Canalblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Ohoettilto-4 (oho-et-til-to-4)

En78,Satpr.ContreCentrageSurAurovil.(14p. environ.)

EN 1978*, LUTTE LÉGITIME MAIS MAL MENÉE
DE SATPREM
CONTRE LE CENTRAGE SUR AUROVILLE
FAIT PAR DES INDIVIDUS QUI N’Y VIVAIENT PAS,
ET DIFFUSION DE SON IDÉOLOGIE NUISIBLE
À PROPOS DE CE QUI SERAIT À FAIRE

 

En l’an numéroté 1978 par tyrannie chrétienne, Satprem adressa une lettre à l’association du Québec (qui remplaça plus tard ce dernier mot par Canada). Un extrait en fut publié aux pages 11 et 12 de la revue aurovilienne titrée Auroville review-revue, n° 2 de septembre 78.
La date de la lettre n’y fut pas indiquée.
Voici tout l’article, en fragments commentés mis en gras. Dans les commentaires, la nouvelle graphie de la langue française est employée, ce qui concerne surtout la suppression de l’accent circonflexe sur certains mots comme apparaitre, connaitre et transparaitre.

« (Le texte ci-dessous est extrait d’une lettre de Satprem adressée à l’Association du Canada.)
La Fonction des associations d’Auroville : » (Fin provisoire de citation.)

Est-ce que la ligne précédente de la citation, qui est un titre, fait partie de la lettre de Satprem ? Il semble que oui puisque le contenu de la phrase qui la précède est placé entre des parenthèses pour exprimer que l’annonce provient de la rédaction de la revue.
Mais est-ce que ce titre fait partie de la lettre de l’association du Canada adressée à Auroville sans faire partie de celle de Satprem !?
Pour s’exprimer de manière certaine, il aurait fallu placer des guillemets au début de la citation de l’extrait présenté de la lettre de Satprem.
Sans la dernière ligne de la citation, cet extrait, vu son contenu, aurait concerné des individus hors d’Auroville, groupés ou non.
Mais si la dernière ligne de la citation est dans l’extrait, celui-ci ne concerne que les « associations » relatives à Auroville. Faisons comme si ça en faisait partie.
Le titre exprime mal que le sujet est les associations dont chacune existe dans un pays et qui sont relatives à Auroville. Ce sont des associations favorables à cette ville, des associations pour celle-ci, pas de celle-ci.
(LAssociation du Canada pourrait dire si le titre est dans la lettre de Satprem et publier celle-ci en entier alors quil ny en eut quun « extrait » en 78.)


« Auroville n’a de sens que dans la mesure où chacun et chaque pays bâtit Auroville en soi. » (F. prov. d.c.)
Le premier mot semble désigner la ville en construction qui est en Inde.
Il est impossible qu’un individu ou un pays bâtisse une ville comme Auroville en lui-même. Il y a donc une image, une sorte de comparaison, l’évocation de quelque chose dont on ne sait pas, à ce moment de la lettre, ce que c’est.
En tout cas, le deuxième mot Auroville ne désigne pas la ville en Inde. Dans une seule phrase courte, Satprem passe de la ville de la réalité à une construction mentale nommée Auroville. On comprend déjà que celle-ci ne relève pas de la clarté intellectuelle mais de la confusion, de l’obscurité.

« Ce n’est pas un modèle de ville lointaine : c’est un nouveau type d’association ou de communication collective. » (F. prov. d.c.)
Ce que Satprem évoquait dans la première phrase est indiqué. Pour cela, Auroville est d’abord réduite à n’être qu’un « nouveau type d’association ou de communication collective ». Elle est aussi dite en être un « modèle ». À partir de lui, chaque individu ou pays devrait bâtir en lui « un nouveau type d’association ou de communication collective ». Qu’est-ce que ça signifie ?

