informé par Satprem qui s᾿impatientait de ne pas recevoir la réponse de Mi. Da. et qui demanda finalement, par Joshi, « une décision "d᾿urgence" » ? Pendant le temps d᾿avant cette demande, est-ce que Satprem n᾿en parla jamais à Pa. !? S᾿il en parla, est-ce qu᾿il n᾿y eut jamais un mot pour faire penser à Pa. que cette autre interprétation existait !?
Par ailleurs, après que Pa. ait répondu à Mi. Da. le 2 juin, est-ce qu᾿il pourrait être possible qu᾿il n᾿ait rien dit de sa réponse à Satprem !? Dans l᾿hypothèse où ce dernier avait donné à son message transmis à Joshi l᾿autre interprétation, et où Pa. lui aurait dit ce qu᾿il avait annoncé à Mi. Da., Satprem aurait compris que Mi. Da. n᾿avait pas compris ce message. Il aurait pu alors s᾿occuper d᾿en faire parvenir un autre, indiquant qu᾿il y avait eu de l᾿incompréhension et indiquant précisément ce qu᾿il avait voulu dire auparavant, c᾿est-à-dire son projet.
Mais est-ce que Pa. indiqua à Satprem ce qu᾿il avait annoncé à Mi. Da. ? Est-ce que Satprem sut ce que celui-ci avait compris du message reçu de Joshi ? Est-ce que le projet de Satprem était ce qu᾿en pensait Mi. Da. ?
Vu tout ce qui précède concernant cette affaire, ici il est pensé que Satprem sut ce que Mi. Da. avait compris, et que ça correspondait à son propre projet qu᾿il avait communiqué à Joshi.

Par ailleurs, Pa. cherche à pousser Mi. Da. à agir contrairement à son psychique : « Pourquoi refuses-tu le ᾿challenge᾿ qui t᾿est proposé ? » et ce qui va avec le mot « adesh ».
« adesh  » : mot qui est probablement sanscrit. Sa traduction exacte n᾿est pas connue ici mais elle se devine : il y a la notion d᾿un ordre qui est donné, avec probablement aussi celle que l᾿ordre vient de quelque chose qui est divin (au sens de ce dernier mot qui est celui de Sri Aurobindo et la Mère).

L᾿ordre « Va en Assam » pourrait être donné par Sri Aurobindo ou la Mère tant qu᾿il y avait des corps physiques visibles à Pondichéry. L᾿ordre pourrait aussi venir d᾿une indication du psychique exprimée par le mental en les mots : aller en Assam, ou par une véritable intuition, etc. Mais, là, l᾿ordre vient de Satprem, et Mi. Da. devrait obéir ! Satprem est considéré par Pa. comme un gourou. Dans la réalité, il y a seulement que Satprem dit quelque chose à Mi. Da. et que celui-ci sentit qu᾿il devait refuser, refusa. Pa., instrument de Satprem, poussa Mi. Da. à se trahir. (Pa., s᾿étant déjà placé dans cette position de trahison de lui-même, finit, environ trois ans plus tard seulement, par se retrouver dans une position si mauvaise qu᾿il ne sut pas se réveiller et se retrouva en train de se suicider. Il est seul responsable. Il n᾿avait pas à se livrer aveuglément à Satprem qui l᾿égara encore plus. Est-ce que Pa. s᾿était tellement fait le pantin de Satprem que, lorsque celui-ci cessa de se comporter en maître par rapport à lui, si cela exista, Pa. se retrouva perdu, sans source de motivations en lui, ne sut pas se retrouver, n᾿envisagea que le suicide comme solution, et était tellement égaré qu᾿il mit cela en pratique !?)
Mi. Da. semble s᾿être habitué à se référer à ses visions plutôt qu᾿à son psychique. Il ne parle pas de visions qu᾿il aurait eues dans cette affaire d᾿Assam et d᾿autres proches. Ça ne l᾿empêcha pas de se référer à son psychique même s᾿il ne plaça pas ce mot ou n᾿eut pas conscience d᾿agir ainsi, son psychique s᾿exprimant à travers son mental, son vital et son physique.
Au moment de ce texte de Pa., celui-ci ne parle pas du psychique de Mi. Da. mais des « visions » de celui-ci. Ce n᾿est probablement pas seulement parce qu᾿il se réfère à ce que Mi. Da. utilise habituellement comme référence mais parce que lui-même est déjà très égaré. D᾿ailleurs, s᾿il ne l᾿avait pas été, il aurait parlé du psychique de Mi. Da., aurait incité celui-ci à s᾿y référer pour savoir comment agir plutôt que l᾿inciter à se soumettre à Satprem.

Suite immédiate de la citation.
« Il était clair que notre séjour temporaire à Coimbalore était devenu inacceptable – et pourquoi donc, alors que j᾿avais clairement dit avant notre départ qu᾿il nous faudrait "plusieurs mois d᾿exploration*" pour décider de notre prochaine étape, et qu᾿elle serait sans doute dans le Sud de toute façon ? De quel droit Satprem ou Patrice cherchaient-ils à nous imposer un lieu de résidence, et "d᾿urgence" ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas nous laisser en paix et nous oublier tout simplement ? » (Fin momentanée de la citation.)