Par ailleurs, Satprem ne dit pas qu’Auroville est une « ville lointaine » du point de vue des continents européen et américain, ville en construction, alors qu’elle était pourtant cela et qu’elle l’est encore. Il ne dit pas non plus qu’elle n’est pas seulement une ville lointaine et qu’elle peut être utilisée comme modèle pour un « nouveau type d’association ou de communication collective ».

« Et comme ce n’est pas un modèle mental que l’on met sur des rails une fois pour toutes, ce nouveau type de collectivité doit grandir spontanément, se modeler spontanément, selon les nécessités propres à chaque pays et les qualités particulières de chaque pays. » (F. prov. d.c.)
Ce qui est appelé « nouveau type d’association ou de communication collective » est aussi nommé « nouveau type de collectivité ». Il n’en est plus parlé qu’à propos des pays (« chaque pays »), pas de chaque individu (« chacun »).
À propos de ce que « chacun » « bâtit » « en soi », on pourrait trouver une signification à « nouveau type d’association ou de communication » mais il est inutile d’en parler ici car, lorsque Satprem dit cela, il ne parle pas d’un individu seul avec ce qui se passe en lui dans son développement. Ce sont les mots « collective » et « collectivité » qui expriment cela. Ils expriment que ça concerne seulement plusieurs individus groupés et leurs relations.
Et ça ne concerne pas « chaque pays » comme indiqué au début mais quelques individus qui sont dans un pays et qui sont intéressés par Auroville.

« Il faut seulement faire un premier pas – aller pas à pas –, et les circonstances-mêmes créent le pas suivant. » (F. prov. d.c.)
Satprem exprime qu’il faut commencer à agir et que « les circonstances-mêmes » donnent l’occasion de faire « le pas suivant »… si on décide de le faire.
Comment faire « un premier pas » ? Est-ce que Satprem va le dire ?

« Surtout pas d’idée préconçue ni de schéma : c’est une espèce nouvelle à bâtir, pas une petite Église avec quelques idées agréables et commodes. » (F. prov. d.c.)
« c’est une espèce nouvelle à bâtir » : on comprend enfin de quoi parle Satprem.
C’est pour cela qu’il parla d’abord d’individus, « chacun » intéressé par cela, en disant que « chacun » « bâtit » quelque chose « en soi ». Mais ce qui est bâti n’est pas une ville, Auroville, et le dire est une erreur.
Satprem dit que, dans chaque pays où il y a des individus intéressés par Auroville, l’enjeu n’est pas de créer de manière superficielle un groupe « avec des idées agréables et commodes » et centré sur Auroville (en Inde) mais de s’occuper de contribuer à favoriser l’apparition d’une « espèce nouvelle ». Cela « doit grandir spontanément, se modeler spontanément, selon les nécessités propres à chaque pays et les qualités particulières de chaque pays. »
Il n’était pas besoin de parler d’Auroville pour dire cela à des individus qui n’y vivent pas, ce qu’étaient les destinataires de la lettre. Il n’était pas besoin d’habiller cela, d’abord par l’enveloppe « nouveau type d’association ou de communication collective » et « nouveau type de collectivité », puis par l’enveloppe faite par le mot « Auroville ». Agir ainsi fut très mauvais.
Principalement, est-ce que la position à prendre qu’indiqua Satprem est bonne ?

« Auroville-Inde reste comme une première entreprise que chacun peut et doit aider, une sorte de premier laboratoire où l’on peut trouver déjà des indices : mais ce n’est pas Auroville "là-bas" qui importe essentiellement : c’est Auroville là où on est. » (F. prov. d.c.)
Le nom « Auroville-Inde », inventé par Satprem, désigne la ville, en construction, en Inde. Pareil pour « Auroville "là-bas" ».
À première vue, lorsque Satprem dit « première », il abaisse Auroville car celle-ci est spéciale et le restera toujours, et il émet l’idée que d’autres villes de ce genre pourront être créées, ce qui est forcément faux.
Mais ce n’est pas cela qu’il dit. Avant il avait réduit Auroville à n’être qu’un « nouveau type d’association ou de communication collective », un « nouveau type de collectivité » et, commettant encore la même erreur, il souhaite que, ailleurs qu’à Auroville, existent des groupes d’individus dont chacun serait « Auroville là où on est ».
Ça concerne donc plusieurs individus groupés et leurs relations. Pour qu’il y ait de la nouveauté dans celles-ci, il faut qu’il y ait de la nouveauté dans « chacun » de ces individus. C’est à cela que correspond aussi le mot « chacun » de la première phrase.
Tous ces individus agiraient comme Satprem le souhaitait.

« Et d’abord dans son propre cœur et sa propre expérience. » (F. prov. d.c.)
Il est dit ceci : ce « qui importe essentiellement : c’est Auroville […] d’abord dans son propre cœur et sa propre expérience ». Satprem se retrouve à ce qu’il avait dit en premier : « chacun […] bâtit [...] en soi ».
Ce faisant, il ne parle donc pas de la véritable Auroville, pas même seulement de son aspect « nouveau type d’association ou de communication collective », « nouveau type de collectivité », mais seulement de quelque chose en soi, et de le développer, faisant que quelque chose est bâti en soi. Il y a naturellement des conséquences dans la vie (et surtout lorsque c’est placé dans un système avec de la communication, des relations avec d’autres individus). Tout cela fait la « propre expérience » de chacun.

« On peut s’embarquer quelques-uns, sans trop bien savoir là où l’on va et comment on y va, mais si l’ardeur est sincère, si la volonté de réalisation est pure, Mère prendra de vos mains l’effort et lui donnera une direction et une ampleur inattendues. Tout dépend de la mesure dans laquelle quelques êtres peuvent se mettre sincèrement et avec enthousiasme au service du Nouveau Monde à bâtir. » (F. prov. d.c.)
L’enjeu est le « Nouveau Monde à bâtir » et il faudrait se mettre à son « service ». Il n’était pas besoin de parler d’Auroville pour dire cela à des individus qui n’y vivent pas, ce qu’étaient les destinataires de la lettre. C’est comme pour « c’est une espèce nouvelle à bâtir ».
Satprem dit qu’on peut commencer à agir, « s’embarquer », même si c’est dans une mauvaise direction, et qu’on peut cependant finir par se retrouver dans ce qui est, selon lui, la bonne « direction » (en disant que c’est la Mère qui la « donnera »).
Il dit les conditions pour que ça arrive : faire un « effort » avec une « ardeur […] sincère » et une « volonté » « pure » « de réalisation ».
« réalisation » de quoi ?
Ce qu’annonce Satprem n’est pas bon pour deux causes : le but de « bâtir » ce qu’il indique et dire : « sans trop bien savoir […] comment on y va ». C’est montré plus loin.

« Si l’on veut faire une petite Église ou une petite secte ou un petit groupe, un petit ashram de plus, on aboutit à l’une de ces innombrables inutilités charitables qui stagnent, se pétrifient en odeur de sainteté et se décomposent. C’est une nouvelle vibration qu’il faut INCARNER, un nouveau mode de "tendre". Oui, c’est une Aventure. – la carte du Nouveau Monde n’est pas faite d’avance. » (F. prov. d.c.)
Dans « un nouveau mode de "tendre" », ce dernier mot signifie probablement tendre vers, vers quelque chose.
Dans ce passage, Satprem ne dit pas à quoi correspondent ses mots « nouvelle vibration », ni comment faire pour « INCARNER », ni vers quoi il faudrait tendre.