L᾿astérisque placé après le mot « exploration » renvoie à la note suivante de bas de page. « * C᾿était en réponse à une question de Patrice, que j᾿avais stupidement crue innocente : ... "As-tu déjà une idée de combien de temps vous pensez rester dans le nouveau lieu temporaire ? Encore trop tôt pour y penser sans doute. Mais j᾿imagine que tu la souhaites aussi courte que possible." Ma réponse complète : "Oui, mais vraiment aucune idée à l᾿heure qu᾿il est, pas eu le temps d᾿y penser du tout. Il nous faudra sûrement plusieurs mois pour explorer et voir ce qui se présente, et puis essayer de trouver des fonds en fonction de ce qu᾿on décide ou choisit." Patrice ne répondit rien sur ce point. » (Fin momentanée de la citation.)
Satprem et Pa. n᾿avaient aucun « droit » à « imposer un lieu de résidence ». Le premier agissait d᾿après ses conceptions. L᾿autre agissait par servilité à Satprem.


VERS LE 2 JUIN, DEUX LETTRES DE C. D., ADRESSÉES À UNE OU PLUSIEURS PERSONNES DONT LES NOMS NE SONT PAS CONNUS ICI

C. D. est un personnage qui est évoqué ici pour la première fois. Le contenu des deux lettres qu᾿elle écrivit vers le 2 juin 03 n᾿est pas connu ici. Elles soutiendraient fortement Satprem et Sujata, en combattant Mi. Da. et l᾿attitude du groupe Jaïa Bharati. Qui a ces lettres ou une copie et veut en transmettre une copie pour une publication dans un prochain article ? Merci.

De manière générale, quels furent les reproches adressés à l᾿activité de Mi. Da. à propos de culture indienne, I.F.I.H., etc ? Qui les émit ? Est-ce que Mi. Da. en fut informé ? Si oui, à partir de quand ?


DU 3 JUIN, LETTRE DE I. O., ADRESSÉE À UNE OU PLUSIEURS PERSONNES DONT LES NOMS NE SONT PAS CONNUS ICI

I. O. est un personnage qui est évoqué ici pour la première fois. De sa lettre, il n᾿est cité que ce qui concerne directement l᾿affaire, en omettant donc ce qui est très personnel à l᾿auteur et correspond à environ 1/3 de la lettre.

« [...]
Je connais bien Michel Danino et Nicole Elfi.
Depuis dix ans, j᾿ai établi avec eux une correspondance régulière, devenue peu à peu une fraternité douce et profonde. Je sais leur droiture et leur indéfectible honnêteté.
Fortement pressé par Sujata de revenir en France... Michel lui a rappelé que depuis toujours, depuis sa plus tendre enfance, il se sentait "étranger" dans son pays d᾿origine. C᾿est en découvrant l᾿Inde qu᾿il avait reconnu son véritable pays, en Inde qu᾿il sentait devoir faire son travail... et de ce fait ne souhaitait pas retourner en France, même pour une durée limitée.
On peut comprendre qu᾿en conséquence – et malgré tout le travail accompli par Michel pour l᾿Institut français ces vingt dernières années – Satprem lui demande de renoncer à ses fonctions de Vice-Président au sein de cet Institut.
Mais les choses ne pouvaient-elles s᾿arrêter là ?
Il apparaît, à travers les bribes de correspondance qui nous ont été présentées, que Sujata tenait particulièrement à ce départ, allant jusqu᾿à demander l᾿appui des parents de Michel pour l᾿obtenir. La raison invoquée était alors son inquiétude au sujet de la santé de Michel, nécessitant d᾿après elle des vacances prolongées en France... Oui, Michel a écrit à Françoise et Patrice que Sujata "mijotait" ce départ depuis un moment. "Mijoter" n᾿a pas plu à Sujata et on la comprend... mais si Michel était à ce point fatigué, ne peut-on imaginer qu᾿il ait dérapé sur un mot ? Sommes-nous encore dans des rapports fraternels où le dialogue et la tentative de comprendre l᾿autre restent possibles – et d᾿autant plus possibles que vingt ans de tendresse, de générosité et de respect ont été partagés – sommes-nous dans ce rapport humain... ou bien tout autre chose ? Une sorte de pouvoir absolu (de droit divin ?) s᾿exerçant contre un simple mortel épris de la liberté de prendre ses vacances où il l᾿entend...
Non, décidément, je ne comprends pas, je ne comprends plus rien. Je sais Michel et Nicole jetés hors d᾿Happywood, le lieu de leur âme, le lieu de leur amour pour Mère et Sri Aurobindo, le lieu de leur dévouement sans faille à Satprem et Sujata pendant plus de vingt ans... Satprem, toi que Mère a nommé "Celui qui aime vraiment", où es-tu, mon frère, mon ami ? Michel et Nicole jugés et brûlés en place publique... à grands coups de lettres lues au téléphone ou déversées sur mon e-mail (quel besoin a-t-on de me prendre ainsi en otage, témoin malgré moi de cet insupportable acharnement à détruire mes amis et à les humilier ?) des phrases répondant à d᾿autres phrases qu᾿on ne nous livre pas, des fragments, des bouts de vérité, enfin ce qui se réclame de la vérité, mais QUELLE vérité ? Tout cela est si confus et si contradictoire qu᾿on ne s᾿y retrouve plus... "Michel a été renvoyé... Mais non, il a démissionné... Ah bon, démissionné ?! Oui, parce que la France... Mais en fait, il faut que vous sachiez... tout est de la faute de Nicole.... Nicole ?! Mais alors, et la France ?!... C᾿est Nicole. C᾿est elle qui a tout fait, elle a des mauvais plis, qu᾿est-ce qu᾿on peut faire contre les mauvais plis, n᾿est-ce pas ? ... sinon les aplatir..."
Jetés d᾿Happywood, mes nobles amis de toujours, parce qu᾿ils sont restés debout et ont refusé d᾿obéir. Mais alors, n᾿a-t-on plus le droit de vivre debout face à Satprem et Sujata ? Mère ne demandait pas qu᾿on se mette à genoux devant elle. Elle laissait chacun libre, LIBRE. Face à lui-même. C᾿est son amour, son amour inépuisable, son Amour vrai... qui faisait glisser à ses pieds les plus rebelles.
[...] »

Dire : « le lieu de leur âme, le lieu de leur amour pour Mère et Sri Aurobindo » n᾿a pas de sens véritable.
I. O. semble reprocher à Satprem d᾿avoir chassé Mi. Da. et Ni. El. d᾿Happywood. Pourtant, il en avait le droit.
Sujata, dans sa lettre du 18 mai, écrivit « un mauvais pli ». Dans ce qui est rapporté à ce sujet par I. O. et qui fait tout à fait partie du langage que Sujata pourrait avoir, il est parlé de plusieurs « mauvais plis ». Que seraient ces autres ?
Dire « nommé "Celui qui aime vraiment" » relève du reproche adressé à Satprem de ne pas agir par amour. Or, c᾿est une conception fausse de l᾿amour qui est derrière car l᾿amour véritable peut provoquer des faits difficiles, de la tuerie, etc. Penser à la Bhagavad Guita. Ce sujet fut traité dans l᾿article dont le titre commence par Contribution à l᾿affaire du conflit. On ne répète rien ici.
L᾿existence de la mauvaise conception de l᾿amour est confirmée par ce qui est écrit après en étant en relation : « où es-tu, mon frère, mon ami ? ». C᾿est le monde de sentimentalité dont s᾿entourait Satprem.

L᾿auteur de la lettre précédente, I. O., en écrivit une autre le 24 juillet 03. Son début (« J᾿ai écrit ce qui précède ») se réfère à la lettre reproduite ci-dessus. Il y est aussi parlé d᾿un « mail de C[[...]] D[[...]] » qui semble être l᾿une des deux lettres expédiées vers le 2 juin. Voici ce début.
« J᾿ai écrit ce qui précède après avoir découvert dans ma boîte électronique un mail de C[[...]] D[[...]] adressé à Michel. Il s᾿agissait d᾿une lettre d᾿insultes... conclue par une gifle. Je sais que ce mail a été largement "distribué" avant même que Michel le reçoive. Le procédé est ignoble et infamant, il porte atteinte à la dignité de Michel et celui-ci serait en droit de déposer une plainte.
Pour ce qui me concerne, le contenu de la chose et son mode de diffusion m᾿ont donné la nausée.
J᾿ai éprouvé le même dégoût (sinon pire) quand Françoise a téléphoné à la maison pour lire à mon compagnon et moi-même une lettre "personnelle" de Sujata aux parents de Michel – là encore, avant que ceux-ci en aient pris connaissance – lettre diffamant Nicole de la façon la plus méprisante. »
La suite de cette lettre est reproduite plus loin, à la date du 24 juillet.


REPRISE ET SUITE DE LA PARTIE PRINCIPALE DU TEXTE DE MI. DA.

« La réponse de Patrice ne se fit pas attendre, un long déballage haineux du 2 juin, [[...]]. [[...]]