« Alors, Auroville-Canada et Auroville-Inde peuvent marcher la main dans la main, avec d’autres innombrables points de Vérité à travers le monde, et tous ensemble, invisiblement réunis par le fil d’or de l’Expérience, pousser lentement, ou rapidement, sur les portes du Nouveau Monde. » (F. prov. d.c.)
Auroville serait l’un des « innombrables points de Vérité ». Elle est donc mise à égalité avec d’autres lieux, elle est réduite à n’être que l’un d’eux.
Satprem dit que tous les « points de Vérité », c’est-à-dire leurs individus seuls et eux en groupes, peuvent agir, d’abord en eux-mêmes, comme il l’indique.
Il dit que ces « points de Vérité » seraient « invisiblement réunis par le fil d’or de l’Expérience ». Que désigne ce dernier mot ? Il se rapporte surement au même mot qui est dans : « Et d’abord dans son propre cœur et sa propre expérience ».
Le mot se rapporte aussi à « INCARNER » la « nouvelle vibration ».
Pour cela, Satprem indiqua un troisième moyen : « pousser […] sur les portes du Nouveau Monde ». (Les deux premiers moyens sont : « Il faut seulement faire un premier pas – aller pas à pas » et faire un « effort » aux deux conditions indiquées.)
Il ne dit pas à quoi ça correspond, ce qu’il faudrait faire.

« La survie dépend de la capacité d’incarner, de vivre, l’expérience. On ne sait pas vraiment quelle est l’expérience, mais il faut tendre vers. » (F. prov. d.c.)
C’est une sorte de résumé.
Il semble qu’il soit dit qu’il faille « tendre vers » « l’expérience ».
Ce qui est nommé « expérience » est quelque chose qui est à « incarner », à « vivre ». Elle est ce que chacun réussit à incarner, à vivre.
Ça va avec ce qu’il y a avant : « une nouvelle vibration qu’il faut INCARNER », « une espèce nouvelle à bâtir », un « nouveau monde à bâtir » et « au service » duquel il faut se mettre.
Ça se ferait par les trois moyens indiqués.
Satprem ne dit pas encore ce qu’il faudrait faire.

« Auroville-France commence à clignoter un peu véridiquement. » (F. prov. d.c.)
Le nom « Auroville-France », inventé par Satprem, désigne l’association française.
Elle existait depuis environ dix ans. Elle naquit centrée sur Auroville. Satprem en fréquentait quelques dirigeants. Est-ce qu’il y perçut un meilleur centrage (si ça existait) ? Est-ce qu’il perçut que sa doctrine commençait à y être admise ou davantage admise ?
Satprem ne dit pas que l’association du Canada « commence à clignoter » semblablement. La lettre présentée ici lui fut adressée. Est-ce qu’elle fut une réponse à quelque chose qui y avait été décidé, par exemple un changement de nom ? Dans la même revue aurovilienne de 78, avant cette lettre de Satprem il y a la reproduction de l’une de cette association. Elle y exprimait sa position d’« allégeance » à Auroville !

« Il faudrait que tous ces petits phares de Mère, ces petites lumières du Nouveau Monde, balayent de plus en plus la nuit terrestre, se croisent et se recroisent, et forment un premier réseau de l’Harmonie nouvelle. Il faut commencer quelque part, Mère fera le reste.
Avec un sourire fraternel.
Satprem » (F.d.c.)

Satprem répète qu’il faut commencer à agir et que « Mère fera le reste ».
Les mots « petits phares » désignent ce que Satprem appelle « Auroville-Inde », « Auroville-Canada » et « Auroville-France ». Ça concerne aussi d’autres groupes du genre de ces deux derniers qui sont en d’autres pays.
Satprem compare à des « phares » à cause de la lumière émise par chacun d’eux en un rayon qui éclaire au loin et qui se déplace, qui balaye l’espace, « la nuit ».
La lumière dont il parle serait celle « de Mère », celle du « Nouveau Monde ».
Tous ces phares formeraient « un premier réseau de l’Harmonie nouvelle ».