Le lendemain [[3 juin]], je recevais un coup de téléphone de Kireet : il tentait de me faire admettre dans l᾿Institute of Advanced Study de Shimla (en Himachal Pradesh), ce qui voulait dire aller y habiter pendant un à deux ans. J᾿exprimais [[J’exprimai ?]] à Kireet que c᾿était un grand honneur (pour lequel je n᾿étais pas qualifié, en réalité), mais que cela ne me disait rien car cela ne résoudrait en rien notre situation finale, qui devait être tirée au clair tout d᾿abord.
Puis le 5 juin, j᾿écrivis ceci à Patrice (en anglais pour mettre une distance salubre) :
Avant et après notre départ de Kotagiri, j᾿ai demandé de façon répétée qu᾿une fois partis, on nous laisse en paix à faire notre travail. C᾿est tout ce que nous voulons, et je ne comprends pas la raison de cette ingérence constante et non désirée dans nos vies. Qu᾿avons-nous fait qu᾿on refuse de nous laisser tranquilles à faire notre travail sans être dérangés ? Pourquoi cet harcèlement constant et ces campagnes fiévreuses de diffamation contre nous ? Pourquoi donc tiens-tu tant à ce que les choses deviennent aussi amères et peu harmonieuses entre nous ?
Tu écris longuement au sujet de l᾿Assam, Coimbalore etc. Laisse-moi te rappeler pour le moment que la seule chose qui nous ait été demandée en avril était de quitter Happywood, ce que nous avons accepté de faire sans histoires. ... Je n᾿ai jamais pris d᾿engagement quant à notre destination ultime, et n᾿aurais accepté d᾿en donner aucun. Une dernière fois, donc, je répète que nous n᾿accepterons aucune pression ni exigence quant à l᾿endroit où nous [[nous]] installerons, ni quand. Nous déciderons de cela quand viendra le moment, en pleine liberté. ...
J᾿ajoute que je n᾿accepte pas le ton agressif et violent de ta lettre, signe que ta conscience n᾿est pas à son aise. Tu n᾿as aucun droit d᾿user d᾿un pareil ton envers moi, qui pas une fois depuis que je t᾿ai accueilli dans Mira Aditi en 1983, n᾿ai eu un mot de travers ou agressif envers toi. Je t᾿ai aidé, conseillé, ai collaboré de mille façons en te considérant toujours comme un frère proche, et sans la moindre ambition personnelle – ce que tu as eu l᾿honnêteté de reconnaître bien des fois avant de décider que j᾿étais devenu une sorte de diable avec deux cornes et une queue fourchue. Et j᾿affirme ici que le Michel que tu as bâti dans ton imagination ces dernières semaines n᾿existe simplement nulle part ailleurs. Que je suive ma "tête" ou quelque chose de plus profond, ne te soucie pas – laisse-moi donc libre de faire face à ma destinée, quelle qu᾿elle soit. Je ne me suis pas mêlé de la tienne, autant que je sache. ...
S᾿il reste des difficultés ou problèmes pratiques, pourquoi ne pourraient-il pas être résolus de façon digne et amicale ?
Mais seul le langage de la force brute comptait. » (Fin momentanée de la citation.)


Ce fut le 19 avril que Joshi parla pour la première fois de Shimla : « j᾿ai pensé à Shimla ». Ce 3 juin, il annonça qu᾿il était en train de tenter de faire admettre Mi. Da. dans l’Institut indiqué.
« je ne comprends pas ». Mi. Da. ne comprends pas encore.
À propos « d᾿user d᾿un pareil ton envers moi », l᾿argument « Tu n᾿as aucun droit » ne vaut rien.
« Que je suive ma "tête" ou quelque chose de plus profond ». Le mot « tête » est placé entre des guillemets et correspond à une citation. Il serait intéressant de connaître le passage de la lettre de Pa. auquel il est répondu ainsi.


Suite immédiate de la citation.
« (c) Expulsion de MIRA
Le 13 juin, Patrice m᾿envoyait une longue lettre pleine de leçons spirituelles, accompagnée d᾿une série de pièces jointes destinées à m᾿expulser du Mother᾿s Institute of Research (MIRA), dont j᾿étais trustee depuis une dizaine d᾿années. La question finances fut vite réglée :

Au moment précis où je préparais les drafts des honoraria, j᾿ai reçu un message de Satprem, extrêmement clair et qui disait ceci : "Satprem, en tant que Satprem, refuse catégoriquement de (leur) donner des honoraria." C᾿était tout à fait catégorique. J᾿ai donc tout annulé.
"Satprem, en tant que Satprem" ... je n᾿ai jamais entendu pareil langage en 21 ans. Et de quel droit nous refusait-il une somme allouée par le gouvernement indien, comme si elle lui appartenait personnellement ? Et c᾿est moi qu᾿on allait accuser de m᾿être "rempli les poches" ! » (Fin momentanée de la citation.)

« longue lettre pleine de leçons spirituelles ». Celles-ci révélaient probablement davantage l᾿état de conscience (mauvais) de Pa. et les connaître serait donc intéressant. Toute la lettre mérite d᾿être connue.
À propos de l᾿argent, la situation qui existait n᾿est pas connue ici et l’on dit donc seulement ceci. Il est probable que Satprem n’agit pas comme si la « somme » lui appartenait « personnellement » mais comme si elle appartenait à l’organisme qui avait reçu la subvention et qu’il dirigeait.
« Satprem, en tant que Satprem ». Satprem sentit le besoin d᾿indiquer qu᾿il n᾿agissait pas en tant que Président de tel ou tel organisme mais en tant que lui-même indépendamment de ces fonctions. Son expression se comprend donc et elle est bonne. Elle se rapporte à ce qui est indiqué dans le début du présent article et qui est répété ici. Il y avait Satprem et ce qui existait autour de lui par développement naturel à propos d᾿édition et d᾿autres choses. Dans cela, il y avait notamment la forme juridique qui était donnée, par nécessité juridique, avec des individus placés à des fonctions : président, ou autres fonctions de dirigeant. Il semble que, au départ, il n᾿y ait pas eu de vraie distinction entre ces deux situations imbriquées. Tant que tout alla bien dans les relations entre Satprem et les autres membres, il semble qu᾿il y avait la première situation : Satprem dirigeait et les autres exécutaient en apportant leur contribution qui n᾿était pas opposée à la position de Satprem. En cas d᾿opposition, se prévaloir d᾿une fonction de trustee ne pouvait pas avoir d᾿effet face à Satprem : celui-ci décidait. Il agissait alors en tant que Satprem, pas en tant que Président.