En 78, Satprem n’annonça pas que les groupes qui sont dans les pays devaient être centrés sur Auroville mais il exprima le contraire.
Pourtant, il habilla cette idée de telle manière qu’elle devint son contraire : du centrage sur Auroville et, pire, l’idée que le nom Auroville pourrait être attribué à autre chose que la ville en Inde près de Pondichéry. Penser notamment à « chacun et chaque pays bâtit Auroville en soi » et aux noms « Auroville-Canada » et « Auroville-France ».
Pourquoi Satprem produisit-il ce texte compliqué ?
Il était face à des individus qui étaient intéressés par Auroville et qui étaient centrés sur cette ville.
Il décida de ne pas affronter, de ne pas parler clairement. C’est-à-dire qu’il décida de ne pas dire que, pour des individus vivant hors d’Auroville, l’enjeu n’était pas de créer de manière superficielle un groupe centré sur Auroville (en Inde) et ayant « des idées agréables et commodes » mais d’agir là où ils étaient pour… contribuer à faire ce que Satprem considérait bien.
Il décida de partir de ce qui existait en faisant comme s’il l’approuvait, puis tenta de le transformer pour que, tout en gardant des mots et l’illusion qui va avec, ça soit ramené à ... ce que Satprem considérait comme la bonne position. Autrement dit, Satprem fit comme s’il était bien d’être centré sur Auroville et puis, par des sortes de jeux de mots, il en arriva à dire ce qu’il voulait dire mais en l’habillant de mauvais mots : trouver Auroville « dans son propre cœur et sa propre expérience » et se mettre « au service » de cela.
(Par ailleurs, Satprem n’employa jamais le nom Auroville International, ni le mot international seul.)
Il est certain que Satprem voulut combattre le mauvais centrage qui existait mais ce qu’il indiqua ne pouvait pas avoir cet effet !? Satprem se voulut guide mais il guida mal, entrainant sur un chemin de centrage sur Auroville qui était conçu de manière compliquée, et qui pouvait être finalement reçu de manière plus simple.

Et il y eut pire que cela car la nouvelle position qu’il incita à prendre en plus était mauvaise.
Selon lui, l’enjeu était de « bâtir » « une espèce nouvelle », de « bâtir » le « Nouveau Monde ». Autrement dit, il faudrait agir immédiatement activement par soi-même, pour créer cela, pour créer de la transformation corporelle, il faudrait se mettre immédiatement à s’occuper de se transformer corporellement. C’est la signification même lorsqu’il parla de se mettre « au service » « du Nouveau Monde » et aussi pour l’action de « pousser lentement, ou rapidement, sur les portes du Nouveau Monde ». (Pour exprimer que des humains pouvaient agir ainsi partout sur la Terre, il n’était pas besoin d’emballer cela avec son discours compliqué où il y a notamment le mot Auroville.)
Ce fut pour cela qu’il annonça qu’« On peut s’embarquer quelques-uns, sans trop bien savoir là où l’on va et comment on y va ».
S’il avait été bien positionné, il n’aurait pas dit cela.

Satprem voulait qu’Auroville et les associations en jeu dans divers pays soient des relais de son idéologie, des « phares » qui éclairent le monde avec elle.
Aux individus qui vivaient hors de cette ville, il n’annonça pas : vous avez tort d’être centrés sur Auroville, c’est-à-dire sur quelque chose qui est hors de vous-mêmes car vous devriez vous centrer sur votre psychique, et apprendre à le laisser vous guider de plus en plus, et à faire ce qui se fait dans la pratique du yoga intégral, et ainsi, vous vous développeriez et vous pourriez, comme conséquence depuis le début, vous intéresser à Auroville, et l’aider.

Par l’action de Sri Aurobindo et la Mère, une manifestation supramentale commença et continue et, partout sur la Terre, des humains peuvent y contribuer consciemment en se comportant selon ce qu’indiquèrent les deux personnages, c’est-à-dire en pratiquant leur yoga intégral. Ce dernier consiste à se faire instrument de son propre psychique et instrument de la Mère, de la Force de la Mère, et ça se fait en se rendant réceptif à leur action, avec des conséquences dans la personnalité et dans la vie, notamment dans les relations avec les autres, relativement à l’état de développement où est chacun. Autrement dit, il n’y a pas seulement soi-même tel qu’on est déjà qui agit pour sa propre transformation de personnalité (car il est inutile de parler de transformation corporelle) mais il y a une action pour se mettre en condition pour permettre au psychique et à la Force de la Mère de faire graduellement la transformation. Ainsi est « comment on y va ».
On peut se retrouver intéressés par Sri Aurobindo et la Mère, et s’engager sur leur chemin, avant de connaitre l’idée d’apparition d’une « espèce nouvelle » et, lorsqu’on la connait, il n’y a pas besoin d’avoir le but de la « bâtir », ni même d’y penser, mais seulement d’agir correctement au fur et à mesure.
(Au moins il y a quelques décennies, lorsque peu de livres étaient disponibles et qu’il n’y avait pas internet, on pouvait même se retrouver intéressé par ce qu’on connaissait de l’apport de Sri Aurobindo et la Mère et s’engager sur leur chemin sans savoir qu’il y avait l’idée d’une nouvelle sorte d’êtres à apparaitre, qui seraient d’une matière spéciale. Lorsqu’on apprenait son existence, on pouvait trouver cela complètement dément mais décider de continuer d’avancer sur le chemin car il était reconnu comme étant celui qui permettait actuellement son propre développement, celui de son psychique, en se disant que lorsqu’on se retrouvera confronté obligatoirement à cette idée, lorsqu’on se retrouvera à devoir l’accepter, on quittera le chemin. Et puis, le temps passant, le développement se faisant, l’idée pouvait être acceptée.)

Dans toute cette histoire, Auroville est un lieu spécial, notamment par son Matrimandir qui est un lieu de grande concentration de la Force de la Mère et qui y est perceptible selon chacun, mais la position principale des individus qui vivent hors d’elle n’est pas d’être centrée sur elle.

Satprem dit qu’« Il faut seulement faire un premier pas – aller pas à pas –, et les circonstances-mêmes créent le pas suivant » et « On peut s’embarquer quelques-uns, sans trop bien savoir là où l’on va et comment on y va », et « Mère prendra de vos mains l’effort et lui donnera une direction » inattendue.
Des individus se firent disciples de Satprem, en se laissant entrainer dans de mauvaises directions, la pire étant semble-il de s’occuper immédiatement par soi-même de sa propre transformation corporelle, c’est-à-dire de fantasmer à ce sujet avec des conséquences.
Des individus qui suivirent les mauvais conseils de Satprem, on perçoit ceux qui, de leur aveu, n’eurent aucun développement (positif) et d’autres qui se retrouvèrent dans de la folie. Est-ce qu’il y en eut qui finirent par se laisser atteindre par l’influence de leur psychique ou est-ce qu’une action de la Mère finit par leur arriver, pour les remettre dans la bonne « direction » inattendue par eux, c’est-à-dire pour les faire sortir des mauvaises positions qu’ils avaient prises lorsqu’ils s’étaient laissés soumettre à l’influence de Satprem ?

Lorsque Satprem réduisit Auroville à n’être qu’un « nouveau type d’association ou de communication collective », il la plaça, en mots en-dessous de sa réalité.
Lorsqu’il incita à « bâtir » « une espèce nouvelle », il incitait à être au-dessus de la réalité utile, dans de l’agitation mentale, dans du fantasme (dans le bocal satprémiste).