Suite immédiate de la citation.
« Il y avait aussi une note de Satprem demandant ma démission au nom de la "situation maléfique" qui l᾿avait obligé à nous fermer les portes de Land᾿s End !
Patrice me communiquait donc une lettre de lui, en tant que secrétaire de MIRA, adressée aux trustees, demandant ma démission. Les raisons en bref :
(1) Satprem avait senti le besoin de se "dissocier" de moi "pour certaines raisons occultes" ;
(2) il avait senti, "pour des raisons spirituelles et occultes", le besoin d᾿établir une branche de MIRA en Assam, "où les gens de cette région et des régions environnantes du nord-est de l᾿Inde ont à faire face à de nombreux problèmes", mais j᾿avais rejeté cette proposition.
Deux remarques ici : il ne m᾿avait jamais dit qu᾿il s᾿agissait d᾿établir une branche de MIRA en Assam, et surtout, le travail de MIRA avait toujours été un travail d᾿édition et de recherches (c᾿est sur cette base que les subventions ont été obtenues du gouvernement) : aller combattre les missionnaires chrétiens en Assam ne pouvait en aucun cas faire partie des buts de MIRA ; il y avait donc contradiction fondamentale dans cette addition ultérieure quant à la création d᾿une "branche" de MIRA en Assam.
(3) Satprem avait alors suggéré Shimla, mais là encore j᾿avais refusé ; » (Fin momentanée de la citation.)

Connaître le texte complet de cette « note de Satprem » et de cette lettre de Pa. serait intéressant, nécessaire. Pour l᾿instant, à propos de documents, tout le commentaire qui suit est fait seulement d᾿après ce qu᾿en dit Mi. Da.

Satprem aurait émis l᾿idée d᾿une « situation maléfique » qui l᾿aurait poussé à expulser Mi. Da. et Ni. El. de Land᾿s End. Pourquoi ne pas parler aussi de l᾿expulsion de Happywood ? En tout cas, ça se rapporte probablement à ceci : « Les attaques occultes. Satprem décida de jouer la carte occulte avant même que nous quittions Kotagiri : j᾿étais responsable d᾿"attaques" contre lui [...] » Selon la lettre de Sujata du 18 mai, ça se rapporte aussi à l’histoire du « mauvais pli » qui serait à l’origine de « toute cette triste histoire ».
Selon Mi. Da., Satprem ne dit pas qu᾿il eut des « raisons spirituelles et occultes » desquelles il déduisit qu᾿il fallait « établir une branche de MIRA en Assam ». Il dit qu᾿il eut ces « raisons » et qu᾿il sentit alors « le besoin ». Qu᾿est-ce que ça vaut !? Voir d᾿abord ce que dit vraiment Satprem. Employa-t-il le mot « besoin » ?
Il est plus probable que Satprem avait pensé à l᾿Assam probablement à cause du voyage effectué récemment par Mi. Da. et Ni. El. Il aurait pensé à ce que ceux-ci lui avait rapporté : le conflit entre des religions, puis, selon ce qui est dit ce 13 juin, il aurait pensé à créer un établissement pour l᾿un de ses trois organismes. Cela correspondrait à la phrase : « Dans toute situation il y a quelque chose de très positif ». L᾿enchaînement se ferait ainsi : Satprem aurait eu des « raisons spirituelles et occultes » pour éloigner Mi. Da. et Ni. El., aurait alors pensé à l᾿Assam pour la cause venant d᾿être indiquée, puis aurait trouvé la justification suivante : « établir une branche de MIRA en Assam ».
Mais est-ce que cette justification était celle qui avait été indiquée par Satprem à Joshi ? Si oui, est-ce que celui-ci l᾿avait transmise à Mi. Da. ? Si oui, celui-ci ne la reçut pas, ne comprit pas. Joshi ne la lui avait peut-être pas indiquée. Satprem ne l᾿avait peut-être pas indiquée à Joshi, peut-être parce qu᾿il ne l᾿avait pas encore imaginée.
En outre, le 2 juin, Pa. pensait que la justification était le combat contre les « missionnaires chrétiens » au profit de l᾿hindouïsme. Le 13 juin, il écrit une lettre où il y a l᾿autre justification. Si celle-ci était la bonne, ne l᾿avait-il pas compris avant (mais après le 2 juin) !? Si oui, n᾿avait-il pas dit à Satprem que de l᾿incompréhension avait existé, que Mi. Da. n᾿avait pas compris le message (imprécis venant de Satprem, ou précis mais mal transmis par Joshi) et que lui-même, Pa., n᾿avait pas compris !?
Donc, au minimum, il y eut de l᾿incompréhension.
Il y eut peut-être aussi que, lorsque Satprem connut, par Pa., l᾿argument de Mi. Da. « les missionnaires [...] sont très actifs partout en Inde, pas seulement en Assam », il imagina une autre justification pour tenter de faire aller en Assam ou, plutôt, pour faire comme s᾿il l᾿avait indiquée lors de sa tentative d᾿y faire aller.
L᾿idée d᾿établir « une branche de MIRA en Assam » était correcte alors que celle d᾿aller combattre les « missionnaires chrétiens » au profit des hindouïstes ne l᾿était pas. Satprem semble s᾿en être rendu compte.
Mais est-ce que l᾿idée d᾿aller en Assam venait de Pa., avec la justification d᾿agir au profit de l᾿hindouïsme, mais sans le dire clairement à Satprem, parlant seulement d᾿un « travail » !? Celui-ci aurait compris ce mot comme se rapportant à l᾿activité au profit de MIRA, etc. !?
Quoi qu᾿il en soit, vu ce qui est dit, si Satprem avait eu une mauvaise opinion de Mi. Da., avait pensé qu᾿il créait une « situation maléfique », pourquoi lui donner la mission d᾿aller créer « une branche de MIRA » (où il aurait pu tout gâcher) plutôt que chercher à l᾿évacuer aussitôt de tous les organismes rattachés à lui-même, Satprem ?
S᾿il était vrai que des « raisons spirituelles et occultes » avaient fait avoir à Satprem « le besoin d᾿établir une branche de MIRA en Assam », elles ne pouvaient pas être hostiles à Mi. Da. puisque celui-ci était chargé de créer cette branche.
Il semble vraiment que l᾿idée d᾿une telle création fut apportée tardivement pour remplacer l᾿idée de lutter contre « les missionnaires chrétiens » au profit de l᾿hindouïsme.