Sans s’occuper de la partie idéologique de Satprem dans laquelle est employé le mot Auroville, comment put-il se retrouver avec l’autre partie de son idéologie (au lieu de dire simplement de se mettre à pratiquer le yoga intégral, à la mesure de chacun) ?
Est-ce qu’il pensait à ce qu’il avait vécu avant de se retrouver avec la Mère, c’est-à-dire notamment une vie aventureuse avec des séjours dans des pays lointains ? À ça se rapporteraient les deux passages suivants. « Il faut seulement faire un premier pas – aller pas à pas –, et les circonstances-mêmes créent le pas suivant. » « On peut s’embarquer […] sans trop bien savoir là où l’on va et comment on y va, mais si l’ardeur est sincère, si la volonté de réalisation est pure, Mère prendra de vos mains l’effort et lui donnera une direction et une ampleur inattendues. »
S’il pensait à cela, il aurait exprimé ce qu’il avait vécu avant de rencontrer la Mère… avec l’état de conscience qu’il avait avant cette rencontre.
Mais, derrière la surface, il y avait son psychique qui l’influençait beaucoup et qui, avec le reste de sa personnalité, le fit agir comme il le fit, et finit par le pousser à aller à Pondichéry, pour y rencontrer la Mère, qui prit son « effort » et lui donna « une direction et une ampleur inattendues ».
Le conseil qu’aurait pu donner Satprem était d’abord d’arrêter de se centrer sur quelque chose qui est hors de soi, Auroville, pour se centrer sur son psychique et se laisser guider par lui. Comment se centrer sur son psychique, d’abord en reconnaissant ce que c’est en soi ? Lire les écrits de Sri Aurobindo et la Mère, « faire un premier pas – aller pas à pas –, et les circonstances-mêmes créent » l’occasion de faire « le pas suivant ». Et si l’on fait ce qu’il faut, il y a le début de réception de la Force de la Mère, et tout ce qui suit, avec des conséquences dans la vie.

Il n’y a pas à encombrer son mental par les mauvaises conceptions de Satprem.

D’où émane l’influence qui pousse des individus à ne pas avancer de la manière correcte sur le bon chemin, à être mis hors de ce dernier en annonçant être les pionniers sur le bon, à vouloir avancer vite vers ce qui est considéré comme un but alors qu’on ne fait pas ce qu’il faut pour commencer à être sur le bon chemin et y avancer quelle que soit sa vitesse ?

Lorsque l’auteur du présent texte lut cette lettre de Satprem en 78, il comprit que ce qu’exprimait celui-ci pouvait être mauvais. Il ne sintéressa pas aux livres quil publia ensuite, nen étant même presque jamais informé. Il nen lut aucun jusqu’à un fascicule de 24 pages plus couverture publié vingt-et-un ans plus tard, dont l’existence fut découverte par hasard et dont le titre l’intéressa.
Pourtant, en 78, n’avait pas été perçue l’idée d’agir immédiatement, activement, par soi-même, pour (tenter de) se transformer, pour (tenter de) faire de la manifestation supramentale dans son corps, pour (tenter) de faire la « transition de l’espèce à un autre état ». Il n’avait été perçu qu’une manière compliquée, mauvaise, pour inciter à pratiquer le yoga intégral.
D’ailleurs, il y eut ceci. Cette lettre commentée fut publiée sur le site Ohoettilto désormais interdit, dabord le 14 novembre 11 dans le texte dont le titre commençait par : Contribution à l’affaire du conflit entre notamment Satprem et Luc Venet (dans le fragment Début, vers la fin de son premier quart), puis le 10 novembre 14 comme partie de l’article titré Aperçus de ce qu’est vraiment l’association nommée Auroville International France, et enfin le 14 aout 18 sur le blog Ohoettilto-4 qui venait d’être créé. Le commentaire qui l’accompagnait s’occupait de supprimer les complications en interprétant selon ce qui était considéré comme l’essence de ce que disait Satprem : la nécessité de pratiquer le yoga intégral. C’était une déformation car ce n’était pas ce qu’il avait dit.
Le présent texte est une nouvelle version qui fut publiée le 5 avril 20.