Par ailleurs, concernant « la création d᾿une branche de MIRA en Assam », il y aurait (probablement) une « contradiction fondamentale » avec les « buts de MIRA » si l᾿action avait été de « combattre les missionnaires chrétiens en Assam » au profit de l᾿hindouïsme. Mais il n᾿y en avait pas si l᾿action consistait à diffuser, par MIRA, les conceptions de Sri Aurobindo et la Mère, supérieures aux religions, et qui n᾿étaient donc au profit d᾿aucune d᾿elles. Pour connaître ce que pensait Satprem à ce moment, il faudrait savoir ce qu᾿il appela « nombreux problèmes ».

Quoi qu᾿il en soit, Satprem ne dit pas que Mi. Da. refusa d᾿aller en Assam, ce qui était la situation véritable, mais il déforma en disant que le refus concerna « établir une branche de MIRA en Assam », en valorisant, par sous-entendu : « établir une branche de MIRA ».

Même si c᾿est cela qui avait été proposé, ordonné, à Mi. Da., celui-ci n᾿avait pas à obéir, n᾿avait pas à aller en Assam, s᾿il ne le voulait pas. Pourtant, Satprem fait comme si ce refus était une faute. Et il fait comme si c᾿était celle-ci qui nécessitait l᾿évacuation. Est-ce que c᾿est ce refus de soumission qui ferait en lui-même, une « situation maléfique » ?

Mi. Da., se rapportant à la lettre de Pa. du 13 juin, dit que, après le refus concernant l᾿Assam, il y aurait eu que « Satprem avait alors suggéré Shimla ». Est-ce ça signifie que Satprem aurait émis l᾿idée que, toujours pour « la création d᾿une "branche" de MIRA », et puisque l᾿idée d᾿aller en Assam avait été refusée, il aurait proposé d᾿aller en établir une à Shimla ? Ou est-ce que ça signifie : « avait alors suggéré Shimla » et l᾿entrée dans « l᾿Institute of Advanced Study » ?
En tout cas, selon le récit de Mi. Da., l᾿idée d᾿aller à Shimla apparaît le 19 avril alors que celle d᾿aller en Assam apparaît le 27 mai. Cette situation de correspond pas à « Satprem avait alors suggéré Shimla ». Est-ce que Satprem ou Pa. réécrit l᾿histoire !?
Le refus d᾿aller à Shimla est aussi présenté par Satprem comme étant une faute, ce qu᾿il n᾿était pas. Et il fait comme si c᾿était celle-ci qui nécessitait l᾿évacuation. Est-ce que c᾿est ce refus de soumission qui ferait en lui-même, une « situation maléfique » ?

Est-ce que Mi. Da. rapporte fidèlement le contenu de la lettre du 13 juin ? On ne sait pas. Il faudrait connaître cette lettre.
L᾿idée, la mission, d᾿aller en Assam pour telle cause aurait dû être donnée dans une lettre, plutôt que transmise oralement et par un intermédiaire. Il n᾿y aurait pas eu la confusion qui suivit. Ne pas l᾿avoir fait fut une faute de Satprem. Au minimum, ce fut une erreur.


Suite immédiate de la citation.
« (4) "pour des raisons spirituelles et pour d᾿autres raisons", Satprem avait décidé, en tant que président de MIRA, de n᾿ouvrir aucune nouvelle branche ailleurs dans le pays, et par conséquent je ne devais plus avoir de connexion avec MIRA ; » (Fin momentanée de la citation.)

Si Satprem avait « senti, "pour des raisons spirituelles et occultes", le besoin d᾿établir une branche de MIRA en Assam » mais que Mi. Da. n᾿avait pas voulu s᾿en occuper, ce premier aurait pu chercher quelqu᾿un d᾿autre pour accomplir la mission. Au lieu de cela, c᾿est le projet qui fut arrêté !
Le 27 mai (ou le 26 avant la transmission du message à Joshi) Satprem aurait « senti, "pour des raisons spirituelles et occultes", le besoin d᾿établir une branche de MIRA en Assam » puis, le 13 juin (ou peu avant), « "pour des raisons spirituelles et pour d᾿autres raisons", Satprem avait décidé, en tant que président de MIRA, de n᾿ouvrir aucune nouvelle branche ailleurs dans le pays, [...]. » La cause serait le refus de Mi. Da. d᾿aller en Assam.
Donc, les « raisons » évoquées par Satprem mais non dites ne semblent pas avoir beaucoup de consistance... au moins par rapport à l᾿établissement d᾿une branche de MIRA en Assam.

Suite immédiate de la citation.
« (5) enfin, "il était bien entendu que le séjour [de Michel Danino] à Coimbalore serait extrêmement bref, et la somme qui lui avait été remise incluait un changement rapide depuis Coimbalore vers un endroit tel que l᾿Assam ou Shimla".
Comment peut-on mentir ainsi sur des faits si élémentaires ? Jamais, comme je l᾿ai expliqué plus haut, je n᾿avais dit que le séjour à Coimbalore serait "extrêmement bref", ni que nous irions rapidement "vers un endroit tel que l᾿Assam ou Shimla", et jamais de telles conditions n᾿avaient été formulées avant notre départ – pour la simple raison que nous ne les aurions jamais acceptées.
Que peut-on faire quand tous les mensonges sont permis ? et au nom de raisons spirituelles" ? Satprem qui, dans le temps, condamnait la "grande affaire spirituelle" de l᾿Ashram... [[!]] Et quelle tristesse de voir les trustees signer ces mensonges sans se poser la moindre question, demander ma démision sans rien savoir, et au nom de "l᾿harmonie" et de la "dignité". Sans parler de deux nouveaux trustees admis subrepticement pour le digne propos de m᾿expulser. Tout de même, un des anciens trustees, Shri Krishnakumar, notre ami de Coimbalore qui nous avait offert ce refuge temporaire, connu et respecté en Inde, refusa : "Je ne trouve pas grande substance dans les raisons avancées pour demander la démission de Michel. J᾿ai toujours été un homme de justice et je me soucie qu᾿il n᾿y ait pas d᾿adharma [injustice ou mensonge]", écrivit-il à Patrice.
Inutile de dire que mon expulsion de MIRA, pas plus que celle de Nicole, n᾿a la moindre valeur morale ni légale, dans la mesure où notre travail a contribué très largement à cet institut toutes ces années, où nous ne pouvons en être exclus sans raisons réelles et au milieu de manipulations financières. » (Fin momentanée de la citation.)

Satprem cherche à se débarrasser autant qu᾿il le veut de Mi. Da. (et de Ni. El.) et il agit en ce but, sinueusement, malhonnêtement.

« un endroit tel que l᾿Assam ou Shimla ». Le mot « tel » évoque quelque chose, une notion, qui n’est pas exprimée. Elle est commune aux deux lieux indiqués. C’est celle de grand éloignement par rapport à Kotagiri.
C᾿est l᾿élément important, principal, de la mission imaginée par Satprem. Voulant cela, il pensa à l᾿Assam, probablement à cause du voyage effectué récemment par Mi. Da. et Ni. El. Il ajouta une cause, une justification, (le problème étant de savoir laquelle des deux interprétations indiquées ci-dessus était la bonne à ce moment). Pourquoi Satprem voulut-il un grand éloignement ?
Est-ce que c᾿est parce que, après le départ de Mi. Da. et Ni. El. de Kotagiri, ses attaques noctures continuèrent et que lui, continuant de penser que les deux installés à Coimbalore en étaient la cause et la seule cause, pensa qu᾿ils n᾿étaient pas assez loin ? En ce cas, il aurait cherché à les éloigner davantage.
En ce cas, il n’y aurait pas Satprem « incapable » d᾿oublier Mi. Da. et Ni. El., mais il y aurait ce qui vient d’être indiqué.
Sujata, dans sa lettre du 18 mai, évoqua au moins une vision qu’eut elle-même ou Satprem. Est-ce que c’est à partir d’elle qu’ils eurent la volonté d᾿évacuer Mi. Da. et Ni. El. de toute leur vie, que ce soit à propos de leur lieu d᾿habitation ou de leur présence dans des organismes où il y a Satprem, ou toute autre situation ?

Selon ce qui est écrit, puisque « Krishnakumar » « refusa », c᾿est qu᾿il était l᾿un des « trustees ». Est-ce que, en conséquence de son refus, il fut évacué et devint ainsi « un des anciens trustees » ?

Le fait que quelqu᾿un ait fait un « travail » qui « a contribué très largement à » l᾿existence et au fonctionnement d᾿un organisme n᾿empêche pas qu᾿il en soit évacué si une ou plusieurs causes légitimes apparaissent. Savoir s᾿il y en avait est un autre problème.
Concernant l᾿absence annoncée de « la moindre valeur morale ni légale », voir ce qui fut indiqué plusieurs fois plus haut, où il y a notamment ceci. Il y avait Satprem et ce qui existait autour de lui par développement naturel à propos d᾿édition et d᾿autres choses. Dans cela, il y avait notamment la forme juridique qui était donnée, par nécessité juridique.

Il semble que Mi. Da. ait démissionné. Si oui, à quelle date ? Aurait-il pu ne pas démissionner pour voir ce qui allait se passer ?


APRÈS UN PASSAGE DE LA PARTIE PRINCIPALE DU TEXTE DE MI. DA. QUI EST OMIS ICI, VOICI CE QU᾿IL Y A

Dans le texte de Mi. Da., la suite de ce qui est reproduit ci-dessus concerne encore « (c) Expulsion de MIRA », à propos des 10 et 27 juillet. Elle est longue d᾿un peu moins d᾿une page. Elle ne correspond pas à la chronologie des évènements et ça résulta d᾿un choix conscient, fait par Mi. Da., celui de présenter successivement deux affaires complètes. Mais, ici, il est voulu respecter à peu près la chronologie. Ce passage n᾿est donc pas reproduit ici mais il l’est plus loin, en deux fragments.
Maintenant, voici ce qui, dans le texte de Mi. Da., est après le passage omis.

« (d) Expulsion de Mira Aditi et piratage
Toujours dans cette lettre du 13 juin, Patrice m᾿informait d᾿une décision unilatérale de plus : huit de mes livres (quatre en anglais, quatre en langues indiennes) ne seraient plus distribués par Mira Aditi et m᾿avaient été renvoyés. Trois des quatre livres en anglais, qui auraient dû être réédités prochainement (ils avaient été budgétisés sous la subvention du gouvernement) ne le seraient pas, ni non plus un nouveau livre à venir (également budgétisé). Quant à The Invasion That Never Was (dont Sujata avait le 3 juin décidé de retirer sa 2e partie), il m᾿était généreusement proposé que le livre pourrait continuer d᾿être édité et distribué par Mira Aditi, "mais à toi de décider, nous ferons comme tu le voudras". Encore une assurance qui n᾿allait pas tenir longtemps. Enfin, dans un post-scriptum, Patrice suggérait avec désinvolture que "Concernant Mira Aditi, tu pourrais peut-être nous envoyer aussi ta démission (ainsi que celle de Nicole). Merci de préciser tes intentions at your convenience."

Je répondis à Patrice (le 28 juin, en anglais) :
Je ne vois pas pourquoi mes différents livres seraient traités de façon différente. Je te demande de traiter tous mes livres de la même manière. Merci donc de renvoyer tous les exemplaires restants de The Invasion That Never Was. Cela s᾿applique également à India᾿s Rebirth et à India the Mother, que j᾿ai préparés tous deux,* et leurs traductions en langues indiennes. En ce qui concerne la 3e édition de The Invasion That Never Was et son édition scolaire, je les publierai moi-même.
[[L᾿astérisque renvoie à la note suivante de bas de page. « Patrice, dans sa réponse, tournera cette requête en dérision. Pourtant Satprem et Sujata avaient toujours reconnu, plus que moi-même, ma préparation de ces deux livres, ainsi que le montrent nombre de leurs notes. C᾿est moi qui avais insisté pour que mon nom ne figure pas dans India᾿s Rebirth, mais Satprem et Sujata avaient tenu à ce qu᾿il soit au moins là dans la traduction française du livre ; pour India the Mother il figure dans l᾿anglais. Là encore donc, au lieu de faire une séparation complète honnêtement, c᾿était l᾿appropriation d᾿autorité. J᾿ajoute qu᾿India᾿s Rebirth s᾿est vendu à plus de 10 000 ex. en version anglaise seule (il y a des traductions en 9 langues indiennes), et The Invasion That Never Was à près de 8 000 ex. La question financière semble décidément être à l᾿origine de bien des "décisions" annoncées par Patrice. »]]

Se peut-il que Mira Aditi voulait garder ces trois livres parce qu᾿ils se vendaient trop bien ? » (Fin momentanée de la citation.)

« une décision unilatérale de plus ». S᾿il n᾿y avait pas de contrat entre Mi. Da. et Mira Aditi Centre, l᾿existence d᾿une « décision unilatérale » de cet organisme pouvait se comprendre, dans le cadre du processus d᾿évacuation qui existait. Avant, la situation qui avait existé n’était probablement pas claire, et elle n᾿avait pas posé de problèmes tant que tous les acteurs s᾿étaient bien entendus. Puis il y eut la situation où il y avait « Satprem en tant que Satprem » et ses organismes.
Il semble que dans le livre titré The Invasion That Never Was, il y avait une deuxième partie qui était de Sujata.
« at your convenience » : à ta convenance.
Pourquoi Mi. Da. avait-il « insisté pour que » son « nom ne figure pas » sur le livre ? Il créa de la situation pas claire.


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